16 janv. 2015

Des souvenirs de Kenge

L'an dernier, il faut le reconnaître, a été particulièrement riche en souvenirs audio-visuels et en événements symboliques. Grâce à ce blog j'ai entretenu une bonne correspondance avec M. Van Renterghem, ancien de Kenge et cofondateur des PDCK, qui m'a remis sur le pas de mon propre passé. Certains défunts - Van den Boom, Pirmin Haag - connus communément surtout parmi les SVD - nous ont reconnectés, car chacun de son côté possède des souvenirs de ces missionnaires. Lecteur régulier de ce blog, il réagit aux éloges funèbres que je publie sur des personnes que nous avons connues chacun dans les circonstances qui ont été les siennes. Plus d'une fois, il m'a fourni d'utiles renseignements sur tel ou/et tel. Merci Marc pour tant de gentillesse!
Envers et contre tout, autrement dit à ma grande surprise et joie, M. Van Renterghem m'a envoyé des objets précieux: un album photo des premières années (64-65) des Petits Chanteurs et Danseurs de Kenge (PDCK) et des disques 33 Tours des chansons des PDCK. Je les garderai, les mettrai sur CD ou USB pour la postérité. J'en offrirai des copies au groupe des PDCK dès que l'occasion se présentera. Quant aux photos, je le ferai scanner pour mieux les garder sur un support électronique ou digital. Lui-même les avait faites en 1965 bien avant même que j'arrive à Kenge pour la première fois.
Aux funérailles d'Alida en juillet-août 14, j'avais retrouvé dans la foule des participants une connaissance de vieille date qui a marqué le temps des PDCK. Mbakata De la Coco ou Delakoko ou encore Delacoco. Il ne m'est jamais venu l'idée de me demander comment ce fameux nom s'écrit. J'évoque ce gaillard que j'ai connu à l'école primaire parce qu'il a incarné à une époque donnée le transfert des valeurs strictement culturelles vers leur exploitation politique. Avec la zaïrianisation, le groupe des PDCK est devenu un mouvement révolutionnaire pour chanter la gloire de Mobutu Sese Seko: "Lokuta monene", "Wolowo", etc. Delacoco était l'un des animateurs-stars de cette transformation. Je le revois encore exhibant ses talents de danseur au "Cercle" de Kenge, au nom de la JMPR. Un spectacle époustouflant. Depuis, chaque fois que je suis repassé par les vestiges de ce "cercle", j'ai eu à penser à lui. La récupération politique a son prix: le groupe n'a jamais retrouvé ses lettres de noblesse malgré l'effort considérable entrepris pour le réactiver.

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