La réalité de ce monde est tellement complexe qu’il nous arrive souvent de perdre nos repères. Il m’arrive souvent de retourner au passé, au temps de ma formation au petit séminaire et de recoudre des relations d’antan qui n’existent plus. Il y a deux jours, François Mapasu et moi venons de créer un groupe WhatsApp des Copains. Dans notre jargon, les copains ce sont les condisciples qui ont commencé la première secondaire en 1969-70 au petit séminaire de Kalonda. C’est un groupe qui était très soudé et qui a fait son chemin. Avec la vie et ses méandres, certains sont devenus prêtres donc fidèles aux objectifs fondamentaux du séminaire, d’autres ont pris d’autres chemins de vie. Mais l’union est demeurée solide dans n̈os échanges. Et ce groupe vient à point nommé consolider notre désir du vivre-ensemble. Il y a certes les associations des anciens du petit séminaire de Kalonda-Katende APK ou LAK ou le groupe du 3 juin sur Facekook et autres réseaux sociaux. Trés actifs et très engagés pour la cause du PSK et du diocèse de Kenge, ils soutiennent par des actions concrètes les efforts du développement de leur Alma Mater. Dans ces associations, c’est la fraternité, et surtout l’idée d’appartenir à une même famille. Cet esprit-là prévaut sur tout. C’est une valeur sûre et indéboulonnable.
Seulement voilà. Les copains, dont certains ont été à la base de ces associations ou groupes, n’y ont jamais vraiment trouvé leur place spéciale. Les copains ou les tout premiers élèves de Mirabeau directeur du PSK. Cette spécificité dont nous nous réclamons n’à jamais été marquée dans ces groupes. Sans être séparé des autres kalondais, notre groupe Les Copains-Kalonda tient à retrouver les amis encore vivants sur sa tribune. Grande était notre joie hier de revoir des noms oubliés depuis des décennies et de nous souvenir d’événements à jamais perdus dans nos mémoires. Dans cet effort, alors que presque tous les copains ont accueilli la création de groupe WhatsApp les trouble-fêtes ne manquent jamais. Les amitiés d’adolescents constituent des défis auxquels les adultes que nous sommes devenus faisons face. Des amis proches jadis sont éloignés les uns des autres par leurs professions ou des adhésions à des églises du réveil ou des loges, par des écarts idéologiques, politiques ou religieux.
En réalité les sexagénaires sont différents des jeunes gens d’il y a 50 ans. Entretemps sont décédés Mr Boubou, Raoul Kangiengo, Lewula Badibi, Le père Mampuya, Rigobert Nzundu, et... Corneille Mbal’en forme. D’autres sont vivants mais inaccessibles. Les liens, bien qu’encore forts, portent la marque du temps, en fonction des parcours d’un chacun. En fait, cinquante ans nous séparent de notre dernière classe de 6ème littéraire au PSK. Nous tenons bon au-delà des défis actuels. Des photos y sont publiées qui nous ramènent à nos travaux quotidiens ou rappellent des punitions- de Carpe ou d’Amos - subies pour l’une ou l’autre raison. Tout cela, ce sont des souvenirs; plus rien ne sera comme avant. Ainsi va la vie.
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