L'Afrique littéraire et culturelle vient de perdre un de ses monuments fondateurs: Ferdinand Oyono. Paix à son âme! L'auteur d'Une vie de boy et du Vieux nègre et la médaille a marqué de son empreinte personnelle la naissance du roman francophone d'Afrique. Avec Camara Laye et son compatriote Mongo Beti, il s'est illustré comme l'un des plus grands génies de la plume, exposant avec passion le problème du contact entre la tradition et la modernité dans l'Afrique coloniale. Qu'on l'aime ou qu'on le haïsse, ses textes qui ont fait frémir pas mal des lecteurs demeurent des chefs-d'oeuvre de l'imaginaire.
Le monde de la critique littéraire est cependant resté sur sa soif, l'auteur ayant choisi de pleinement s'engager dans une carrière politique dont on peut dire dire qu'il y a réussi. Dieu seul sait combien la politique féconde la création littéraire! Bien qu'un artiste ne meure jamais, la voix littéraire d'Oyono s'est, à mon sens, éteinte un peu tôt.
A la famille, aux ami-e-s des belles-lettres qui pleurent F Oyono, mes sympathies les plus cordiales! Honneur à ce digne fils d'Afrique. Adieu, Maître!
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