27 mars 2010

Le temps, mon Dieu, qu'il passe vite !

Beaucoup de gens font cette expérience. Le temps passe vite. Hier encore, on faisait ceci. Aujourd'hui, c'est déjà une année. Souvent, c'est l'intensité du souvenir qui l'étend ou l'écrase. Je viens de revoir une photo de moi-même tirée il y a bientôt dix ans. Et j'ai pris le soin de me photographie illico avec un appareil digital. La différence est nette. Moi qui me crois toujours jeune, suis aujourd'hui vieux, même très vieux. Mais je refuse de le reconnaître, je refuse de vieillir et de me soumettre à la loi du temps. J'ai l'illusion que j'ai encore longtemps à vivre.
Je continue de penser aux gens comme s'ils avaient encore le même âge que la dernière fois que je les ai vus. Untel, mais il a vieilli. Cela n'arrive qu'aux autres. Une nièce qui, hier encore se réjouissait sur le boulevard Lumumba en criant "toleki bango" (nous les avons dépassés), est aujourd'hui une respectable mère de quatre enfants. Je ne l'ai pas vue depuis, mais je ne garde d'elle que le souvenir de ses huit ans. Ne soyez donc pas surpris, si un jour vous vous percevez dans votre propre cerceuil. Pourquoi pas? L'imaginaire rejoint parfois le réel, et ce sera votre fin.

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