Le 15 avril est décédé à Bandundu le Père Bernard Overgoor SVD. On l'a retrouvé mort dans sa chambre. Alors que l'abbé Michel Ngob m'a informé dès les premières heures du constat du décès, je n'ai pas pu diffuser la nouvelle aussitôt que je l'ai apprise. Des contraintes professionnelles m'ont empêché de lui rendre un vibrant hommage dès le jour de sa mort car avec lui se tourne une page de la vie de tous ses anciens élèves de Kalonda, de Katende, du noviciat SVD et du collège de Bandundu. Père Ben a consacré sa vie à la formation intellectuelle, spirituelle et intégrale de la jeunesse. Paix à son âme! J'ai déjà écrit un message de félicitations au Père Ben à l'occasion de son 50eme anniversaire de sacerdoce. Relisez "Battre sa femme et tous les records" (le zeugma). C'est le 2 septembre 1969 que j'ai vu le Père Ben pour la toute première fois. Missionnaire modèle, enseignant rigoureux et intransigeant, ce serviteur du Seigneur était admirable à plusieurs égards. Très organisé et doté d'une incroyable capacité de travail, il a assumé plusieurs responsabilités au petit séminaire de Kalonda: aumonier des scouts, directeur d'internat, professeur de latin dans toutes les classes, responsable des élevages, responsable de la bibliothèque, économe, directeur spirituel de beaucoup de séminaristes. Tous ceux qui l'ont vu travailler reconnaissent un prêtre exemplaire et aimant totalement dédié à ses protégés. Pendant les quatre ans qu'il m'a enseigné le latin, et les trois ans d'anglais, les cahiers de devoirs étaient toujours rendus à temps. Je ne me souviens pas d'un seul retard. Lecteur infatigable, érudit toujours à l'affût du savoir, il étonnait par l'étendue de ses connaissances encyclopédiques. Je me souviens du discours en latin lu par Timothée Mwamba à l'occasion de son anniversaire en 1971. Je me souviens des élèves déclinant "insula" sur le rythme de "God Save The Queen." Je n'oublierai jamais la visite de Mr Brownbridge de l'Oxfam à son cours d'anglais un jour de 1973. Le soir où Mr Boubou avait joué "Sotunfini", le père Ben a exécuté une danse qui a fait rire tout le monde. Père Ben a été décisif dans le destin de beaucoup d'anciens séminaristes de Kalonda, le latin étant le cours le plus important de la section. Je n'oublie pas le jour où, pendant les examens d'état de juin 75 à Kenge, il a signalé une erreur dans le questionnaire de l'examen de latin. Je n'oublierai jamais le jour où il est devenu furieux parce qu'un séminariste a étranglé une poule au lieu de la tuer comme il se devait. Broussard à la paroisse de Kalenge, le père Ben a rencontré mes grands-parents, Kha Kahiudi et Kha Kalongo, d'heureuse mémoire; il aimait bien le raconter à des amis. Directeur du collège, supérieur de la maison St Paul, il a également fait la brousse des deux rives du Kwilu-Kwango. Le père Ben est resté actif toute sa vie.
Je l'ai encore mieux connu comme collègue pendant mon année de régence en 78-79 à Kalonda. Le Frère Hermann Helm d'heureuse mémoire aimait le taquiner en contestant certaines de ses affirmations. En juillet-août 1980, j'ai joui d'un privilège unique de passer avec lui deux semaines à Stoutenbourg, dans sa famille. Il m'a accueilli à Maastricht, de là on est à Venlo, Teteringen et à Steyl où j'ai vu la tombe du bienheureux Arnold Jansen. J'y ai revu le père Gérard et le frère Gerebenius (Matseka) de Kimbau. J'ai ainsi connu ses parents, ses frères Antoon and Gherard, ses soeurs, ses neveux. A une époque j'étais en correspondance avec un de ses neveux. Nous avons effectué plusieurs kilomètres à vélo. A Achterveld, il a officié un baptême au cours duquel j'étais l'acolyte. Que des souvenirs inoubliables! L'attaque de la polio l'a cloué au cours de la messe de notre ordination sacerdotale à Kenge. Ce qui l'a empêché de réaliser la promesse qu'il m'avait faite de participer à nos prémices à Kimbau le 10 août 1983. J'ai revu le père Ben en juillet 2003 à Bandundu; je revois sa chambre (probablement celle dans laquelle il est mort?). Je lui ai remis un exemplaire de mon livre Des transpositions francophones du mythe de Chaka dans lequel son nom est cité dans la dédicace. Il est même venu nous visiter sur Budjala 48, car on y était avec Donat Mosimi. J'ai encore des vidéo et des photos faites à cette occasion. La mort du Père Overgoor est une grande perte pour la société SVD et pour la jeunesse du diocèse de Kenge à laquelle il a dédié toute sa vie. Le Seigneur le lui revaudra. Requiescas in pace, pater Bernardus.
Je l'ai encore mieux connu comme collègue pendant mon année de régence en 78-79 à Kalonda. Le Frère Hermann Helm d'heureuse mémoire aimait le taquiner en contestant certaines de ses affirmations. En juillet-août 1980, j'ai joui d'un privilège unique de passer avec lui deux semaines à Stoutenbourg, dans sa famille. Il m'a accueilli à Maastricht, de là on est à Venlo, Teteringen et à Steyl où j'ai vu la tombe du bienheureux Arnold Jansen. J'y ai revu le père Gérard et le frère Gerebenius (Matseka) de Kimbau. J'ai ainsi connu ses parents, ses frères Antoon and Gherard, ses soeurs, ses neveux. A une époque j'étais en correspondance avec un de ses neveux. Nous avons effectué plusieurs kilomètres à vélo. A Achterveld, il a officié un baptême au cours duquel j'étais l'acolyte. Que des souvenirs inoubliables! L'attaque de la polio l'a cloué au cours de la messe de notre ordination sacerdotale à Kenge. Ce qui l'a empêché de réaliser la promesse qu'il m'avait faite de participer à nos prémices à Kimbau le 10 août 1983. J'ai revu le père Ben en juillet 2003 à Bandundu; je revois sa chambre (probablement celle dans laquelle il est mort?). Je lui ai remis un exemplaire de mon livre Des transpositions francophones du mythe de Chaka dans lequel son nom est cité dans la dédicace. Il est même venu nous visiter sur Budjala 48, car on y était avec Donat Mosimi. J'ai encore des vidéo et des photos faites à cette occasion. La mort du Père Overgoor est une grande perte pour la société SVD et pour la jeunesse du diocèse de Kenge à laquelle il a dédié toute sa vie. Le Seigneur le lui revaudra. Requiescas in pace, pater Bernardus.
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