2 juin 2018

Préparatifs de voyage

Mes voyages deviennent de plus en plus légendaires tellement ils sont pleins de suspenses et d'intrigues. Tenez! Je dois quitter lundi, mais FedEx m'apprend que mon titre de voyage ne me parviendra que le mardi. Que faire? J'appelle FedEx, on me dit ceci: "This is very unfortunate." J'insiste pour savoir s'il n'y a pas de solution. "Please call us on Monday morning. The envelope should be at FedEx facilities in Christ Church by 2pm. You should be able to collect it by then." Voilà des choses qui n'arrivent qu'à moi. J'ai connu pire par le passé. Un visa waiver de Trinidad était obtenu sur mon portable alors que je me trouvais déjà en route pour l'aéroport. Autrement j'aurais raté le vol. Il faut avouer que les nouveaux moyens de communication sont très efficaces de ce point de vue. On peut compter sur eux.
Un voyage pour l'Afrique est souvent difficile à préparer. Il ne s'improvise pas, sauf cas de force majeure. Il faut prévoir des antimalaria, surtout ne pas oublier sa carte de vaccination internationale, car dans certains pays votre entrée peut être compromise. Souvent on s'en sort moyennant quelques billets de banque. Aujourd'hui avec la mention du virus Ebola, certaines destinations sont suspectes, et peuvent provoquer une mise en quarantaine. Il faut penser à tous ces aspects, au besoin y renoncer s'il le faut. Mais tel n'est pas mon cas.
L'Afrique est un continent fascinant pour beaucoup de gens de la Diaspora africaine. Lieu de rêves jadis enfouis dans la psyché, lieu de tourisme historique ou de retour aux sources. Natassja Bynoe devrait se trouver au Ghana, au Togo ou au Bénin; j'ai un peu perdu ses traces. Mais lorsque je lui ai envoyé les images video que j'ai faite au lancement du livre de Peter Roberts, "Responses to Enslavement", elle a réagi spontanément: "Waouu I wish I was there". L'Afrique impressionne ses filles et fils disséminés à travers le monde. Mais l'Afrique demeure inaccessible, ou est rendue inaccessible par les mécanimes qui dirigent ce monde. Des pesanteurs culturelles et raciales la rendent étrange, pauvre, inculte, vierge. Et pourtant, elle est vivante, vibrante et rayonnante sur le plan humain, culturel et éthique.
Je suis Africain, et très fier de l'être. Et mon nom est: Mutekulu Kahiudi, Miledi mia Khata, Kuhiula Kulewuka. Comprenne qui pourra!
Afrique, à très bientôt, si Dieu le veut.  

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