Depuis des années je porte ma réflexion sur des sujets aussi divers qua la francophonie, l'interculturel et le politique. Tous ces chemins se croisent. Enseignant, j'essaie de rendre à la communauté de Kenge où j'ai grandi un peu de ce que je sais faire le mieux. Enseigner est en quelque sorte ma raison d'être. Enfant, j'avais senti le besoin de cette longue entrave à surmonter. J'enseigne quoi? Le français. Donc je suis propagateur de la culture française au même titre que les présidents et ministres français. Effet concret du colonialisme.
Beaucoup d'Africains ont cessé depuis longtemps de réfléchir sur l'Afrique et de croire en la prospérité du continent. L'Afrique mal partie depuis les indépendances reste dans le sous-développement. Toutes les infrastrucrtures sont délabrées à cause de l'inconscience aussi bien des gouvernants que de leurs complices intérieurs et étrangers. Peu de dirigeants africains convainquent de leur nationalisme, de leur patriotisme. Un continent abandonné à lui-même, une terre sans loi sinon celle des dictateurs et généraux qui oppriment et exploitent leurs propres peuples. A se donner même s'ils ont une notion de l'état, de la démocratie tellement ils versent dans la corruption. Tout s'achète, les grades, les positions politiques ou financières. Tout se marchande en faveur du plus fort.
Les institutions et les infrastructures du pays servent partout de caisses de résonnance de l'individualisme qui règne au sommet de l'état s'il en est un. Je ne vois rien qui fonctionne. Rien, alors rien, ne fonctionne. Que peut-on attendre des institutions issues de la corruption, de l'intimidation et de l'achat des consciences plutôt que de la volonté du peuple? Rien. Chacun se donne les moyens de profiter malhonnêtement de sa position. Les dirigeants n'aspirent qu'à s'enrichir, à amasser des biens et des sommes colossales; ils continuent à utiliser ce pouvoir oppressif pour se pérenniser au pouvoir sans qu'ils aient réalisé une quelconque amélioration des conditions de vie de la population. Une poignée de personnes gèrent impunément tout sans scrupule ni moral, prenant ainsi le pays en otage.
Vaut-il encore la peine de réfléchir sur notre sort? Sommes-nous destinés au malheur, à la pauvreté et à l'ignorance par une malédiction divine? Je ne le crois pas, mais c'est comme si c'était le cas. Jusque là, je ne vois rien qui puisse tourner la roue de l'histoire dans le sens de notre volonté. Nous sommes gouvernés dans un contexte national et international qui ne nous laisse aucune chance de dévéloppement ni d'épanouissement. Les institutions existent mais ne remplissent pas les attentes de leur raison d'être. Nous sommes même incapables de gérer nous-mêmes, de jouir de nos ressources naturelles et minérales sans la main des multinationales et des prédateurs de tout genre. Pourquoi ne pouvons-nous pas prendre en main notre destin? Des individus corrompus et immoraux se sont arogé le droit de nous conduire au gré de leurs humeurs et intérêts. Tant qu'ils n'auront pas reconnu leurs limites, tant qu'ils n'auront pas reconnu les impasses de leurs programmes, tant qu'ils ne répondront pas aux aspirations de la population, tant qu'ils ne cesseront de se vendre ou de trahir nos terres et leurs richesses à des étrangers, il en sera pour longtemps ainsi. Nous sommes comme condamnés à la misère, à la maladie, et à la mort. L'espoir longtemps clamé comme une motus n'a plus sa consistance.
L'Afrique possède des intellectuels et de potentialités quoique une élite de milliardaires et millionnaires siègent arrogamment sur un peuple abandonné à son triste et misérable sort. Les tentatives de son redressement buttent contre un ordre local et mondial qui l'exploite et l'opprime. L'Occident a sa responsabilité, mais les Africains obséquieux ou traîtres des leurs s'enlisent dans ce marasme. Le pouvoir macchiavélique sait qu'au bout du temps le gouverné s'essouffle et s'épuise à tenir ses revendications. Le temps joue en sa faveur car il peut piller, voler, tuer, violer, intimider, museler, opprimer, et cela pour longtemps. Révolution de masses? Guerillas? Mots vains pour une population affamée et reduite à la plus exécrable précarité.
Faut-il encore réfléchir sur notre sort? Que oui, dis-je. C'est le seul exutoire pour se créer un semblant d'espoir de survie. Au bout du compte, la réflexion vaut ce qu'elle vaut.
Beaucoup d'Africains ont cessé depuis longtemps de réfléchir sur l'Afrique et de croire en la prospérité du continent. L'Afrique mal partie depuis les indépendances reste dans le sous-développement. Toutes les infrastrucrtures sont délabrées à cause de l'inconscience aussi bien des gouvernants que de leurs complices intérieurs et étrangers. Peu de dirigeants africains convainquent de leur nationalisme, de leur patriotisme. Un continent abandonné à lui-même, une terre sans loi sinon celle des dictateurs et généraux qui oppriment et exploitent leurs propres peuples. A se donner même s'ils ont une notion de l'état, de la démocratie tellement ils versent dans la corruption. Tout s'achète, les grades, les positions politiques ou financières. Tout se marchande en faveur du plus fort.
Les institutions et les infrastructures du pays servent partout de caisses de résonnance de l'individualisme qui règne au sommet de l'état s'il en est un. Je ne vois rien qui fonctionne. Rien, alors rien, ne fonctionne. Que peut-on attendre des institutions issues de la corruption, de l'intimidation et de l'achat des consciences plutôt que de la volonté du peuple? Rien. Chacun se donne les moyens de profiter malhonnêtement de sa position. Les dirigeants n'aspirent qu'à s'enrichir, à amasser des biens et des sommes colossales; ils continuent à utiliser ce pouvoir oppressif pour se pérenniser au pouvoir sans qu'ils aient réalisé une quelconque amélioration des conditions de vie de la population. Une poignée de personnes gèrent impunément tout sans scrupule ni moral, prenant ainsi le pays en otage.
Vaut-il encore la peine de réfléchir sur notre sort? Sommes-nous destinés au malheur, à la pauvreté et à l'ignorance par une malédiction divine? Je ne le crois pas, mais c'est comme si c'était le cas. Jusque là, je ne vois rien qui puisse tourner la roue de l'histoire dans le sens de notre volonté. Nous sommes gouvernés dans un contexte national et international qui ne nous laisse aucune chance de dévéloppement ni d'épanouissement. Les institutions existent mais ne remplissent pas les attentes de leur raison d'être. Nous sommes même incapables de gérer nous-mêmes, de jouir de nos ressources naturelles et minérales sans la main des multinationales et des prédateurs de tout genre. Pourquoi ne pouvons-nous pas prendre en main notre destin? Des individus corrompus et immoraux se sont arogé le droit de nous conduire au gré de leurs humeurs et intérêts. Tant qu'ils n'auront pas reconnu leurs limites, tant qu'ils n'auront pas reconnu les impasses de leurs programmes, tant qu'ils ne répondront pas aux aspirations de la population, tant qu'ils ne cesseront de se vendre ou de trahir nos terres et leurs richesses à des étrangers, il en sera pour longtemps ainsi. Nous sommes comme condamnés à la misère, à la maladie, et à la mort. L'espoir longtemps clamé comme une motus n'a plus sa consistance.
L'Afrique possède des intellectuels et de potentialités quoique une élite de milliardaires et millionnaires siègent arrogamment sur un peuple abandonné à son triste et misérable sort. Les tentatives de son redressement buttent contre un ordre local et mondial qui l'exploite et l'opprime. L'Occident a sa responsabilité, mais les Africains obséquieux ou traîtres des leurs s'enlisent dans ce marasme. Le pouvoir macchiavélique sait qu'au bout du temps le gouverné s'essouffle et s'épuise à tenir ses revendications. Le temps joue en sa faveur car il peut piller, voler, tuer, violer, intimider, museler, opprimer, et cela pour longtemps. Révolution de masses? Guerillas? Mots vains pour une population affamée et reduite à la plus exécrable précarité.
Faut-il encore réfléchir sur notre sort? Que oui, dis-je. C'est le seul exutoire pour se créer un semblant d'espoir de survie. Au bout du compte, la réflexion vaut ce qu'elle vaut.
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