8 mars 2011

L'inamovible Kadhafi

Après la Tunisie et l'Egypte, c'est au tour de colonel Kadhafi d'affronter la contestation en Libye. Seulement Kadhafi est égal à lui-même. S'il était président, il aurait démissionné tout de suite; il n'est pas président mais guide éclairé de son peuple. Il ne peut donc pas démissionner. Quel raisonnement? Croyez-le ou pas, il y tient. Il ne quittera pas la Libye et se battra jusqu'à la dernière goutte de son sang. Il joue donc sa carte et son destin. En d'autres mots, sa place est en Libye; et tant qu'il sera en vie, il demeurera le leader inconstesté de son peuple.
Les Occidentaux et les Russes parlent déjà de l'ère post-Kadhafi. C'est oublier de quels bois se chauffe le natif de Syrte.
Lorsque j'étais jeune, insouciant mais soucieux de l'Afrique, j'admirais le leader libyen. Il me fascinait parce que j'estimais qu'il était, en Afrique, le seul président vraiment indépendant. Il tenait tête aux Amerloques, menaçait d'envoyer des terroristes inquiéter R. Reagan. Depuis que j'ai pris de l'âge, je ne fais plus confiance à cet exécrable dictateur. D'ailleurs, depuis le temps de Mobutu, je ne me laisse jamais impressionner par les politiciens. Un dictateur ne voit que son pouvoir et lui-même. Comment peut-on régner pendant quarante-deux ans sur un pays démocratique alors qu'on n'a aucune dignité princière ou royale? Et même encore, il croit encore à survie, à son éternité politique. Eh bien, cher Kadhafi, l'ouragan de l'histoire souffle. Quoi que tu fasses, tu finiras bien un jour. Il est donc temps de passer la main.

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