22 mars 2011

Politique quand l'odeur du pétrole commande

Pourquoi deux poids deux mesures? En Côte d'Ivoire le sang coule, personne n'intervient. On reconnait Ouattara du bout des lèvres mais rien ne se fait pour l'assoeir sur le trône présidentiel. La France, soucieuse de refaire une diplomatie chancelante, s'empresse de reconnaître la rebellion de Benghazi comme seul partenaire et déclenche les attaques aériennes. On apprend dans les coulisses que le maître de Tripoli aurait financé la campagne du président français. Les Anglais veulent simplement l'éliminer physiquement. Les Américains ont une position en balance. Kadhafi peut être fou ou le diable en personne, mais vaut-il qu'on fasse tant de carnages? On n'a pas assez tiré les leçons de l'expérience d'Irak ou d'Afghanistan. Vous dites: Irak, Libye? N'est-ce pas en réalité le pétrole qui commande? Cette odeur-là transcende tout raisonnement logique; l'irrationnel vient à la rescousse. La manne pétrolière libyenne attirerait-elle la voracité occidentale plus que l'aide humanitaire? Tout en faisant bonne cause, on n'oublie jamais ses intérêts cachés. L'agenda est là. On saute à corps perdus sur l'occasion au risque d'oublier la mission "humanitaire". L'histoire montre suffisamment que, quand les Subsahariens s'entretuent au Rwanda, au Congo, en Sierra-Leone, à Darfour... et en Côte d'Ivoire, c'est uniquement l'affaire des Africains. Ils n'ont qu'à s'entretuer sauvagement. Une chose est sûre: c'est quelques immigrés en moins dans les métropoles coloniales. Quelques crieurs sans envergure élèvent la voix pour la forme. Activistes tiers-mondistes braillant des slogans de solidarité sans effet réel sur la conduite du monde! J'entendais l'autre jour Bernarnd Henri-Lévy exiger d'Obama de se proclamer "Libyen" comme le fit Kennedy autrefois à Berlin. Beau parleur... oiseux! Tout compte fait, seul l'or noir compte et intéresse les Occidentaux.

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