14 nov. 2024

Travaux de fin d'études

Mon expérience de professeur à Berlin, Cave Hill, et de directeur des études postgraduées à l'université des West Indies m'appris à apprécier les travaux de fin d'études avec une certaine certitude. A temps nouveaux, étudiants nouveaux. Il s'effectue un changement énorme dans le comportement des étudiants qu'on appelle désormais apprenants comme dans celui du personnel enseignant. Le profil des apprenants et leurs attentes ont nettement, tandis que les superviseurs suivent encore des schémas traditionnels. Et des situations d'arrangements de plus en plus ambiguës voient le jour. Observateur critique, je peux prétendre avoir vu tous les cas possibles ou presque. J'ai collaboré à plusieurs formes de direction de thèses et mémoires avec des collègues d'Afrique, d'Europe et des Amériques. J'ai été "internal et external examiner" pour des thèses de doctorat defendues au sein et hors de mon université. A présent, il m'arrive de diriger des travaux de fin d'études à l'ISP Kenge. Je constate qu'il y a une lacune dans la conception même des mémoires et thèses. Les défenses donnent lieu ä d'inouis spectacles de réjouissances et célébrations. Souvent au détriment du travail quelle que soit sa qualité. C'est à ce niveau qu'il y a problème.

Certains étudiants ne se démarquent pas de leurs notes de cours, qu'ils répètent souvent sans les critiquer ni les rectifier. Ils extrapolent sur les commentaires des enseignants et leurs réflexions ne vont pas souvent au-delà du contenu du cours. D'autres jettent sur la pavée des synthèses de plusieurs cours, manipulées de sorte à produire un micmac indigeste. D'autres encore plus astucieux ou originaux vous balancent des textes individuels sans consistance ni articulation. D'autres attendent simplement que les directeurs fassent le travail à leur place. Ces cas de figures existent partout, à des dimensions différentes. Le problème réside surtout dans l'attitude que les étudiants affichent au sujet de leurs travaux de fin d'études. Les nombreux plagiats démontrent souvent un manque de temps et d'assimilation de leurs matières. Un collègue s'étonnait dernièrement de voir que des travaux plagiés sont passés alors qu'un rapport de plagiat était produit. Au résultat, des étudiants présentent des travaux déjà faits ailleurs ou élaborés à la hâte. Des dérogations spéciales sont demandées et généreusement accordées de connivence avec les responsables de l'évaluation des mémoires et thèses. Une réponse négative n'est jamais attendue. Encore moins un échec. En dépit d'irrégularités évidentes qui éclaboussent la réputation des institutions, les étudiants tiennent à passer avec distinction au moindre effort. Dans une institution supérieure qui se veut centrée sur les étudiants, la voix de ceux-ci tend plutôt à banaliser leurs mémoires qui sont pourtant censés démontrer le niveau et la qualité de leur formation. Ainsi se developpe une culture du raccourci. Qui dit raccourci dit corruption. Ce risque-là guette toutes les institutions. J'arrête là. Intelligenti pauca.

11 nov. 2024

A propos 50 ans de NDP Kenge

J'ai émis ma réaction à chaud dans l'entrée précédente. Je ne connais pas l’auteur du Flash Jubilé, je n’ai rien de personnel contre lui. Par contre, je le félicite pour l’effort et surtout le souci d’informer au sujet de ce jubilé. L'essentiel a été dit, c'est ce qui compte. Je le remercie dans le contexte du 52e anniversaire de l’ordination de l’abbé Charles Kapende au désert de Saint-Esprit. C'est de la scission de St Esprit qu'est issue la paroisse Notre-Dame en 1974.

Ce qui est raconté dans le Flash Jubilé d'Or comporte beaucoup d’inexactitudes et d’informations erronees ou incomplètes. J’en parle avec certitude parce que je suis un témoin proche ou lointain de tous les événements relatés. Les lecteurs de ce blog savent combien je me définis même comme un fils des SVD. Certains amis prêtres de ma génération recourent à mon blog pour retrouver certaines informations utiles. Juste un exemple: l’abbé Henri Tamuzi m’a affirmé y avoir puisé des éléments pour étoffer son hommage à l’abbé Innocent Mwela. Je porte donc des souvenirs précis sur beaucoup d’événements que j’ai vécus au DK, et des personnes que j’y ai connues. Même des pères SVD lisent ou ont lu à un moment donné ce blog. J’aime surtout personnaliser mes écrits et mes récits sont uniques. 

Pour avoir vécu à St Esprit, Kenge, où j’étais écolier, servant de messe et petit chanteur dans le groupe PCDK de Ben Van den Boom, j’ai connu tous les missionnaires SVD et prêtres diocésains qui y sont passés entre 1965 et 1992. Je sais que Notre-Dame a été érigée par Mgr Hoenen, mais que la construction de l’église a été terminée sous la supervision de Mgr M’Sanda qui l’a bénie. J’avais vu le frère Pirmin Haag à l’œuvre. Admis au grand séminaire, je fus en septembre 75 du groupe qui traduisait le missel à la procure. La messe se célébrait dans une salle étroite à l’aile droite. Le père Willy Overmars alias Kapelekesi était le responsable de la paroisse NDP. Était-il curé? Je ne saurais l’affirmer avec certitude. Les abbés Michel N’Gob, Henri Tamuzi, Séraphin Kiosi ou Alexis Olenga peuvent témoigner et donner des précisions. L’abbé Albert Nkoy continuait son ministère à Saint-Esprit oû il avait été affecté depuis la fermeture de Mayidi. Les témoins sont nombreux, je pourrais citer les Salésiennes, des congénères ou des personnes comme Maman Geneviève Kunga, Onésime Kalala et mes congénères étudiants de Nto-Kiese de l’époque. 

S’il y a un curé dont la contribution a été énorme à NDP, c’est bien l’abbé Innocent Mwela ignoré dans l’article de Mr De Groof. Je peux parier que c’est le prêtre qui y a exercé le plus long ministère paroissial. Il y était de 1980 à 1985. Le talentueux musicien y a accueilli les ordinations des abbés Bwanana et Manzanza en 81, Kiosi, Matonga, Nkoy et Olenga en 82, Busina, Fala. Gavuka, Ilenda, Kisambu, Mabana, Mampuya, M’Banga, Mifuku, Ngambele en 83, et Mundele en 85. La suite a continué avec Binton, Matonga, Busina, Kwakwa, Lemfu, Mombo. Etc. Comme secrétaire de l’évêque, j’y ai vécu de septembre 82 à octobre 84. La paroisse Notre-Dame a ensuite été scindée en deux avec l’érection le 29 juin 1984 de la paroisse Sts Pierre et Paul sur le site de l’évêché. Celle-ci deviendra une année plus tard Bienheureuse Anuarite. L’abbé Nicolas Berendts en sera le premier curé, moi le vicaire. Je disais à un ami il y a quelques semaines que la paroisse-cathédrale Anuarite devrait, en principe, fêter ses 40 ans. Les scissions se poursuivent. J’ai participé en 2023 à l’inauguration de la paroisse Isidore Bakanja au Camp SAS, issue d’Anuarite. Et à ma grande surprise et sans savoir que j'étais présent, Mgr JP Kwambamba a mentionné mon nom parmi les lointains pionniers de cette nouvelle paroisse. Voilà un peu ma petite histoire.

L’église Notre-Dame de la Paix Kenge signifie beaucoup pour moi. J’y ai vécu les ordinations diaconales et sacerdotales des abbés Michel N’Gob et Jean-René Singa. Les vêtures de Benjamin Bwanana, Robert Lemba, Félix Manzanza, Firmin Mukwasa, en 77 ; et de Jean-Pierre Kwambamba, Ghislain Mukanu, Albert Munkaba, Jules Ngalula, Côme Ngiengo en 82. C'est devant l’esplanade de cette église que j’ai été ordonné diacre le 15 août 1982, prêtre le 7 août 1983. Que j’ai célébré ma toute première messe le 8 août 83 sans concélebrant mais en présence de ma famille, des amis et sympathisants, des religieuses salésiennes et des postulantes de Marie Reine de la Paix dont le noviciat s’ouvrait un mois plus tard. C’est aussi dans cette église que je célébrai mes 30 ans de vie. Et depuis 2017, c’est habituellement à Notre-Dame plutôt qu’à Anuarite, que je me rends pour la messe dominicale lors de mes séjours d’enseignements. Le moment le plus émouvant de mes retours à NDP reste incontestablement le 4 juin 2017 (https://clavermabana.blogspot.com/2017/07/dimanche-4-juin-2017-kenge.html). 

Heureux Jubilé d’Or aux prêtres - curé, vicaires - aux religieux et religieuses, et aux chrétiens de cette merveilleuse paroisse. En communion avec celles et ceux qui sont partis ad patrem. 


A propos 50 ans de Notre-Dame de la Paix Kenge

Ci-dessous ma réaction à chaud au message de Mr De Groof. (Tirée d'un échange spontané avec Mr Legrand Mufwenge)

[10.11., 7:55 AM] Kahiudi: Cette histoire du DK est complètement erronée. Beaucoup d'inexactitudes. C'est qui le P Van Kerk??? Le livre 50 ans d'Ensemble est plus précis.

[10.11., 9:41 AM] Kahiudi: Les informations sont fausses ou faussées. Même le nom de l'évêque DMT est incorrect. Les dates comme certains événements sont faux ou incomplets. L'auteur ne connait pas l'histoire de St Esprit, NDP ni les parcours des prêtres comme Belengi  Luhangu et Binton. Les abbés auraient repris ND selon lui en 1985. C'est absolument faux. Où était l'abbé Mwela après sa licence de Lumen Vitae entre 1980 et 85? Faux: Binton ne pouvait pas être curé de ND en 80-81  puisque sa réintégration canonique était en cours. C'est après son temps de réflexion en Belgique qu'il a été nommé à ND en 85 avant sa suspension. J'avais manqué de le rencontrer à Wavre en juin 85, mais j'étais à son installation à ND. 

Même l'érection canonique est de Mgr Hoenen. Ma mémoire me trompe rarement pour des choses pareilles. Si mes souvenirs sont bons, les SVD Willy Overmars, Antoine Ekkelboom, Gerd Lesch, Pohl Wendelin, Jan Van Baal ont tour a tour assuré les services à ND avant l'abbé Mwela. Pour ne pas fausser l'histoire, il faut recourir aux archives des SVD et de l'évêché. Oui, la charpente métallique a été construite par le Fr Pirmin Haag. 50 ans d'Ensemble SVD signale l'érection de ND sans donner une date précise. 

Les curés après Binton, il y a eu les abbés Matonga, Busina, Kwakwa, Lemfu, etc.

Flash 50 ans de Notre-Dame de la Paix Kenge.

FLASH !! FLASH !!

JUBILÉ D'OR DE LA PAROISSE NOTRE DAME DE LA PAIX DE KENGE VILLE. 

VOICI UNE PETITE HISTOIRE 

C'est en consultant quelques chrétiens et Missionnaires de cette paroisse que nous allons tenter de vous donner une petite histoire de la paroisse notre dame de la paix de KENGE Ville. 

En effet tout est parti de KENGE II à  la paroisse  saint KIZITO car à L'actuelle Ville de  KENGE c'était un véritable  désert quoi que les SVD étaient présents mais travaillaient à  la paroisse  Saint ESPRIT.

Quelques semaines plutard à  l'arrivée  des Belges on changera l'appellation de  l'actuelle ville de kenge  à KENGE I et en face de la rivière WAMBA deviendra KENGE II pour la simple raison que kenge la  Ville était sur le principal.

À la Paroisse Saint ESPRIT, il y avait non seulement des missionnaires du Verbe Divin mais aussi quelques prêtres du diocèse de KENGE qui secondaient le père VANDERBOOM SVD à  savoir les Abbés DENIS LUHANGU et INNOCENT MBELENGI aux côtés de ses 2 prêtres de KENGE il y avait un prêtre de POPOKABAKA en FIDEI DONUM dans le Diocèse de KENGE le révérend Abbé LONGIN MAKULA.

EN 1971,selon quelques historiens l'abbé INNOCENT MBELNGI aurait fuit St ESPRIT par peur d'être foudroyé car dans les quartiers l'on attaquait des gens par une pratique des foudres. 

La fuite de l'abbé MBELENGI   va également intéresser quelques SVD pour notre dame de la paix de KENGE. 

A l'époque  il n y avait qu'un seul bâtiment qui etait la première maison des PRÊTRES et de la procure des missions à  kenge c'est le bâtiment où est installé aujourd'hui la Radio NTINU NGEMBA et la coordination provinciale des écoles conventionnées catholiques de la province du KWANGO. 

C'est  en 1974 que Mgr DIEUDONNÉ N'SANDA TSHINDA HATA premier évêque noir du Diocèse de KENGE d'heureuse mémoire va procéder à  l'érection canonique de la paroisse notre Dame de la paix qui avait pour premier curé le révérend père VAN DERK avec un vicaire et 2 frères tous SVD. 

En 1978,les missionnaires du Verbe DIVIN avaient quitté la paroisse pour ne s'occuper que de la procure des missions ou l'on avait tous les matériaux de construction. 

En 1979 Notre Dame  était resté sans curé mais priait avec les prêtres qui travaillaient à la procure. 

Et c'est en 1980 que l'ordinaire du lieu Mgr  N'SANDA va nommer l'abbé  BINTON qui est enterré à  la paroisse Saint Hippolyte à bandundu ville qui malheureusement n'avait travaillé que pendant  une année soit de 1980-1981.

De 1982 à 1983 les missionnaires du Verbe DIVIN vont reprendre la paroisse en procédant à la construction de cette église qui va connaître la charpente métallique avec le frère PIRMAIN SVD charpente métallique qu'on trouve également à la paroisse Sainte THÉRÈSE de MASAMUNA. 

Et en 1985  les abbés de KENGE seront de nouveaux à la paroisse notre dame de la PAIX de KENGE jusqu'à nos jours avec tour à tour les abbés WILLY NZOKO,MUMBANGA, KULUNGENGULUKA ,KAPENDE,LUKANU ,ROMAIN LUKOSI,ÉRIC TUTU et PASIPAMBA ERIC aujourd'hui. 

À ce niveau, nous pensons utile vous signaler que le premier grand évènement qui s'est déroulé à la paroisse notre dame de la PAIX de KENGE était l'ordination diaconale des Abbés  MICHEL NGO'B et NSINGA en 1977 pendant laquelle les abbés BENJAMIN BWANANA ET FELIX MANZANZA ont porté les habits ecclésiastiques ou la soutane soit la veture comme cela se passe chaque le 16 janvier  à Saint Cyprien de KIKWIT .

En définitive nous avons bcp de témoignages sur cette paroisse reçus auprès de quelques Svd ,abbés  et laïcs de cette paroisse  que nous aurons la chance de les recevoir prochainement en commençant avec le Révérend frère JOB NZAMBIZEYE ONSENGE SVD car ici nous n'avons pas tout dit et continuons encore des recherches. 

BENOÎT DEGROOF DALE 

PRESSE DIOCÈSE DE KENGE.

10 nov. 2024

Un nouvel ordre universel

A cause de la corruption et des détournements des fonds publics, nos pays ne se développeront jamais. D’autre part, les affaires évoluent avec les pots-de-vin, nous dit-on. Aucune société n’y échappe apparemment. Dans ces conditions de cercle vicieux, mieux vaut faire table rase de tout le système antérieur qui dirige le monde et inspirer un nouvel ordre universel. C’est notre pari actuel. 

9 nov. 2024

Souvenirs du bon vieux temps

Je revois un ami et deux amies d’enfance. Alexandre, Geneviève, Séverine et moi formions un groupe inséparable de jeux. Ma sœur Béatrice nous rejoignait de temps en temps mais elle suivait plutôt notre cousine Séverine. C’était à Kabwita, avant que je commence l’école primaire. Agés de 4-6 ans, nous nous retrouvions les matins dans la cour du vénérable Ngangamambu, lorsque nos parents s’affaraient à leurs occupations quotidiennes. L’aimable estropié était un savant, s’occupait gentiment de nous, nous initiait aux bonnes manières, nous racontait des contes, nous distribuaient des fruits. Cette cour fut pour nous tous un point de rencontre et de convivialité différent de nos maisons familiales. Soixante ans plus tard, Alexandre n’est plus de ce monde; j’assume que Geneviève vit encore à Kabwita où je l’avait revue mère de trois enfants en 83; je crois que Séverine vit encore à Ponton, Kimbau, mère et grand-mère comme Béa. Je rends grâce l’Éternel d’avoir mis ces personnes sur mon chemin. Peu avant que notre famille quitte Kabwita, mes compagnons  et moi avons fait germer une petite pépinière de mandariniers. Mon regret était d’abandonner ces belles plantes dont je rêvais de savourer les savoureux fruits. Je n’avais partir, quitter mes amis pour un autre lieu: Mutoni. Longtemps j’ai toujours cru que ces plantes avaient poussé et donné de bonnes mandarines, tellement nous en avions pris soin. Tout cela se passait dans ma tête. Jusqu'à ce jour, je pense encore à cette première expérience de communion et d’harmonie avec la nature. Ici où nous sommes, nous avons, contrairement à nos voisins, tenu à planter utile: un gazon de paspalum, des fleurs, un citronnier, des bananiers rouges et jaunes  deux avocatiers, deux manguiers. Un bosquet domestique idyllique! En plus d’un jardin potager qui nous procure légumes, oseille, manioc, patates douces, citronnelle, aubergines, gombo, etc. Consommer bio dans la mesure du possible. Cette passion remonte à ma tendre enfance, époque d’apprentissage de l’amitié, de l’amour, de l’entraide et du partage. Solidarité enfantine certes, mais des vertus semées pour toute la vie. Rien hélas ne résiste à  l’usure du temps. Merci à notre coach Ngangamambu qui jouit, là où il est, de la félicité sans fin. Coucou à mes congénères ! Voilà des souvenirs du bon vieux temps. 

6 nov. 2024

Elections américaines 2024

6 novembre 2024. Il y a quelques mois, Maman Solange, une congolo-americaine revenue d'un séjour aux États-Unis, m’avait surpris en soutenant qu'elle ne voyait pas Mme Kamala Harris devenir présidente des US. La raison est simple: l’Amérique ne serait pas, selon elle, prête à élire une femme, de surcroît une femme noire. Et si elle l’avait raison? J’ai tout de suite été poussé à une réflexion sérieuse, loin des sondages et des signaux médiatiques. Je me suis concentré sur le discours de Donald Trump en temps réel. Ce magnat de l'immobilier, c’est mon constat, se présente comme le porte-parole de l’Amérique profonde, blanche, républicaine, puissante et conquérante. Habitué des chantiers de construction, ce fonceur se montre sûr à la tâche, passionné, opiniâtre et prêt à tout pour atteindre son objectif. La vieillesse, c’est-a-dire la sagesse millénaire des vieux triomphe toujours sur la jeunesse, peu encline à l'autocritique et à la patience. J'écris ces lignes pendant que s'effectue le décompte final des élections américaines qui montre Trump déjà en avance sur Harris. Je ne suis pas admiratif, mais réaliste et critique. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le milliardaire fascine ses compatriotes. C’est le cas de le reconnaître, il incarne le fabuleux rêve américain. Voilà pourquoi il a fait de l’immigration son cheval de bataille. Halte à l’immigrée en passe de devenir Comander in Chief. Ce message-là, l’Amérique profonde c’est-à-dire républicaine et blanche, le comprend parfaitement. Je l’ai perçu dans mes analyses de littéraire. En d’autres termes, c’est la bataille de l’immigration raciale qui se décide, se gagne ou se perd. Ou bien ou bien crûment exprimé. Un politologue de métier trouverait mieux sans aucun doute. Je pourrais aussi me dire que ce n’́est pas mon affaire, que les Américains votent leur président comme ils l’entendent. Attendons la fin des opérations électorales, mais moi, je dors. Poltica politica mani pulite ! 

Des morts bizarres

Ces derniers temps se passent autour de moi des morts bizarres. Un neveu est décédé à Kenge il y a une semaine. Il s'est levé normalent de son lit, puis s'est plaint d'atroces maux de tête. Il est tombé raide mort sans crier garde. Depuis des années, il souffrait des nerfs au point d'être traité de détraqué mental. Mais ce n'était pas un cas pire qu'un autre. Il a longtemps vécu dans cet état sans issue fatale. Avant lui, la mort de l'abbè Djela en Espagne. Les circonstances de sa mort ne sont pas élucidées. Alors les commentaires sont allées dans tous les sens. Hier enfin, une jeune femme est tombée brusquement évanouie le matin à  9 heures. Conduite aux Cliniques universitaires, elle n'a pas repris connaissance et est décédée aujourd'hui. Morte à moins de 40 ans, elle laisse un mari et des enfants. Je ne l'ai pas connue, mais  je connais par contre ses oncles et tantes. Des morts brusques qui vous donnent la chair de poule et vous poussent à  réfléchir sur le sens de la vie. Réalités cruelles qui vous laissent hagards et sans paroles. Où va le monde? 

 

1 nov. 2024

Autour de la révision constitutionnelle

Le débat devient de plus en plus passionné depuis le dernier discours du président de la république à Kisangani. Il se durcit même. Pouvoir et opposition s'empoignent dans une féroce bataille médiatique. L'UDPS qui a pris la houlette et dispose d'une majorité confortable au parlement et au sénat est prête à foncer sur cette opportunité unique de remettre les compteurs à zèro et octroyer deux mandats supplèmentaires de 7 ans au prèsident actuel de la république. L'opposition comme la société civile dénoncent cette dangereuse dérive du pouvoir alors que le social et la sécurité du pays constituent d'énormes problèmes. Ils relancent une vidéo montrant l'actuel président alors opposant à Joseph Kabila remettre en question le bien-fondé d'une telle initiative. L'histoire est têtue. Mais c'est aussi cela la politique. La volte-face y est habituelle en fonction des intérêts en jeu. Politica, politica, mani pulite!

Parmi les critiques, on évoque la gouvernance catastropiique, l'insécurité à l'est du pays, les salaires impayés des fonctionnaires, les grèves des médecins et enseignants, c'est-à-dire des urgences que le constitution révisée ne résoudra jamais. Au de défendre l'intégrité territoriale et d'assurer la paix sur toute l'étendue du pays, les gouvernants ne songeraient qu'à leurs propres intérêts individuels. Les évêques catholiques mettent en garde contre les genres de manipulations qui ont entaché les élections de 2023, où des non-élus se retrouvent au parlement par la force de l'argent. L'argent a circulé, il pourra encore circuler pour imposer le changement de la constitution. Les votes s'achètent, ce n'est pas nouveau ni surprenant pour des leaders terriblement assoiffés d'argent. Les mois qui viennent s'annoncent houleux. Attendons voir le développement du débat. Politica politica mani pulite!

J'ai suivi une intervention du professeur August Mampuya, l'un des rédacteurs de la constitution de 2006. Ce dernier affirme que cette constitution présentée aujourd'hui comme écrite à l'étranger par des étrangers et ne correspondant pas aux réalités congolaise n'a rien d'étranger. Elle a bel et bien été rédigée par des juristes congolais, avec des consultations de quelques experts belges, français,  sénégalais et mauriciens. Tous les articles emaneraient de l'histoire de la constitution congolaise. Par exemple l'article soutenant la cession d'une partie du territoire, si besoin est, date de 1967, année où le président Mobutu prônant le panafricanisme avait accueilli le sommet de l'OUA. Beaucoup de pays africains ont cet article dans leur constitution sans que cela pose problème. Selon lui, le débat suscité par la révision de la constitution est plutôt politique que strictement juridique et constitutionnel. Les raisons sont ailleurs, et les Congolais ont la mémoire courte.  Politica politica mani pulite!

Adieu Elvis

Le mardi 29 octobre 2024 est mort à Kenge mon neveu Elvis Manzanza (sic). Paix éternelle à son âme! Elvis est le premier fils de mon cousin Manzanza Bunda et son épouse Marie-Jeanne. Pour la petite histoire, j'étais confié à la garde de mon oncle Kapita pendant mes troisième et quatrième primaires à Kenge. Pour dire que je suis proche avec Manzanza, c'est ma famille. J'ai également connu Elvis parce que lors de mes séjours à Kenge je passe quelques soirées chez eux. Je le savais malade, mais je n'ai pas été informé des circonstances de sa mort. Décédé mardi, il a été inhumé deux jours plus tard, pour des raisons suffiaamment évidentes. J'ai toutefois été surpris par la rapidité avec laquelle les obsèques se sont déroulées. Les communications étaient vraiment défaillantes. Soit. A mon prochain passage à Kenge, j'irai m'incliner à la tombe de monsieur neveu. Que son âme repose en paix dans la félicité céleste.  

Toussaint: une fête controversée?

Voilà une fête catholique et orthodoxe très disputée par les protestants et autres dénominations religieuses. Païenne pour certains, non-biblique pour d'autres, elle concerne essentiellement le culte des saints. Soit on croit que l'âme vit après la mort, soit on n'y croit pas. Les catholiques croient fondamentalement que les âmes des fidèles défunts montent au ciel après la mort et jouissent de la vie éternelle. Les versets sont trouvés dans la bible pour en justifier ou non l'origine à défaut de la déclarer païenne, mensongière et inventée de toutes pièces. La Toussaint appartient à une vieille tradition de l'église qui commémore tous les saints connus ou inconnus, canonisés ou non. La date du 1er novembre comme toutes les dates des fêtes de l'église a été décrétée plus tard. Elle est suivie le 2 novembre par la célébration des morts. C'est un sujet doctrinal fondemental spécifique du catholicisme latin et oriental, intéressant pour une thèse en théologie dogmatique. Que les spécialistes me corrigent sur ce dernier point. Biblique ou pas, inspirée du paganisme ou pas, cette fête appartient aux articles de la foi de l'église catholique, une, sainte et apostolique. Le Credo de Nycée énumère indéfectiblement la foi à la communion des saints et à la résurrection des morts. Bonne fête de la Toussaint à tous les lecteurs et toutes les lectrices de ce blog. Union de prières!

28 oct. 2024

La question des intellectuels africains

J'avais tenu en 2000, à la demande des étudiants camerounais de Berlin, une conférence sur les intellectuels africains au Palm Beach La conférence était initialement plrévue en français, avec traduction simultanée en allemand. Mon interprête manifestant des limites, le débat s'est passé en allemand. Ce texte-là, je l'avais publié en 2001 dans D+C Développement et Coopération à Frankfurt a.M.  

https://www.seneweb.com/blogs/agmai/l-rsquo-intellectuel-africain-face-a-ses-responsabilites-defis-et-espoirs_b_550.html 

L’intellectuel africain face à ses responsabilités : défis et espoirs (KC Mabana)

(Source: https://www.seneweb.com/blogs/agmai/l-rsquo-intellectuel-africain-face-a-ses-responsabilites-defis-et-espoirs_b_550.html)

L’expérience a montré que le prédicat «africain» appliqué à certaines sciences suscitait de problèmes inattendus. Qu’il s’agisse d’art, de philosophie, d’histoire, de théologie, de musique ou de littérature, dès que l’on évoque leurs rapports avec l’Afrique, des doutes surgissent. L’Africain peutil se targuer la palme d’intellectuel sans provoquer des remous?

C’est que l’Occident s’est trop longtemps habitué à entendre à propos des Africains qu’ils sont un peuple sans écriture, primitif, folklorique, jusqu’à les exclure de la sphère intellectuelle; et cette attitude ne s’est jamais entièrement dissipée. Accepter l’Africain noir comme intellectuel revient donc à heurter des clichés.

C’est l’ambiguïté même du terme intellectuel qui, à mon avis, pose problème. Le mot intellectuel exige une reformulation constante car il se définit, se redéfinit toujours par rapport à la dynamique de l’environnement socio-culturel ambiant. Classe sociale à part, les intellectuels constituent l’élite, l’intelligentsia d’un pays. En Afrique, cette catégorie semble difficile à circonscrire, vu que son rôle social s’y révèle ambigu: elle participe aussi bien de la classe des oppresseurs que de celle des opprimés. Longtemps, on a pris les intellectuels pour les acteurs essentiels du développement d’un pays, les penseurs d’une société. En Afrique, l’évolué des temps coloniaux bien avant l’universitaire s’est arrogé ce titre qui s’est par la suite étendu à toute personne possédant une éducation scolaire ou une formation professionnelle indépendamment du niveau des connaissances acquises.
Je définirais l’intellectuel comme celui qui par l’effort de réflexion possède ou prétend à un certain pouvoir de connaissance reconnu par la société. Formé en conséquence, il est capable de décoller du réel, apte à tenir un discours théorique. Je limiterai le mot à l’homme instruit en lettres et sciences (pratiques ou théoriques), doté de culture générale.
Dans le contexte de l’Afrique coloniale et post-coloniale, l’intellectuel s’est présenté d’abord comme la personne qui sait lire et écrire, l’alphabétisée, voire toute personne qui a été éduquée à l’école occidentale. Il s’est d’emblée situé et affirmé en rapport conflictuel face à la tradition africaine, laquelle est naturellement orale. Ce stigmate d’aliénation et d’arrogance collera longtemps à la peau de tout intellectuel africain.
Le premier défi à relever concerne l’intellectuel africain lui-même. En tant que survivance de l’Occident,
l’intellectuel africain est confronté au problème d’identité: il doit se définir par rapport à sa société, assumer ses responsabilités dans la destinée dé l’Afrique. Peut-il être intellectuel et demeurer en âme et conscience Africain? Peut-il manier la logique cartésienne et se réfugier dans les croyances ancestrales africaines? Dans la société africaine, le danger de cette conception instrumentale s’est manifesté à l’époque coloniale avec le phénomène de l’assimilation, avec le culte de l’intellectualisme, c’est-à-dire de la cravate et l’habillement chic. Manier à la perfection la langue du colonisateur, vivre et se comporter comme l’Européen a été un idéal pour le nouveau lettré. Le travail manuel a été méprisé, décrié au profit de la bureaucratie, du cléricalisme. On a ainsi connu le mouvement des évolués, des mindele-ndombé, i.e. blancs-noirs, dénoncés par Frantz Fanon dans «Peaux noires, masques blancs». Il était évident qu’à l’indépendance politiciens, technocrates, écrivains, enseignants, penseurs, diplomates, avocats, cadres d’entreprises, professeurs, agents des professions médicales ou libérales etc. se recrutent parmi les personnes ayant un certain niveau (optimal?) de formation et d’études. Ceux-ci constituaient
théoriquement parlant un groupe élitaire au sommet de l’éducation et de la culture, la crème de la crème, le premier choix qui devraient bâtir les nouvelles nations. De toute évidence ou selon toute raisemblance, ils devraient occuper ces postes de responsabilité en vertu de leur compétence intellectuelle. Les diplômes assuraient incontestablement des professions de bureau, érigeant ainsi une sorte d’élite bourgeoise.
Le bouleversement social était, à l’heure des indépendances africaines, tel qu’on a vu des infirmiers devenir du jour au lendemain ministres de la santé, des enseignants ministres de l’éducation nationale, des cantonniers lettrés ministres des travaux publics. A une crise de formation s’était jointe une crise profonde de l’élite intellectuelle. Or justement, à cette époque on croyait encore à une expression qui avait valeur de slogan politico-social: «le partage du pouvoir selon le savoir». Crûment dit, le pouvoir revient à celui qui sait, à celui qui pense. Mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est une fois de plus le mythe de l’intellectuel à l’occidental qui était célébré, dont le modèle n’a jamais été  sociologiquement intégré ni intériorisé dans les sociétés africaines.
Désorienté, ne trouvant aucun repère dans l’évolution globale du monde, l’intellectuel africain semble
fonctionner en dehors de ces critères. Au point d’endurer un complexe humiliant. Fini le temps où la formation et l’éducation intellectuelles servaient à la légitimation du savoir comme base pour être à la mesure de diriger un pays! Aujourd’hui plus que jamais, c’est l’argent qui régit le monde. Tout laisse croire que l’ère de la globalisation n’y changera rien. Le financier est l’homme respecté. Ainsi que le déclare un personnage de Ngugi wa Thiong’o dans «Devil on the Cross»: «’The barons of finance houses are the governing voices in the world today. Money rules the world».
Le monde a donc changé de code de gouvernement, ce ne sont plus les idées qui conduisent le monde mais l’argent et les lobbies qu’il a engendrés. L’intellectuel se retrouve sacrifié, son savoir caduque. La logique du pouvoir a changé. Les idées qui conduisent le monde sont celles qui sont soutenues par l’argent. L’homme ou l’institution capable de dicter sa pensée est celui ou celle qui possède la gestion financière. Eloigné de sa vocation première, l’intellectuel est sommé de s’insérer dans ce mécanisme: il ne vaut que s’il joint la puissance de l’argent et du pouvoir à son savoir théorique ou technique. C’est à se demander s’il n’en a pas toujours été comme cela.
Or la puissance financière justifie la prospérité, la puissance des armes. Ainsi l’intellectuel ne trouve pas son compte dans ce système. Tout le système de pensée classique est ébranlé: la notion du bien, devenue relative, est reléguée au rang du libre-arbitre personnel. Les dynamiques traditionnelles qui assuraient l’évolution du monde occidental se retrouvent dépassées, désuètes et inopérantes.
Le diplôme ne vaut apparemment plus grand chose. Pour survivre, des docteurs en droit et lettres africains se retrouvent chauffeurs de taxi - ou maçons dans des sociétés européennes, et des médecins africains sentinelles d’hôpital en France et en Angleterre. En règle générale, l’Europe a formé et continue de former des intellectuels africains dont elle n’a cure. Les quelques-uns qui y travaillent à leur grade de formation savent à quelles contraintes administratives ou raciales ils sont soumis. Renié et marginalisé dans son propre pays, vilipendé par sa société, l’intellectuel africain de haut niveau est clochardisé, bâtardise, prostitué. Le doute et l’aigreur s’emparent de lui. Il se révolte d’être dirigé par des ignorants, des personnes qu’il juge comme étant sans formation intellectuelle, des malfrats qui n’ont que les armes à brandir face à là population. Ne pouvant participer à une opposition démocratique dans son propre pays, il choisit soit la résignation soit le chemin de l’exil. S’il est bon jongleur, il se crée de stratégies de survie, baigne dans l’eau trouble du régime en place, se laissant corrompre comme tous ceux qu’il critiquait lorsqu’il était hors de la sphère du pouvoir, sillonnant tous les ministères en quête de subsides pour un ONG fabriqué de toutes pièces afin de s’assurer des fins du mois décentes. Collaborant étroitement avec le tyran et son idéologie politique farfelue, pactisant avec le diable, il verse lui aussi dans la gabegie, incapable de gérer, au risque de perdre sa propre vie, la chose publique. On a vu des professeurs de philosophie interpréter faussement Marx ou Platon afin de redorer l’image du despote au pouvoir; on a vu des écrivains créer des hymnes poétiques à la gloire d’un héros politique à l’envergure obscure; on a vu des juristes justifier une constitution taillée sur la mesure du régime en place.
On vient récemment de voir au Congo un gouvernement ou trois individus nommer un président de la
république en l’absence de toute légitimité constitutionnelle; et même un parlement provisoire asseoir un
président permanent à la magistrature suprême. Pour combien de temps? Et pourtant, ce pays s’appelle une république démocratique. Or on sait dans l’histoire ce que cela signifie lorsqu’un pays se proclame
démocratique. Ce constat d’impasse, tout intellectuel peut l’établir sans forcément être un opposant officiel. Le danger qui guette l’intellectuel réside en ceci que lui privilégie le raisonnement, la pensée alors que l’acteur politique s’intéresse davantage à l’impact d’un tel constat sur le paysage politique. Tandis que le premier se contente d’observations théoriques, le second, pragmatique, vise l’action et ses effets. Et comme dans la plupart des cas ce dernier détient les rênes du pouvoir et peut agir sur le premier, la suite est facile à imaginer: emprisonnements, violences, persécutions, privations de libertés, tortures, délations, diabolisations, dénigrements, etc. sont souvent le lot des intellectuels. Dans ce rapport nécessairement conflictuel, le problème des acteurs politiques - intellectuels ou non - revient souvent à comment utiliser judicieusement l’élite intellectuelle, à comment s’adjuger le savoir de cette dernière. Et celui des intellectuels à comment survivre face aux illogismes des acteurs politiques et de leur système arbitraire.
L’intellectuel africain apolitique se trouve placé hors des problèmes de l’heure, marginalisé par la puissance de l’argent et de la politique. Son seul péché, c’est d’avoir suivi une formation scolaire ou académique avancée, se situant ainsi dans une situation permanente de crise. Il n’a pas encore trouvé sa vraie place et son vraie rôle en Afrique. Les espoirs suscités lors des indépendances des années 60 se sont estompés. Il n’y a cependant pas de raison de désespérer, car le génie créateur ne meurt jamais.
Le poète Tchicaya U Tam’si disait: «L’espoir ne peut pas être tué. En dépit des efforts prodigieux que le tyran développe pour parvenir à cette fin-là». Et l’intellectuel est, à mes yeux le vrai artisan de cette prise de conscience, il lui suffit d’avoir le courage de jouer à fond son rôle d’éclaireur dans la société africaine en la rendant capable de se gérer et de s’autocritiquer. S’il est vrai que l’intellectuel se distingue par son savoir et sa culture, le développement de l’Afrique ne saurait se concevoir ni se réaliser sans sa contribution efficace.
Qu’on l’accepte ou non, une formation intellectuelle et technique, artisanale ou scolaire orientée vers des
professions bien ciblées, est la clef du développement et de la prospérité. Lorsque l’Afrique parviendra à
valoriser toutes ses potentialités humaines et à utiliser judicieusement ses intellectuels au service de son
développement, elle aura opéré une véritable révolution mentale, signe évident de maturité et seule voie de sortie face à son impasse actuelle. Cette responsabilité revient conjointement au politique et à l’intellectuel.


Dr. Claver Kahiudi Mabana, Berlin
D+C Dévelopment et Coopération,
edité par: Deutsche Stiftung für internationale Entwicklung (DSE)
Rédaction:
D+C Dévelopment et Coopération, B.P., D-60268 Frankfurt, Allemagne.
E-Mail: remeyer@t-online.de

23 oct. 2024

A propos: Béatification du Roi Baudouin 1er

Je viens de recevoir de Legrand une dépêche d'Actualité.CD: "Le Cardinal Ambongo s'oppose totalement à la béatification du roi Baudouin." Je me suis, tout de suite après, informé sur les détails. Le Pape François a promis aux Belges d'accélérer la béatification du roi des Belges. Le Cardinal a émis ses réserves et exigé qu'une enquête soit diligentée sur son rôle dans l'assassinat de Patrice-Emery Lumumba, etc. Ci-dessous ma réaction au message de François Mapasu à ce sujet:  

"FM: Ce n'est pas un peu trop fort du côté du Vatican? Que dire alors de notre Father Ben?

CM: Le Cardinal Ambongo a raison. Le roi Baudouin était certes un homme de foi, mais il ne s’est jamais démarqué du système colonial. On ne l’avait jamais  entendu remettre en question les crimes coloniaux ni les pillages des ressources du Congo par son grand-père Léopold II et par la Belgique. Une enquête doit clarifier ses positions politiques... et son rôle dans la mort de Lumumba. Si toutefois des miracles attestent sa sainteté, je n’aurais aucune objection. Que ce ne soit pas une béatification vaticane, politique ou bureaucratique."

S'il est un crime qui a valu à Lumumba la condamnation à mort, c'est justement d'avoir rétorqué au discours du Roi des Belges le 30 juin 1960. Crime-de-lèse-majesté. Il fut traité de communiste, d'anti-occidental. Son sort fut scellé ce jour-là. La suite dramatique est connue. De ce point de vue là, proclamer bienheureux et plus tard saint un tel homme, quelle que soit la profondeur de sa foi, heurterait vivement la sensibilité des Congolais. Normal que des sons discordants proviennent de la RDC. PE Lumumba est devenu pour les Congolais un héros national, une icone indéboulonnable, bien que j'émette mes réserves personnelles à cet héroïsme d'idéologie. Attendons voir la suite!

Quant à notre cher bon Fr Ben, FM doit créer un lobby solide pour ouvrir les portes du Vatican. Si ses collègues, élèves et ouailles de Kalonda, Katende, Kalenge, Ito et la SVD Congo réunissent leurs efforts dans ce sens, c'est possible d'ouvrir le cas Ben. Certains de nos amis, s'ils vivent encore, ne soutiendront pas cette initiative, le latin les ayant terriblement persécutés. 

    



20 oct. 2024

Adieu Papa Gilbert Musoba

Dimanche passé le 13.7.24, est décédé à Kenge M Gilbert Musoba. Paix eternelle à son âme! Quand j'étais en philosophie à Mayidi (75-78), je passais quelquefois à son domicile à Kintanu. Ce fut le seul parent ressortissant de Mulombi-Mutoni que je connaissais à Kisantu. Nos rencontres me ramenaient "al mio paese natale." Il travaillait au CEMEKI (Centre Médical de Kisantu). A mon retour de Rome, je le retrouvai à Kenge en 82, très engagé comme légionnaire à la paroisse Notre-Dame, puis en 84 à Sts Pierre et Paul qui deviendra plus tard Mwense Anuarite. Un homme très discret et serviable dont la contribution à l'édification de la paroisse-cathédrale de Kenge à été notable, mais probablement méconnue de nos successeurs. Il habitait Mangangu. Je revois encore Papa Gilbert sur les photos de mon ordination, tout comme assurant l'ordre à Anuarite. Ma douleur est d'autant plus forte que, ne l'ayant plus revu, je le croyais deja mort alors qu'il continuait de vivre à quelques pas du site de l'ISP Kenge où j'enseigne. J'aurais pu le rencontrer si je le savais. Wenda mboti Mbuta-mutu. Mfumu Nzambi kamonga lukumu. 

17 oct. 2024

Profession: politique, politicien

Politique, je suis apolitique. J'en parle parce que c'est un portable intéressant pour le littéraire que je suis. Je n'y crois pas. Je ne crois pas au discours politique parce qu'il est creux et vide. Il promet des merveilles qu'il n'accomplit pas du tout. Envoûtant et charmant, il vous fait mirer des bonheurs auxquels vous ne goûterez jamais de votre vivant. La politique est un art d'aliénation et d'imposture comme la profession de pasteur. Aliénation parce que l'acteur politique s'allie à des personnes qui n'existent que le temps des élections. Aliénation parce qu'il place l'électeur sur une orbite d'espérance idyllique. Aliénation enfin parce que l'électeur perd sa personnalité et se moule dans le modèle de son élu. Tout cela correspond à l'imposture qui est fondamentale en politique. Et la politique est devenue au fil du temps le métier le mieux payé dans certains pays. Seuls les pasteurs, les musiciens, les sportifs peuvent les concurrencer de nos jours, mais ceux-ci aspirent aussi à la politique pour sécuriser leur enrichissement. Politique = argent. A voir l'attraction que la politique exerce sur des milliers de personnes, on y va pour s'enrichir, rien de plus. On y entre pour abattre ses ennemis potentiels, visibles et invisibles. On y entre pour fasciner ses électeurs, ses co-villageois ou compatriotes. Parler parler parler, comme dirait Ibangu. On parle à n'en pas finir, on ne résoud rien, ni la pauvreté ni la maladie ni la précarité qui gangrènent la communauté. Rien rien rien que la parole au final. A quoi sert-elle finalement la politique?

Politicien. Le politicien, c'est l'imposteur, le manipulateur de la bonne foi de ses électeurs. Il parle du peuple mais le peuple n'existe pas dans son subconscient. Le peuple n'a pour rôle que de l'aider à monter sur le piedestal du pouvoir et de la richesse. Le politicien  mange trois fois par jour, alors que son électeur croupit dans la faim, l'indigence ou la malnutrition. Il a un salaire mensuel colossal qui ne s'explique pas, et maintient les fonctionnaires, les médecins, les enseignants, les militaires, les policiers, dans un dénuement déshumanisant. Corrompu, il corrompt, achète tout et se fait acheter au point de trahir son pays, de vendre la terre de ses ancêtres à des étrangers. Avide d'argent, de pouvoir et d'honneur, le politicien tient à être vu comme le bienfaiteur de sa communauté qui lui doit tout. Il proclame les lois auxquelles il n'obéit ni ne croit, pille le pays, détourne les déniers publics, neutralise les services de l'état pour son seul avantage, vend les biens et immeubles de l'état, en toute impunité. Il collabore à vendre et détruire son propre pays, il octroie des contrats faramineux à des étrangers occidentaux, Indiens, israélien, libanais, chinois ou turcs. Tout cela pour son propre compte. Son suppléant ou directeur de cabinet c'est son propre fils. Son cabinet est plein de membres de sa famille et de sa tribu. Les enseignants n'ont qu'à trinquer pour leur salaire de misère, il n'en a cure. Les enfants peuvent mourir de maladies ou ne pas être scolarisés, ce n'est pas son problème. Les siens étudient a l'étranger sinon dans les meilleurs écoles privées. Ne comptent pour lui que son intérêt personnel et celui des siens. Alors finalement pourquoi est-il devenu politicien? 

Politique, politicien? Je ne vois rien, je ne vois personne. C'est comme le pasteur. Rien ni personne qui m'inspirent le service et l'amour du petit peuple auquel j'appartiens et auquel je m'identifie. Et si nous rentrions dans nos chefferies planter nos maniocs, tendre nos pièges à gibier, assurer nos palabres, et vivre notre dignité d'homme? La campagne, hélas, n'offre plus la sécurité ni la sérénité légendaires.  Reculer pour mieux sauter, car la prétendue démocratie n'existe que de nom. Du moins pas pour nous indigènes d'Afrique noire. Nous imitons un modèle occidental que nous ne comprenons pas et qui ne correspond pas à notre génie profond. Aliénation et imposture. Profession: politique, politicien. Politica, politica, mani pulite.

16 oct. 2024

Congrats Professor Yawson

October 16, 2024. "Thanks to you all, Seniors. I am thankful to the Lord and glad to inform you that I have been promoted to the rank of Professor." (D Yawson)

Amen, Amen, Alleluia!

Professor David Yawson is the youngest of our AU-Bim, a group of African colleagues (former and present) teaching at Cave Hill. The Ghanaian colleague is the present Director of CERMES (Centre for Resource Management and Environmental Studies). His ascension has been dazzling if one knows how long it takes to become a Professor in the system of the University of the West Indies. From Lecturer to Senior Lecturer, then to Professor, the way can be hard, frustrating and discouraging if you are not perseverant or professional. Some colleagues never reach this demanding rank. Now that the University Appointments Committee has promoted him, he has to chose his title as Professor. From now on he will be reporting to the Vice Chancellor or the University Headquarters in Jamaica for all matters pertaining to his further appointments. AU-Bim welcomes you Prof David Yawson to the Club. Well done Prof. 

  


Guerres et insécurité dans le monde

Guerres et insécurité s’intensifient dans le monde. Tous les continents sont touchés. La violence est présente partout. Tuer, tuer, tuer toujours plus de monde. Massacrer l’ennemi avec la cruauté la plus terrible et inhumaine. Aux guerres citées par M Macron, j’ajouterais volontiers les troubles maintenus depuis trente ans dans l’Est de la RDC où l’insécurité s’est intensifiée à la suite de la montée du FPR au pouvoir. Voilà un tableau peu reluisant du monde actuel. A quoi sert l’ONU? Pourquoi ne réussit-elle pas à rétablir la paix entre les nations, laquelle paix justifie pourtant sa raison d’être? Autant de questions difficiles à comprendre, sans réponses. 

La tension monte entre les deux Corée; on apprend que celle du Nord s’est déjà engagée aux côtés des Russes dans la guerre qui oppose celle-ci à l'Ukraine. L’Ukraine envahie il y a deux ans par la Russie occupe désormais une partie de la Russie. Israël en guerre contre le Hamas, Hezbollah, pilonne Gaza, Beyrouth, le Liban, et bientôt l’Iran avec une violence inouïe. La situation s’embrase. La violence à outrance. Je ne vois pas dans ces conditions de paix possible entre Israël et ses voisins, hélas. Du moins pas dans l’immédiat tellement la haine est forte entre ces peuples. Les nombreuses rébellions en Afrique, en Asie et en Amérique n’offrent aucun espoir de paix durable. Les cessez-le-feu négociés ne sont jamais respectés. La paix adviendra le jour où tous ces guerriers déposeront les armes, pense-t-on naïvement. 

La paix en d’autres termes n’adviendra jamais. Des milliards des dollars sont investis dans les industries d’armement qui prospèrent en fonction des guerres. Ces industries étant des entreprises économiques et financières au même titre que les fabriques des denrées alimentaires ou pharmaceutiques, les guerres continueront éternellement. Pas de mystère. L'expression "qui veut la paix prépare la guerre" est en elle-même une déclaration de guerre. Lorsque je vivais en Suisse, des activistes luttaient pour l'avènement d'une "Suisse sans armée" alors que dans chaque maison il y a au moins un fusil. Tout adulte suisse est soldat, effectue son service militaire, possède son arme à la maison, peut être mobilisé en cas de guerre. Jamais il n'a été exigé que la fabrication des armes de guerre soit arrêtée, car c'est une des ressources importantes de devises comme le chocolat, les montres pour ce pays qui abrite des institutions de l'ONU.  La guerre est une réalité au quotidien. Elle est là et peut surgir n’importe quand et n’importe où. Et peu de choses suffisent pour la déclencher. La paix même si elle adviendra sera hypothétique, fluctuante et éphémère. L'homme par nature est enclin à la violence, à l'adversité, au conflit. 

Observez l’escorte d’un président de république sur les artères de la capitale où il a été élu à ?%. Il est accompagné d’un bataillon de guerre pour se protéger de son propre souverain primaire. Est-ce moi seul qui vois cela? Certains présidents exhibent sans vergogne leurs revolvers, entourés de leurs gardes-corps. Ces escadrons de la mort constituent une véritable machine de guerre, sans coeur, menaçante et entraînée au carnage spontané. La violence n’est pas voilée ni dissimulée, elle est là. Les embryons du conflit armé sont présents dans le sérail du pouvoir. Commander in Chief, ça veut dire quoi? Voilà une rhétorique belliqueuse qui ne dit pas son nom.

La puissance d’un pays se mesure à l’aune des armes, donc de la guerre. Est puissant le pays qui dispose des armes les plus sophistiquées. En fait, le vrai pouvoir, c’est la capacité de frapper l’ennemi, en commençant par son voisin immédiat. Observez bien autour de vous. La littérature m’a appris à lire le texte par son non-dit qui est en réalité le dit. Les mots mêmes du texte sont par leurs agencements indicateurs de l'interprétation du texte, de la découverte du dit... sans surprise. Le langage national a été de tout temps le vecteur d'une rhétorique de la guerre. Et le monde entier est englué dans ce discours. Guerres et insécurité trouvent leur fondement au sein-même des institutions qui sont censées les éviter, les négocier ou les gérer. Imposées par l’histoire, elles créent l’histoire des héros conquérants et le destin des grandes nations. Comme quoi, "petit poisson deviendra grand". Kadogo!

13 oct. 2024

Eradication de la corruption

Un combat contre des titans

Une lutte louable mais déjà perdue

Un risque pour sa vie et son honneur

Un achat des consciences

Un gagne-pain pour les partenaires en affaires

Une récompense aux intermédiaires, facilitateurs, démarcheurs 

Un fléau qui ronge l’intégrité des dirigeants

Un faux prophétisme

Un atout indispensable pour les affaires, les contrats

Un nerf central de l’acquisition et la continuité du pouvoir

Une arme d'une puissance extraordinaire

Inéradicable

Vive la corruption: elle est éternelle

11 oct. 2024

Éradication de la corruption?

Eradication de la corruption? Mon oeil, tu rêves cher ami. Effectivement dans ma première version sur la revision de la constitution, au cas où quelqu'un l'aurait lue, j'avais écrit éradication de la corruption. Tout de suite après, j'ai supprimé cette expression dont tout le monde parle, dont tout le monde entend parler, mais à laquelle personne ne croit. Alors pas du tout. Tu tues la corruption, tu tues le pays. Tout passe par la corruption. Tout se passe dans/par la corruption. Tout ce que tu ne comprends pas rationnellement se justifie par la corruption.  C'est le mécanisme qui gouverne en coulisses un pays. Tu ne me crois pas? Gratte un peu ton méninge. Pourquoi ou par quels moyens crois-tu que les gens se maintiennent au pouvoir? Les caisses noires fonctionnent à plein régime. L'argent circule même dans les hémicycles de la loi, et on appelle cela démocratie.  Ce n'est un secret pour personne. La corruption, c'est une aubaine, un gagne-pain substantiel pour les tenants du pouvoir. Chaque affaire rapporte des rétrocessions. La corruption est organisée à tous les échelles, des bureaux et des agents spécialement engagés s'en chargent, des budgets y sont alloués. Je m'arrête là pour aujourd'hui. 

10 oct. 2024

Adieu abbé Léonard Djela

Ce  10.10.24 est décédé en Espagne l'abbé Léonard Djela du diocèse de Kenge.  Que son âme repose en paix! Au clergé du DK et à sa famille biologique mes condoléances les plus émues. Union de prières! 

7 oct. 2024

7 octobre 2023-24: La guerre de Gaza a un an

Cela fait un an jour pour jour que dure le conflit Israël vs Hamas, Hezbollah. Soit 42 000 Palestiniens tués par IDF (Forces israéliennes de défense) contre je ne sais combien du côté israélien. La presse affirme que c'est le plus grand massacre depuis l'holocauste. Plus d'un millier des Juifs ont perdu la vie dans ce meurtrier et ignoble attemtat du 7 octobre 2023. Il y a encore des otages israëliens entre les mains du Hamas. Le monde assiste à un carnage sans précédent. Des bombardements lourds sont perpétrés pour tuer le  plus possible de monde. Plus le temps passe, plus la guerre s'intensifie et moins se dessine l'espoir de paix. Tant que le monde existera, l'impression qu'on a est qu'il n'y aura jamais de paix entre le Hamas et Israël. Mais elle adviendra bien un jour, mais sûrement pas de notre vivant. Et pour causes? La coexistence envisagée de deux états devient un leurre. La solution diplomatique tant évoquée ne sert à rien tant que la haine et la vengeance aveugles regneront entre ces peuples, que les trèves et cessez-le-feu conclus ne seront pas respectés, que les bombardements incendiaires massacreront indistinctement femmes, personnes âgées et enfants, que des hôpitaux, écoles, mosquées et abris de sécurité seront les cibles des armes à destruction massive. Cette guerre prend des dimensions inquiétantes et inattendues. Le Moyen-Orient s'embrase. La guerre, la guerre, la guerre à outrance. "Israël a le droit de se défendre" entend-on souvent dire pour justifier l'usage disproportionné de la force. La communauté internationale se retrouve là, spectatrice impuissante, divisée entre les alliers d'Israël et les défenseurs de la cause palestinienne. Sans espoir de paix. Chaque peuple revendique avec arrogance ses crimes, prêt à frapper encore plus fort. Quoique des voix s'élèvent pour condamner ces violences meurtrières et dévastatrices, les armes ne se taisent pas et la cruauté a le vent en poupe. 

Prions vraiment pour la paix, non seulement à Gaza mais partout dans le monde. Je pense particulièrement à l'Ukraine, à l'Est de la RDC, aux rébellions qui sévissent en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Pace subito!

Bravo Président Tshisekedi

 J'ai appris avec satisfaction que Mr Tshisekedi a quitté le sommet de la Francophonie pour protester contre l'omission par le président français de l'agression que subit la RDC à l'est. Ce mépris a fait révolter plusieurs congolais, qui y ont vu un soutien envers les agresseurs et une ignorance coupable des souffrances de notre peuple. Pour une fois, je dis bravo au président congolais. 

Mes raisons ne sont pas politiques. Je me définis apolitique, je ne soutiens aucun politicien, je ne suis membre d'aucun parti. Cela est clair. Que ce soit clair. J'admire le geste du président congolais parce qu'il est dans le sens de ce que j'aurais fait à sa place. Je pense que beaucoup de Congolais ont apprécié cette protestation. Mes raisons sont littéraires, idéologiques, voire philosophiques. Les lecteurs de ce blog savent ce que je pense de la Francophonie, ce machin, ce bric-à-brac colonialiste. Je n'aime pas la francophonie à cause de son esprit colonialiste, aliénant et condescendant. La France recolonise ses anciens territoires auxquels elle a accordé des indépendances fictives: Françafrique et Francophonie sont les revers d'une même médaille. Des bases militaires françaises sont encore présentes dans plusieurs états d'Afrique. Le CFA (franc des colonies françaises d'Afrique devenu franc de la coopération africaine) est toujours gérée par la Banque de France plus de 60 ans après les indépendances. Bonnet bleu blanc rouge et bonnet rouge bleu blanc. N'en déplaise à sa secrétaire générale. Prétexte idéale pour une main-mise perpétuelle sur l'Afrique et alliers. 

J'ai enseigné des cours et tenu des conférences sur la francophonie. J'ai publié des articles sur et contre la francophonie. J'ai soutenu le concept de francophonie périphérique, pour contrer la francophonie institutionnelle qui a dévié de ses options originelles. De culturelle l'institution est devenue économique et politique avec toutes les conséquences hégémoniques qu'elle confère à la France sur plus de 60 états au monde. Comme Ambroise Kom, je la trouve une malédiction. Senghor, Bourgiba et Diori sont à la base de ce débacle. Le débat est long, passionné. Nos dirigeants n'ont pas le courage de dire non à la langue française, en faveur de nos langues africaines. Le français est la langue officielle de la France, selon article 2 de la CF. Nous Africains nous greffons sur cette histoire des descendants des Gaullois. Nous n'y avons aucun compte en réalité. Le temps nous le prouve. Moi, je suis d'avis que la RDC suspende et réévalue sa coopération avec cette institution coloniale avant de la quitter définitivement.  Preuve de plus que notre destin de Congolais est entre nos mains. La France et sa Francophonie ont leurs agendas sur la RDC. Encore une fois bravo président Félix-Antoine Tshisekedi.




5 oct. 2024

Révision de la Constitution 2

Des lecteurs et lectrices ont réagi après la publication de ma première sortie sur ce sujet. J’ai clairement indiqué ma position, et je la maintiens. Un argument de poids a toutefois retenu mon attention. Des dignitaires sont intouchables. Impassibles de justice parce qu’ils sont protégés par des textes existants qui défendent leur intégrité. Des anciens premiers-ministres, présidents de l’assemblée ou du sénat, et gestionnaires d’institutions de l’état profiteraient d’une immunité perpétuelle et des salaires exorbitants alors qu’ils sont sans fonction officielle connue.  Tout en reconnaissant ces graves entorses au fonctionnement de la république, je n’y vois pas la nécessité de réviser la Constitution. Encore moins de changer les articles verrouillés concernant les élections, le mode de scrutin, le nombre ou la durée des mandats presidentiels. 

J’ai entretemps pris le soin de lire ou relire la constitution actuelle de la RDC. Je dois reconnaître que je ne l’avais jamais comprise aussi bien que maintenant. Du moins je ne m’étais jamais rendu compte de la gravité de son contenu. Il y a certes des articles surprenants concernant notamment les frontières du pays et la nationalité, mais j’estime que l’Assemblée nationale pourrait en guider l’interprétation car l’imbroglio réside dans l’interprétation des textes. J’ai parfois l’impression que chacun fait dire à la Constitution sa propre conception de la loi. Ce qu’il faut réevaluer, ce sont les accords signés avec des étrangers qui aux yeux des défenseurs de la révision justifierait la guerre, la rébellion et l’insécurité à l’est du pays. Certains des signataires de ces contrats suicidaires sont encore vivants, il faudrait les interroger. Pour moi une réforme de la justice serait plus pertinente et plus urgente qu’un changement de la Constitution.  Sécurisons d’abord le pays, faisons bloc contre la balkanisation. Assurons la paix sur l’étendue de république et le développement sur le plan de l’'économie, de la santé et de l’éducation. Le reste, bla bla bla des politiciens avides de pouvoir et d’argent. 



 


4 oct. 2024

Zum Geburtstag viel Glück Traudl

Heute is der 4. Oktober 2024. Heute zelebriert die Traudl Schmitt ihren Geburtstag. Vor 30 Jahren hatten wir zusammen in Baden, Schweiz, gefeiert. Sie kamm von Wurmlingen und ich von Enney bei Bulle. Die Feier war wunderschön. Es war der erste von allen 30 Geburtstagen, die wir nachher zusammen gefeiert hatten. Nach 30 Jahren ist unsere Beziehung genau wie früher geblieben. Fast jeden Tag sprechen wir am Telefon, immer wieder. Sehr selten geschieht es, dass wir eine ganze Woche ohne Kontakt miteinander verbringen. In allen diesen 30 Jahren ist viel geschehen: viele gemeinsame Freunde sind nicht mehr lebend, die einigen die noch leben sind weitweg von uns. Die Beziehungen sind anders geworden, und jeder Mensch ist anders geworden. Unser Freundeskreis hat sich ganz umgestellt. Heute lebt Traudl immer noch in Wurmlingen, in einer Umgebung die sich mit der Zeit geändert hat. Im Herzen bleibt sie ganz gleich. Die Traudl ist alleinstehend, aber mit grosser Grosszügigkeit und Liebenswürdigkeit. Königin von dem 4. Oktober ist sie. Das zelebrieren wir heute. Hier ist was ich ihr in Skype heute morgen geschrieben: "Hello liebe Traudl, alles Gute and viel Glück zum Geburtstag. Gottes Segen, Gesundheit, inneren Frieden, Freude und Liebe. Geniess bitte Deinen Tag. Herzliche Grüsse aus Barbados.  C" Zum Geburtstag viel Glück liebe Traudl.


3 oct. 2024

3 octobre 2007-24: 17 ans

A la date du 3 octobre 2007, mon père Donatien Mabana Kasongo Bunda fut porté en terre. Paix et félicité éternelles à son âme.  

2 oct. 2024

Révision de la Constitution?

Le débat est désormais ouvert. Faudrait-il changer ou réviser la Constitution? Tout le monde se croit en droit de répondre à cette question. Le politique, le politicien, le fonctionnaire, le juriste, le constitutionaliste, l'église, la société civile, pourquoi Monsieur tout le monde. Bref, la question touche à toutes les couches de la population. Les commentaires vont dans tous les sens. Les tenants du pouvoir trouvent l'ancienne constitution obsolète, inadéquate et caduque pour faire face aux exigences de la vie politique actuelle. Les opposants y dénoncent une démarche du président pour se maintenir au pouvoir au-delà des échéances constitutionnelles. Les neutres, et il y en a, tergiversent et affirment une position allant tantôt dans un sens tant dans l'autre. Il y a mon cousin Prof Placide Mabaka qui justifie la révision par le fait qu'elle soit congolaise à 100%, la dernière ayant été conçue à l'étranger par des étrangers. Dans son ouvrage Une nouvelle constitution pour un Congo restauré, il propose même de changer le nom du pays en Kongo di Kimbangu. Aussi surprenant que cela puisse être, mon ami Nestor Kiala d'heureuse mémoire proposait déjà en 1972 que le pays soit appelé Nzadi plutôt que Zaïre, et les habitants Nzadibois. Comme quoi à chacun son originalité.

A la question de savoir pourquoi cet empressement qui cache des agendas cachés, l'unanimité est encore plus difficile à atteindre. Pourquoi cette révision devient-elle urgente alors qu'il y a des priorités de sécurité et d'intégrité territoriales qui exigent des réponses immédiates? Pourquoi cette révision alors que la RDC est en guerre? Les opinions divergent comme pour la pertinence de la révision. Intoxication, manipulation, agendas cachés, perénisation du régime en place. Mr Joseph Kabila qu'on traite de pacificateur alors qu'il a pourfendu les résultats des élections et de facilitateur du passage de pouvoir entre un président sortant et un président entrant, n'a pas échappé à cette tentation de tripatouiller la Constitution. Des marches mémorables ont été organisées pour le contrecarrer. La même intention est prêtée à Mr Félix-Antoine Tshisekedi d'aller au-delà de deux mandats afin qu'il réalise sa vision. Chacun y va donc avec ses arguments et ses moyens. Le président actuel en a les moyens, au vu de la majorité absolue dont il dispose au parlement et au sénat actuels, hauts lieux de tous les mécanismes de la gestion du pouvoir. Leur configuration avec les gardes-fous - les anciens présidents présents dans l'organe organisateur - obéirait déjà, selon certains analystes, à cette logique de la continuation du régime actuel et du changement de la Constitution. Il s'agira concrètement de changer le mode de scrutin, passer du suffrage populaire direct au suffrage parlementaire, de modifier le nombre et la longueur de mandats présidentiels. Tout cela pour consolider les acquis de la démocratie. 

Lorsqu'on parle de démocratie, mes positions sont connues; je ne suis plus les Africains. Pour moi, c'est un concept qui dans sa conception et son application convient et appartient à ses propriétaires, les Hélènes. C'est un couteau à doubles tranchants car, au nom de cette même démocratie et des droits de l'homme, les puissances occidentales s'arrangent pour diriger le monde en installant et démontant les dirigeants du Tiers-Monde. Les cas de Kadhafi, Sadham Hussein sont bien connus, où des étrangers sont allés déstabiliser et déchoir des dirigeants jugés dictateurs légitimement élus par leurs peuples. Peut-on dire que la démocratie est présentement installée en Irak et en Libye? Concevons en conséquence nos propres modèles de pouvoir et de gestion républicaine, adaptés à nos traditions, à nos us et coutumes, et à nos besoins. Les schémas occidentaux, que nous imitons et maîtrisons mal, nous apportent en réalité plus des problèmes que des solutions. Des troubles interethniques, guerres et rébellions tribales surviennent souvent avant, pendant et après les élections dont les résultats sont presque toujours contestés. L'accord unanime ne sera jamais obtenu, et le pouvoir en place jouera le tout pour le tout. C'est que la notion même de démocratie n'a jamais été assimilée par les peuples du Tiers-Monde. 

La révision de la constitution ne constitue pas à mes yeux une priorité en RDC sauf peut-être pour les tenants du pouvoir et les pêcheurs en eaux troubles. La vie peut bien se vivre sans changer la constitution. Les défenseurs de la réforme y tiennent mordicus, parfois en termes de laisser leurs empreintes dans l'histoire du pays. Cela sonnerait bien de voir son nom inscrit dans les annales historiques du pays. Qu'à cela ne tienne, la pacification de l'Est et de l'Ouest, la sécurité des personnes et des biens, le fonctionnement efficace des institutions républicaines, le paiement régulier des salaires et leur ajustement aux conditions actuelles de vie, la justice équitable pour tous les citoyens, l'assainissement des centres hospitaliers et sanitaires, la lutte contre la malaria et les maladies endémiques, l'amélioration de l'éducation et du milieu scolaire à tous les niveaux, l'éradication de la pauvreté et l'instauration des valeurs saines humaines, voilà ce qui est prioritaire à mes yeux. Le reste, c'est de la politique. Politica, politica, mani pulite! 

1 oct. 2024

Joyeux anniversaire Fédo

Joyeux anniversaire à mon frère Frédéric Kayolo. Je t'ai hier vu sur les photos de l'ordination de ton neveu Daniel. Tu as posé majestueux et en forme pour la postérité. Je te revois bébé... et je me souviens de tout. Gloire à l'Eternel pour ce jour de joie.  A toi santé, paix, amour, bénédiction et bonheur en ce jour mémorable.  

Et octobre 24 arriva

Les jours vont vite, les années passent vite. Nous voici déjà à deux mois de 2025. Octobre 2024, mois d'espoir et de réconciliations. Tenons bon. Que le Seigneur soit avec nous et nous guide. Telle est ma prière pour ce mois. 

30 sept. 2024

Ordination des abbés Daniel Kayala et compagnons

Kenge, 29 septembre 2024. Aujourd'hui à Kenge, Mgr Jean-Pierre Kwambamba, évêque de Kenge, a ordonné prêtres six diacres, parmi lesquels un cousin-neveu à nous, Daniel Kayala. Congratulations à tous les nouveaux prêtres et diacres de Kenge. En union avec les miens, je leur souhaite zèle apostolique, réussite et courage dans leur engagement au sein du diocèse et de l’église universelle. 

28 sept. 2024

La famille de nouveau réunie

Cet été, ou mieux les grandes vacances, a vu ma famille bouger. Alors que moi j'ai préféré garder la maison, les jumeaux Ibangu et Mukawa sont partis pour Londres, Angleterre, le 24 juillet avec leur cousine anglaise Joyce. Ils ont passé quelque deux semaines à Londres et Birmingham. Rejoints par leur maman le 9 août, ils sont descendus par Eurostar en France. Après l'anniversaire de leur oncle Dr Donatien Mosimi à Coulommiers, ils ont effectué un crochet à Strasbourg chez leur tante Mado. Le 27 août, les vacanciers ont rendu visite à mon ami Séraphin Kiosi, SMA, dans son coin de l'Alsace dont je ne connais même pas le nom. Retour en Angleterre par avion à la date du 29 août.  Le 4 septembre, les jumeaux sont rentrés à Barbados, et le soir Mama Mapasa a voyagé sur Kin pour un séjour de trois semaines. Elle est retournée hier le 27 septembre à la Barbade via London. Nous voilà de nouveau réunis comme famille. Tout est bien qui finit bien. La maison reprend ses habitudes. Dès demain, nous aurons deux étudiants qui vont habiter chez/avec nous pour deux mois. Qu'ils soient les bienvenus! 

26 sept. 2024

26 septembre: Papa 17 ans déjà

26 septembre 2007-24 soit 17 ans aujourd’hui que mon père Donatien Mabana est entré dans la félicité éternelle. Que son âme repose en paix. Un jour mémorable non pas parce qu'll a quitté ce monde, mais parce que s'est accompli pour nous tous un pacte avec notre destin. Ce destin se décrit comme une passation de responsabilités. Nous sommes devenus les uns pour les autres notre propre père. Lien symbolique inébranlable. Papa comme Maman ne meurt jamais. Je pense à mes papas: Richard, Daniel, Frédéric... partis avant lui. L'amour résiste à toute sorte de calamités. De la mort de Papa à ce jour, les épreuves de la mort nous ont suivis sans relâche. 

Dans mon parcours de Miledi mia Khatu, le départ de Papa me ramène aux circonstances de ma venue au monde, et à la prise de conscience de ma mortalité un 25 juillet 94. La disparition de ma soeur Louise Mabana Yimbu marqua un changement radical dans ma vie personnelle. La mort que je croyais loin de moi s'installa définitivement dans mon être intérieur. Depuis ma tendre enfance, Papa m'a toujours propulsé décisivement vers la vie. Un des premiers gestes qu'il posa en octobre 1967, à notre retour à Kimbau, fut de me montrer la tombe de mon frère aîné. Je ne l'oublierai jamais. A l'occasion de l'enterrement d'un parent - Papa Ntalu, mari de sa cousine -  il m'indiqua le petit lopin de terre où reposait mon frère aîné. C'est, jusqu'à ce jour, mis à part celui de Papa Timothée Kimbinda en mars 93, le seul enterrement auquel je participai avec Papa. Dieu a toujours fait que je sois loin de lui lors des enterrements de nos proches. 

Et le 3 octobre 2007, je n'étais pas à  l'enterrement de Papa à Kinshasa. J'ai respecté son propre voeu, car selon lui je l'avais déjà enterré "vivant" en lui rendant visite aux Cliniques Ngaliema en juillet 2007. Cet acte filial lui avait tellement plu qu'il m'instruisit de ne plus me déranger en cas de mort. "Mes yeux ont vu, tu m'as enterré", m'avait-il signifié plus d'une fois. L'événement fatal advint deux mois plus tard, le 26 septembre 2007. Adieu Papa. J'avais la conscience tranquille, ayant accompli mon devoir de fils dans la dignité et l'amour. Accomplissant le lot de l'éternité, Maman l'a suivi quelque 5 années plus tard, peu après vu ses petits-enfants jumeaux Ibangu et Mukawa.  La roue de la fortune tourne inlassablement. Le destin se trace et se retrace infiniment comme les maillons d'une même chaîne. La catena eterna.

Mboti Tata Kahiudi, kuna wena. Hwena mu ngemba Tata kuna wenda. Betu bosu twakuyindilaka ye lelu. 

22 sept. 2024

Contrefaçons médicales et alimentaires

De plus en plus des produits médicaux et alimentaires sont trafiqués, contrefaits et distribués sur le marché congolais. Ce n’est pas nouveau, mais c’est la première fois que j’en parle dans ce blog. Des entreprises et des individus déversent des produits de première nécessité pour décimer la population et gagner d’importants gains commerciaux.  Ces entreprises criminelles opèrent à visage dévoilé sans que les offices de contrôle ́ n’interviennent. La corruption couvre ces actes exterminateurs.

Une famille de Kinshasa Badalungwa consomme un riz en plastique, tombe malade de constipation. Une femme ingurgite, pour se soigner de la malaria ou de la typhoïde, des médicaments blancs issus de la farine de manioc. Un étudiant qui fait sa cuisine découvre qu’on lui a vendu un morceau de bois couvert d’une peau de poissons. Dans les fameux kamundele tant prisés des Kinois se retrouvent des viandes de toutes sortes,  inconnues des consommateurs. Et j’en passe. C’est que les gens sont devenus tellement mauvais qu’ils s’en prennent facilement à la vie des autres. Le monde est devenu tellement méchant qu’une personne humaine peut être tuée comme un chien. Et même encore, au pire, la vie d’un chien vaut mieux que celle d’un homme. Qu’est-ce qui motive ces empoisonnements à mort lente ou rapide? 

Extrapolons. Notre monde vit selon la loi internationale de la jungle, celle du plus fort. Par de nombreux astuces, des pays et des individus soit disant philanthropes se sont attribué l’objectif de diminuer la population mondiale. Le Kissinger Report qu’on peut lire sur le net est plus qu’explicite à ce sujet. Un des moyens pour s’assurer l’hégémonie sur le monde est de contrôler la démographie. Et cela par tous les moyens. Tuer, exterminer les habitants d’un pays pour s’emparer de leur pétrole, de leurs matières premières, pourvu que les grandes puissances maintiennent leur main mise sur l’histoire du monde. Infections par vaccination, créations en laboratoire des virus pandémiques, stérilisations massives, guerres biologiques, intoxications de l’environnement naturel, à défaut d’équipements de guerre traditionnelle. Tous les moyens comptent pour maîtriser le Tiers-Monde à tous les niveaux. L’empire occidental jadis omnipotent est aujourd'hui contrebalancé par la montée de l’Orient. La Chine, la Russie, le Japon, l’Inde, ont le vent en poupe. Ils prennent leur part du gâteau.

Des médicaments trafiqués viennent du Nigeria et de l’Inde pour ne citer que les cas les plus connus. Des centaines de milliers de doses de vaccins viennent d’être déversés en RDC, pour soigner le Mpox. Des voix s’élèvent pour dénoncer cette mascarade criminelle qui cache une extermination programmée. Apparemment, les instances médicales congolaises ne se prononcent pas officiellement, donc acceptent cet état de fait. Et sans surprise, une des premieres destinations de ces vaccins se trouve être l’Est du pays. Réveillons-nous, peuple congolais. N’ayons aucune confiance en ces philanthropes à la générosité douteuse et criminelle. 

21 sept. 2024

Est-ce que la RDC est maudite?

Les nouvelles qui nous parviennent sont rarement bonnes. Le pays offre le spectacle d'une terre-sans-loi. Des choses inconcevables ailleurs arrivent chez nous. Regardez les profils des leaders politiques qui nous dirigent. Beaucoup ont des parcours tortueux à tel point qu'on se demande comment ils naviguent dans ces eaux troubles. L'impunité fait que des détourneurs avérés des deniers publics sont aux commandes des institutions fondamentales de la république. Des récettes des régies financières censées construire des routes, des écoles ou hôpitaux disparaissent dans les poches des gouvernants et des gestionnaires sans qu'aucune action ne leur soit intentèe. Les désordres font la loi un peu partout. Un dinosaure a détourné les fonds destinés aux infrastructures d'eau et d'électricité d’une ville provinciale sans être inquiété. Il est là, tranquille et sans remords; tout le monde le craint, le respecte et l’adule. Un bilan nul après un demi-siècle d’engagement politique. 

Il y a des situations très difficiles à comprendre ou qui n'obéissent à aucune logique. A force de vivre ces situations, on a fini par les accepter comme normales. La corruption et l'irresponsabilité sont devenues des règles de vie. Tout le monde y recourt, même les insoupconnables. Surtout eux et elles. Les prédicateurs de bonnes vertus sont souvent pires que leurs adeptes. La situation sécuritaire est terrible: les villes, les cités et les villages sont pleins des kuluna qui s'attaquent à des paisibles compatriotes souvent démunis et sans défenses. Les leaders politiques se laissent escorter comme si elles allaient à la guerre, alors que les mobondo et les rebelles sèment la panique partout. Les efforts fournis par les autorités ne parviennent pas à éradiquer ces fléaux qui minent l'existence même de notre beau pays. Des voix s'élèvent pour dire que le Congolais n'aime pas son pays ou que le premier ennemi de la RDC c’est le Congolais lui-même.  Trop de problèmes sans issues. Et le pouvoir n’apporte pas les solutions attendues. La sécurité, l’eau et l’électricité demeurent des problèmes insolvables. Si on ajoute les routes délabrées, les embouteillages gigantesques, les hôpitaux insalubres et les immondices qui remplissent les quartiers d’odeur nauséabonde, le tableau des malheurs est dressé. Pendant ce temps, la pègre et les maffieux de tout acabit s’emparent des terres, des minerais et des richesses du pays. Avec notre complicité. Un cercle vicieux indécrottable. Triste. Des projets financés à coup de millions non réalisés, volatilisés. Un ancien premier ministre qui a détourné des milliards préfère se présenter comme victime et donneur de leçon de bonne gouvernance, au lieu de défendre son intégrité auprès des instances judiciaires dont il bloque l’action par la corruption. Le ridicule ne tue pas. 

Au niveau éthique, c’est une autre paire de manches. Les antivaleurs étouffent toute velleité de correction ou d’amélioration. Tout baigne dans l’inconscience et la médiocrité. Les pasteurs et certains responsables prospèrent dans leur entreprise de paupérisation de la population. Leur promettant le ciel sur terre, ils agissent souvent comme des anges exterminateurs ou prophètes de malheur, extorquant sous le couvert de la dîme les biens de leurs adeptes. Le président Mobutu en son temps avait bien perçu ce fléau. L’état doit sérieusement se pencher sur ces religions alimentaires. Véritable opium envoûtant et endormeur de nos intellects. Les valeurs et vertus de jadis sont devenues relatives, sujettes à discussion et inutiles. Seul l’argent compte. On parle moins de spiritualité que d’argent, on parle plus des choses matérielles, de fêtes de réjouissance. Pas de temps ni de place pour des recollections,  méditations de jadis. C’est démodé. Les nouvelles églises proposent des soirées de délivrances, des guérisons, des jeûnes et des neuvaines au Mont de Tshipepele ou au temple du Pasteur Ezekiel. Ce tohu-bohu spirituel paralyse le pays. Il y a trop de pasteurs, et des faux, parce qu’il n’y as pas d’emploi. N’importe qui reçoit un jour une vision qui l’appelle à servir comme pasteur, prophète ou diaconesse dans une église du réveil. Chacun se voit du jour au lendemain investi d’une mission prophétique, que dis-je, plutôt diabolique.

Est-ce que la RDC est maudite? Je n’oserai jamais l’affirmer, ce serait tuer l’espoir qui demeure éternel en moi. Elle traverse des moments difficiles, mais je suis sûr que ça passera. Un avenir radieux pointe à l’horizon pour ce pays réputé être un scandale géologique. Tel est mon rêve. Mais le temps est à l’action, pas au rêve. Sauvons notre pays frères et sœurs compatriotes. Personne d’autre ne le fera à notre place. 

17 sept. 2024

16.9 Me Benoit Lubamba, trois ans déjà

16 septembre 2021-24, soit trois ans depuis que Me Benoit Lubamba a quitté ce monde. Paix éternelle à son âme. Informé par Vicky son épouse, je suis uni de coeur et d'esprit avec elle et ses enfants Othinel, Nathan et Eliézer. Sans oublier Annie Mawana qui fait desormais partie de cette famille. Voici ce qu'elle a écrit sur son statut en mémoire de ce jour fatal: 

"3 ans en arrière, le 16.9.2021, c'ètait une journée pénible et des pleurs. Et aujourd'hui, nois sommes en paix et plus forts; non pas parce que nous vous avons oublié (chose impossible), mais parce que depuis 3 ans je vois chaque matin une femme brave et déterminée pour le bonheur des siens et trois enfants de plus en plus indépendants dans les petites choses qui font les grandes. L’un d’eux est diplômé d’état pa Benoit" (Annie).

Ce beau témoignage repris verbatim sans emoji est d’une profondeur admirable. Il résume nos sentiments à tous, nous qui en comprenons les détails. Merci à ma nièce Annie pour sa présence dans cette maison, pour son soutien impayable à ces trois adolescents et leur mère. Me Benoit Lubamba, de là où il est, protège sa famille à laquelle il était, j’en ai été témoin, très attaché. Que son âme repose en paix dans la cité céleste!

14 sept. 2024

Encore un mort, Théo Mukelenge

Théophane Mukelenge, ancien sous proved à Kimbau, est décédé la nuit dernière à l'hôpital Maman Olive à Bibwa, à la suite d'une longue maladie. La nouvelle m'est parvenue par le groupe whatsapp Famille ISP de Kenge. Paix à son âme!  Voilà quelqu'un que je n'ai plus revu depuis plus de 30 ans mais dont j'ai suivi d'assez loin le dernier parcours de vie. En se hissant à la tête de l'entité éducationnelle de Kimbau, Théo a su relier l'excellence à la gratitude que chacun de nous doit à sa terre natale. Félicitations Théo pour cet engagement en faveur des tiens, mais aussi pour le professionnalisme qui t'a toujours caractérisé.Pour la petite histoire, nos papas Charles Mukelenge et Donatien Mabana étaient des grands amis depuis l'école primaire jusqu'à la fin de leur vie. Et nos familles étaient très proches, en dépit des mutations et de nombreux déplacements de travail qui nous ont parfois éloignés. Condoléances partagées à la grande famille Mukelenge. 

Wenda mboti Teddy comme tes proches t'appelaient. Puisse le Bon Dieu t'accueillir parmi les élus du Ciel.

"Mari de nuit"


Un prophète-pasteur ne trouve pas mieux que de convaincre une de ses adeptes qu'elle a un mari ou des maris de nuit. Péché de lèse-majesté. C'est que dans le monde des ténèbres elle mène une double vie de mariée à un ou plusieurs hommes. Seulement voilà. Cette femme est fiancée à un homme qui prépare les frais de leur mariage et lui confie l'argent de la dot et de la célébration nuptiale. A l'insu du fiancé, le pasteur propose à la fiancée pour l'exorciser des séances de délivrance à deux. Pendant ces séances, la femme se met nue alors que l'homme de Dieu s'adonme à des onctions d’huile d’olive sur le corps de sa proie. Pour finir, le prophète lui exige cet argent, afin qu'il le bénisse et invoque des incantations dessus pendant une semaine, sous prétexte qu'elle serait stérile s'il ne purifiait pas ce salaire de malheur et de sang. Dès qu'il a pris la somme, le pasteur disparait et  évite de recevoir son adepte à son bureau. Devant l'insistance de la dame de récupérer son argent, la protocole lui a apprend trois semaines plus tard, que l'église a été pillée. Une escroquerie bien planifiée basée sur l'imposture, la menace, l'intimidation et des pratiques très douteuses d'envoûtements et attouchements intimes. La suite, on peut l'imaginer et des pareils cas sont nombreux.
"Mari de nuit", je n'en avais jamais entendu parler dans ma jeunesse. Du moins je ne m'en souviens pas. Je pouvais peut-être l'imaginer par des récits qui se racontaient autour des mamiwata et autres créatures surnaturelles. Je savais que la vie de nuit était pleine de mystères, d'événements sorciers, de multiples retournements de vestes. L'homme à la bague d'or magique ou encore l'homme-crocodile-serpent, faisaient partie de ces êtres imaginaires que relatent les mythologies universelles. C'est dans ce contexte que pourraient se concevoir les concepts de "mari de nuit" et de "femmes de nuit" passés à la mode depuis quelques décennies. Le binzambi-nzambi exploitent vivement cet univers rocambolesque. 
De la mythologie populaire ces concepts sont devenus des réalités dans les églises du réveil qui ont envahi les agglomérations urbaines d'Afrique. Une aubaine pour les pasteurs-prophètes capables de vous dépouillés de tous vos biens. Apparemment, ces pasteurs ont remplacé les sorciers, les guérisseurs, les devins et magiciens de l'époque de notre enfance. Tout cela au nom de Jesus de Nazareth et de Dieu. Sans hésiter, le pasteur-prophète brandit quelques versets bibliques pour vous soutirer votre dernier centime. "J"ai eu une vision, et Dieu m'a dit"..."une prophétie est tombée vous concernant, votre vie est en danger"... "nous allons avoir des veillées de prières pour éloigner Satan et les esprits mauvais qui vous menancent". Autant d'astuces pour maintenir votre esprit en état d'émoi et d'effroi. Le combat spirituel, inconnu jadis, meut le comportement religieux des convertis aux nouvelles religions. "Je prie" signifie désormais qu'on est sorti des églises dites traditionnelles pour embrasser les nouvelles vagues de croyances. Ces recettes fonctionnement admirablement, et les victimes les consomment sans discernement ni remise en question. Un processus pratiquement infallible de lavage de cerveau. 
Pendant que j'écris ces lignes, je viens d'avoir une conversation avec une proche qui refuse de dévoiler une vérité à son propre frère sur ses déboires familiaux. Comme elle n'entretient pas de bons rapports avec sa belle-soeur, elle craint d'être traitée de "femme de nuit". A ma question de savoir si elle y croyait, elle a répondu: "Non yaya. Ce sont des inventions des pasteurs. Mais si on te colle cela au visage, toute ta vie privée est foutue à jamais" (sic). Voilà une croyance que je range dans les mythes mais qui modèle et informe le mode actuel de pensée dans notre société congolaise ou africaine. Par ailleurs, mes lectures mythiques de de l'œuvre de Tchicaya U Tam’si m'ont appris les notions de kalunga et du nyihimbi. L'idée de frère et soeur qui seraient mari et femme de nuit n'est pas nouvelle; elle remonte aux temps immémoriaux. Comme tout mythe, elle naît, vit, meurt, et elle renait, revit et meurt à nouveau. Et le cycle continue.  


12 sept. 2024

11/09/2014-24: Papa Mosimi in memoriam

11.9.2014-24, dix ans passés depuis que Papa Bernard Mosimi Bomwana a tiré sa révérence à l'âge de 94 ans. Que son âme repose en paix. Quelle belle, simple et longue vie! Quel exemple de discipline, de rigueur, et de responsabilité! Gloire soit rendue à Dieu pour ses merveilles et ses bienfaits autour de ce monument familial. Mama Mapasa, sa soeur Solange et leur fille Noëllie se sont rendues à Mbenteke, représentant toute la famille, pour commémorer la mort de notre père, beau-père, oncle, et grand-père. Toute la famille restreinte et élargie était unie de coeur à cette occasion. Paix éternelle à ton âme Papa Bernard!

11 sept. 2024

11 septembre 2024

11 novembre 2001. Il y a 23 ans, je venais de commencer les enseignements à Cave Hill lorsque les deux tours du World Trade Center furent bombarbées. Et dire que j'avais la chance de visiter en juillet 1997 ce monument de la suprématie américaine sur le monde des affaires. Ce matin-là je n'avais pas eu le temps de suivre les nouvelles en direct. Clavère Maman avait pris le soin de m'alerter peu avant que je ne retourne. Notre voiture était encore en route depuis le port de Hambourg où je l'avais embarquée un mois auparavant. Le matin, le doyen A. Cobley de la faculté des lettres me prenait sur son chemin vers l'université. Le soir, je montais dans un minibus ZR pour retourner à la maison. Cela dura jusqu'en octobre 01. Une fois informé du drame, j'avais hâte de voir les images et de suivre les informations à la télé.  Le terrorisme avait frappé au coeur-même de l'Occident en détruisant ce prestigieux immeuble au toit du monde. 

Quelles lecons tirer de cet événement? Le monde était secoué. La plus grande puissance du monde avait montré sa vulnérabilité. La colère du président américain Bush Jr, visible sur son front, ne pouvait rien changer face aux forces du mal. Des innocents, plus de 3000, ont perdu leur vie au Ground Zero. Le drame fut total et ramena le monde à la dure réalité. Désormais, plus rien ne serait comme avant. La lutte contre le terrorisme islamique prit alors un tournant radical. Des mesures intransigeantes furent arrêtées pour mieux contrôler les frontières. Un département spécial de la sécurité vit le jour. La lutte contre Al Qaeda et ses ramifications s'intensifia énormément. L'Amérique blessée pansait ses plaies en imposant au monde entier un nouvel ordre sécuritaire. Le monde a changé. Les relations internationales aussi. Le concept du voyage aérien, terrestre ou maritime, a été affecté par des contrôles renforcés, par des détections de métaux ou produits toxiques, par une vigilance accrue dans les ports, aéroports et avions. La xénophobie et la montée des droites extrémistes qu'on observe ces dernières années dans les pays d'émigration, sont aussi des conséquences de September 11. Rien, alors rien, n'est à l'abri total du danger. 

Le temps est passé entre-temps. Me voilà sexagénaire. Hommage aux victimes oblige même 23 ans après. Les deux candidats aux élections présidentielles américaines de novembre 2024 - Kamala Harris et Donald Trump -  se sont retrouvés au Ground Zero après leur houleux debat de la veille. Le monde a changé. 

10 sept. 2024

Adieu Soeur Astrid

10 septembre 2024. Ce matin est décédée à Kenge la sœur Astrid Ibaz Atelenge des Salésiennes de la Visitation. Que son âme repose en paix. J'ai connu Sr Astrid du temps de mon école primaire à Kenge. Je me souviens qu'elle avait remplacé Sr Marie-Robert comme directrice de l'école primaire des filles à St Esprit lorsque cette dernière était devenue secrétaire de Mgr Hoenen, évêque de Kenge de 1963 à 1974.

Depuis que je retourne à Kenge pour mes enseignements à l'ISP Kenge, je la revois à chaque fois. Toujours égale à elle-même, souriante et de bonne humeur, la brave servante du Seigneur m'a toujours fasciné par sa gentillesse, son attention aux autres et sa disponibilité à aider. A chaque fois, elle prenait le temps d'échanger avec moi. La dernière rencontre date du 17 avril 2024 alors que j'étais invité à souper chez les mères Salésiennes. Je me souviens de ses gentilles conversations. Une fois, elle m'a demandé d'acquérir un dictionnaire médical pour sa nièce ou encore de la conduire à la Barrière. Autant de petits souvenirs anodins mais qui prennent aujourd'hui une ampleur significative. Va en paix jouir de la félicité éternelle auprès du Maître de l'univers. Adieu Mère Astrid. 

Condoléances mutuelles aux Soeurs Salésiennes de la Visitation et à sa famille biologique.  Kwenda na ngemba na bwala ya Ngangi ya Zulu ye ntoto. 

9 septembre 2024

Le 9 septembre, c'est ma fête patronale. La St Pierre Claver m'est toujours rappelée par des amis. Spécialement par Mme Schmitt qui a pris le soin de me féliciter la veille, au cas où la connexion internet aurait fait défaut. Cette année, deux surprises m'attendaient. L'une inconnue jusqu'a ce jour. 

"Happy Grandparents' Day", que  m'a souhaité Jennifer, une dame originaire de l'ile de Ste Lucie, dont la fille a eu récemment des triplets. J'ai ainsi appris l'existence de cette tradition. Bonne fête à tous les grands-parents biologiques et/ou spirituels. Qu'il leur soit accordé le sublime privilège de voir leurs arrieres-petits-enfants. Je pense particulièrement à Victor Hugo, à son célèbre texte intitulé "La joie d'être grand-père".  Honneur et respect aux grands-parents. 

La deuxième surprise fait partie de mes propres prédispositions à lire les événements. Ce 9 seprembre est né à Birmingham, GB, un garçonnet, fils de Marie-Louise et Nicolas Mabana. Que l'Eternel bénisse ce petit trésor qui vient combler sa famille de joie, qui se présente au monde dans des conditions particulières. Je percevais cette naissance avec certitude... et cette intuition-là me trompe rarement. C'est un don que je possède de pré-sentir des événements ou de voir mes voeux accomplis. Ce principe fonctionne toujours. Nicolas ètait surpris que je parle du 9.9: 

"[9/8, 5:08 PM] Kahiudi: Tant mieux. Est-ce que maman ML est prête pour l’accouchement demain.?

[9/8, 7:12 PM] Nicolas Mabana: C’est plutôt Mardi le 10. Sept. Ce Lundi Elle sera recue mais l’accouchement aura lieu Mardi. Le telephone etait en chambre pour le charger."

Le bébé est né le 9 septembre en totale conformité avec mes sentiments. Ça, c'est aussi moi, K C Mabana. Blessed. 

C'est aussi l'anniversaire de ma soeur Rita Kayolo à Paris. Grâces et bénédictions divines en abondance à elle. Enfin, Ibangu a suivi son tout premier cours d'allemand à BCC. Elle parait motivée et intéressée par la langue de Goethe. Courage et succès à elle. 

9 sept. 2024

Importance de l'éducation en Afrique

Mes étudiants de L1 FLA ISP Kenge ont retransmis  une vidéo intitulée: 

 "A quoi servent l'école et l'université en Afrique?" 

Bonne question. Voici ma réaction à chaud. 

A rien si elles ne résolvent pas nos problèmes. A rien si nous nous contentons de reproduire les leçons de nos maítres au lieu de réfléchir par nous-mêmes. Le collègue qui parle ainsi reste dans le schéma de l'esclave que pourtant il réfute. Que propose-t-il concrètement? L'extrait est incomplet pour y répondre. De toute façon,  l'école et l'université sont utiles, voire nécessaires à condition qu'elles soient réformées, formatées et adaptées à nos besoins naturels, spirituels, socio-économiques ou culturels. Les questions de langues font partie de cette prise de conscience à être nous-mêmes. Jusque là très peu de pays africains ont réussi leur réforme linguistique. Chacun répète ses maîtres jusqu'à ce qu'il arrive à penser par lui-même. Voilà justifiée l'importance des réflexions critiques que j'impose à la fin de mes cours. Quelle éducation pour l'Afrique? Le débat est ouvert. 

Bonne journée

7 sept. 2024

Trois mariages de célébrités

Trois musisciens congolais se sont mariés ces dernieres années dans des circonstances particulières. Il s'agit de Kiamwangana Mateta, Antoine Agbepa, Joseph Nyoka Longo. Les réseaux sociaux y sont allés de leurs commentaires incendiaires ou élogieux. Leurs partenaires sont de plus de vingt ans plus jeunes. Verkys s'est marié dans une église du réveil, Koffi Olomide je ne sais pas, Jossart dans une église catholique. Ma réflexion part d'une vidéo où Koffi se plaint de la méchanceté du public face à sa liaison avec Cindy le Coeur, alors que son collègue Jossart s'en est sorti sans trop de dégâts. Il n'est pas interdit de réflechir.

"Qui sème le vent récolte la tempête", dit un proverbe populaire. La vie des vedettes du cinéma et de la musique fait souvent l'objet de beaucoup d'attention. Peu était connu de la vie privée de Verkys et de Jossart, avant leur mariage. Sauf de leurs proches bien entendu. Par contre, les polémiques ont souvent éclaté autour du très médiatique Koffi. Ses relations avec les femmes, ses déboires judiciaires, ses déclarations politiques, ses conflits familiaux sont souvent étalés sur les tribunes des réseaux sociaux. Ses défenseurs et ses détracteurs sont copieusement servis en termes de matières controversées. La différence entre ces trois grands noms de la musique congolaise réside essentiellement dans leurs personnalités, leurs comportements et attitudes individuelles.

Verkys a honoré sa compagne de plus de 20 ans alors qu'il était selon les on-dit abandonné de siens. Les mauvaises langues y ont juste vu un problème d'argent et d'héritage. Jossart je ne sais pas. Je poserais volontiers la question à son ami du petit séminaire. Koffi aurait divorcé de son épouse pour convoler avec sa musicienne Cindy. Ce qui a déclenché un tollé sur la toile. Il ne me revient pas de juger qui que ce soit. Respect à la liberté de chacun. Chacun vit son amour à sa guise, c'est son droit le plus légitime. Je n'en parle que parce que ces évènements ont été ou sont encore commentés publiquement, que je les trouve intéressants pour lea lecteurs et lectrices de ce blog.

Toutes les personnes dont les noms émergent du lot dans un domaine artistique, socio-culturel, scientifique ou financier,  s'exposent aux approbations et aux critiques de leurs actions, même les plus banales, a fortiori un mariage à un âge relativement avancé. Le monde vous juge selon le visage qu'il voit. L'image que vous projetez vous est rendue comme par un jeu de miroir. Je me souviens d'avoir eu récemment une discussion avec un proche à ce sujet. Il ne s'agit pas d'un mariage "yaka tofanda" (viens on va s'assoeir) mais d'une union pour le reste de la vie. Ce qui montre la gravité de cette décision et du choix de la personne avec laquelle on passera le dernier cap du séjour terrestre. Au lieu de juger hâtivement, il convient d'éviter ces genres de polémiques complètement stériles et dégradantes. Veillons à notre image. Parole de littéraire.