Je revois un ami et deux amies d’enfance. Alexandre, Geneviève, Séverine et moi formions un groupe inséparable de jeux. Ma sœur Béatrice nous rejoignait de temps en temps mais elle suivait plutôt notre cousine Séverine. C’était à Kabwita, avant que je commence l’école primaire. Agés de 4-6 ans, nous nous retrouvions les matins dans la cour du vénérable Ngangamambu, lorsque nos parents s’affaraient à leurs occupations quotidiennes. L’aimable estropié était un savant, s’occupait gentiment de nous, nous initiait aux bonnes manières, nous racontait des contes, nous distribuaient des fruits. Cette cour fut pour nous tous un point de rencontre et de convivialité différent de nos maisons familiales. Soixante ans plus tard, Alexandre n’est plus de ce monde; j’assume que Geneviève vit encore à Kabwita où je l’avait revue mère de trois enfants en 83; je crois que Séverine vit encore à Ponton, Kimbau, mère et grand-mère comme Béa. Je rends grâce l’Éternel d’avoir mis ces personnes sur mon chemin. Peu avant que notre famille quitte Kabwita, mes compagnons et moi avons fait germer une petite pépinière de mandariniers. Mon regret était d’abandonner ces belles plantes dont je rêvais de savourer les savoureux fruits. Je n’avais partir, quitter mes amis pour un autre lieu: Mutoni. Longtemps j’ai toujours cru que ces plantes avaient poussé et donné de bonnes mandarines, tellement nous en avions pris soin. Tout cela se passait dans ma tête. Jusqu'à ce jour, je pense encore à cette première expérience de communion et d’harmonie avec la nature. Ici où nous sommes, nous avons, contrairement à nos voisins, tenu à planter utile: un gazon de paspalum, des fleurs, un citronnier, des bananiers rouges et jaunes deux avocatiers, deux manguiers. Un bosquet domestique idyllique! En plus d’un jardin potager qui nous procure légumes, oseille, manioc, patates douces, citronnelle, aubergines, gombo, etc. Consommer bio dans la mesure du possible. Cette passion remonte à ma tendre enfance, époque d’apprentissage de l’amitié, de l’amour, de l’entraide et du partage. Solidarité enfantine certes, mais des vertus semées pour toute la vie. Rien hélas ne résiste à l’usure du temps. Merci à notre coach Ngangamambu qui jouit, là où il est, de la félicité sans fin. Coucou à mes congénères ! Voilà des souvenirs du bon vieux temps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire