Comment en sommes-nous arrivés là? Nous avons l'habitude d'accuser les autres, les étrangers, d'être à la base de nos malheurs. Nous accusons les Occidentaux - Américains, Anglais, Francais, Belges - ainsi que leurs alliés africains - Rwandais, Ougandais, et, - de déstabiliser notre pays afin de piller nos ressources naturelles? Et nous passons des jours, des mois, voire ses années à répéter ces poncifs continuellement. Pas d'autocritique ni d'èvaluation objectives de la situation sécuritaire de notre pays. Le danger nous guette depuis des années, nous en sommes encore à recruter des jeunes pour les enrôler dans l'armée. Quand seront-ils formés? Et pour quelle guerre? En fait, nous n'avons pas d'armée. En d'autres mots, notre armée n'est ni formée, ni équipée, ni payée, ni motivée en dépit des millions des dollars qui y sont affectés et dépensés. On nous dit qu'elle est infiltrée par les Rwandais et qu'il y a des Rwandais commandants des regions militaires. Faux peut-être mais il y a plein de rwandoïdes dans nos forces armées et policières. Ce n'est un secret pour personne. Circulez à Kin, à Pont Kwango, à Kenge, à Kikwit.
Comment en sommes-nous arrivés là? L'opinion soutient que c'est Kabila Père qui les a amenès pour destituer Mobutu. C'est ce que fait Naanga comme si les élections ne suffisaient pas pour accéder à la magistrature suprême tant enviée de tous, même de moi qui me prétends apolitique. Eh oui, pourquoi pas moi? Trêve de littérature! Le mal est plus profond. Si Kabila a amené Kabarere à la tete de l'armée congolaise, Mobutu n'avait-il pas engagé Bisengimana comme directeur de son cabinet? On les a laissés faire et agir comme en territoires conquis. Ces personnages n'ont jamais renié leur appartenance à leur communauté d’origine. Avant de condamner les étrangers, faisons donc un examen de conscience sur notre responsabilité dans ces déconvenues de notre pays. Congolaises, Congolais, nous sommes nous-mêmes responsables de nos malheurs. Dans notre égoïsme aveugle, nous comptons parmi les voleurs et les complices des pilleurs de nos richesses minières. Nous-mêmes sommes les détourneurs des deniers publics. Personne n'èchappe à la prédation de nos ressources nationales. Politiciens, militaires, civils, fonctionnaires, même les sentinelles des marchés, tous volent. Sans exception. Arrêtés, ils sont vite relaxés ou acquittés, emportant avec eux le butin de leur pillage sans être inquiétés. Des nationalistes, je n'en vois pas. Des vociférateurs et des insulteurs, oui. Pendant que l'Est est en guerre, l'exploitation illégale des richesses minières congolaise continue. A se demander si ce n'est pas le but ultime de cette guerre car tout le monde semble y trouver son compte? Observez bien. Combien des millions des dollars sont détournés sous le prétexte de la guerre? Les mercenaires sur lesquels nous comptions pour nous défendre ont détalé dès les premiers coups de feu sur Goma. Les pilleurs sont à pied d'oeuvre. Nous sommes nous-mêmes responsables de nos malheurs et nous nous occupons des superficialités comme la sape, la musique, les mabokè, la bière, la danse, la prostitution, les interminables prières des églises du réveil, les prophéties des pasteurs assoiffés d’argent et de sensationnel, etc. Le conscience morale (patriotique) est faible, si pas inexistante.
Comment en sommes-nous arrivés là? Le mal est à la racine, incrusté dans notre conscience. Nous n'avons pas été formés au sacrifice suprême, ni au respect du drapeau national ou du bien commun. Tissé de mensonges et de calculs, le discours politique est creux. La notion même de la patrie nous échappe ou nous est inconnue. La trahison nous guette à tous les coins. Salus in fuga, nous dit-on au front. Comment en sommes-nous arrivés là? Questions sans réponses! Ikala me yitalaka.
Le destin de la RDC se trouve dans une phase de non-retour. La roue de l'histoire tourne. Plus rien ne sera comme avant. Je ne prêche pas la haine de l’étranger, mais l’amour de ma patrie. Congolaises Congolais, défendons notre patrie.
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