Augustin Mbalumuna est décédé ce lundi 2 novembre. Quelle date pour mourir?
J'ai connu connu Augustin à la fin de ma première primaire. Nous sommes en juillet 1964, à Mutoni-Toy, je viens de finir ma première chez Papa Jean Muzungu d'heureuse mémoire. Au poste scolaire de Mutoni, Papa Timothée Kimbinda, enseignant de deuxième année, Papa Jean-Marie Ndombi, infirmier et mon père, décident par un après-midi ensoleillé d'aller à Kibondo (Kikwangu), village situé à trois-quatre kilomètres de Mutoni. Etaient-ils invités? j'en sais rien. "Prenant pied la route", comme dirait Ahmadou Kourouma, ils sont à mi-distance lorsqu'ils remarquent la présence d'un enfant de sept ans à leurs trousses. C'est moi. Papa s'énerve mais il est obligé de me supporter. Je m'ennuyais de rester si seul au milieu des filles du poste: les Kimbinda (Octavie, Marceline, Joséphine) et ma sa soeur Béa. Le seul garçon de mon âge, Jean-Claude Muzungu (décédé il y a quelques mois) était en vacances à Kingwadia avec ses parents. J'ai donc suivi, furtivement, les papas sur la route de Kikwangu. A Kibondo, on était accueillis chez les Mbalumuna. Il était là. Je me resouviendrai de lui plus tard lorsque je le reverrai à Kimbau à l'école où il me suit d'une année.
Depuis, nous avons fait Kalonda ensemble pour quelques années. Et la vie nous a séparés. Nous nous sommes retrouvés à quelques occasions: rencontres, fêtes ou deuils. Sans grandes histoires. Augustin avait monté une fabrique de casserole et une quincaillerie, qui tournaient bien.
La dernière fois que je l'ai rencontré, c'était à Masina; il portait un Safari beige; il parlait plutôt politique et développement.
Ma soeur Béatrice m'a appelé avant-hier matin pour m'annoncer sa mort. Notre coin vient encore de perdre un de ses dignes fils. Paix à son âme! Adieu, cher Augustin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire