C'est avec un coeur meurtri que j'ai appris la chute de Goma, chef-lieu du Nord Kivu. Consternation, humiliation, calamité. Aucun mot ne convient pour exprimer cette catastrophe nationale. Les Congolais sont blessés dans leur amour-propre. Nos soldats et nos compatriotes sont tombés soit au front soit dans leur effort de fuir soit bombardés dans leurs maisons. Paix à leurs âmes! C'est le moment de panser nos plaies et d'enterrer nos morts massacrés dans ce carnage. Ce n'est plus le moment de se poser des questions, mais d'agir. Le Congo est un et indivisible. Des doutes s'élèvent quant à notre capacité de reconquérir les territoires perdus depuis Bunagana, du moment que nous n'avons pas su les dèfendre. Nos autorités élues doivent nous rendre des comptes sur leur gestion calamiteuse de cette guerre. A examiner les choses de près, cette guerre n'a pas été préparée en depit de nombreux signaux d'alarme qui nous alertaient. Nos soldats mal payés, mal nourris, mal équipés ont été irresponsablement sacrifiés sur l'autel de la perditon. Même des observateurs non politiques ni militaires ont remarqué des failles au niveau des informations, des renseignements, des préparatifs de la guerre et de la politique menée dans ce domaine. Le résultat se passe de commentaires. D'énormes erreurs tactiques et stratégiques ont été commises qui frisent le non-professionnalisme. Malheureusement dans des cas pareils, les autorités n'ont jamais tort. Elles savent justifier l'injustifiable quoique la réalité sur le terrain ne leur donne pas raison. L'heure est à l'action, à la résistance, à la résilience. Je suis nationaliste dans l'âme. Pro patria mori.
Une leçon de patriotisme doit absolument en être tirée si nous tenons à notre patrie et à notre nation. A moins que nous acceptions la balkanisation prônée par les forces négatives. De quoi donner raison à ceux qui soutiennent que l'ennemi du Congolais c'est le Congolais lui-même. La chute marque une nouvelle page sanglante et incertaine dans l'histoire de notre pays. Plus rien ne sera comme avant, qu'on se le dise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire