Plutôt que d'attendre, je préfère en parler maintenant. Je suis un homme chançard, une personne protégée par le destin; je sais jouer ma carte du bonheur sans risque de me tromper. Il y a eu des événements qui me sont arrivés ou même m'arrivent dans la vie, qui tiennent plus de la providence que du hasard. Séraphin Kiosi, les miens, mes proches le savent très bien. Mon étoile brille haut dans le ciel. Quand j'ai un besoin, il est comblé par la providence. Quand j'étais plus jeune, que j'avais besoin d'argent, l'argent m'était donné par une âme généreuse, un parent ou un bienfaiteur. Je n'ai jamais, à proprement parler, souffert de manque d'argent. Tous mes besoins ont toujours été comblés. A la seule différence que j'ai des besoins personnels très limités. Je n'ai pas besoin de beaucoup pour vivre. J'ai reçu énormément.
Ma chance, je l'ai eue dès le sein maternel. J'avais, à ma naissance, apporté un bonheur indescriptible à un couple en disparition. Miledi mia Khatu mon pseudonyme m'accompagne toujours. Deux exemples assez récents. Juin Juillet 2005, je devais me rendre au Congo via Addis Abeba. Le seul individu que je connaissais dans cette ville de trois millions d'habitants, Dr Bonger, était là au moment où je ne le cherchais ni l'attendais, alors que mes e-mails annonçant mon passage par cette ville ne lui étaient jamais parvenus. Le lendemain de ces retrouvailles qui nous permirent de connaître Addis Abeba by night et d'effectuer un tour dans la matinée, je fus agréablement surpris de voyager en première classe. En effet, alors que j'attendais avec mon épouse dans la foule, je fus pointé du doigt par un agent d'Ethiopian Airlines:
- " Sir, can you show me your passport please?", me dit-il.
- "I can of course if you tell me why".
- "I want to upgrade you to first class"
- "Thank you, Sir! But I am not alone. My wife is traveling with me."
- "No problem, Sir. I will upgrade her too."
Ainsi dit, ainsi fait. Nous eûmes une occasion unique d'être accueillis au champagne ou kir royal et de goûter aux menus plaisirs réservés à certaines fortunes. Les quatre heures séparant Addis de Kinshasa furent traversées presque comme une étincelle. C'est si peu de choses pour parler de chance, certes, mais aucun rond n'est sorti de ma poche pour jouir de ce luxe des privilégiés de ce monde.
J'ai beaucoup d'autres récits plus percutants, mais je me contente de dire que je crois fermement que la main de Dieu guide mes pas, souvent à mon insu, "vers des prés où l'herbe est fraiche". I am blessed.
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