Du 29 avril au 1er mai a été organisé par le département des études françaises de l'université Waterloo, Ontario, un colloque "Diasporas, mémoire et formes du roman francophone contemporain", auquel j'ai eu l'honneur d'être invité. Il m'a été donné de découvrir le Canada littéraire à travers ce colloque qui a rassemblé près de 60 chercheurs, professeurs ou doctorants d'Europe, d'Afrique et des Amériques.
Je dois d'abord féliciter les organisateurs - François Paré, Tara Collington et leur équipe - pour leur précieux travail, le respect rigoureux du programme et l'esprit de convivialité dont les différentes activités ont été imprégnés. Le temps était beau, mais froid pour moi qui venait des Tropiques. Tout s'est déroulé à l'Hotel Walper à Kirchner. Pour la petite histoire, la petite ville s'appelait Berlin à une époque mais a dû être débaptisée après la deuxième guerre mondiale. Certaines rues et places ont encore la marque du glorieux passé allemand.
Le soir du premier jour, le 29 avril, j'ai reçu un "joli petit cadeau d'anniversaire", soit l'exécution du Happy Birthday en français. Je le souligne parce qu'initialement quelqu'un a commencé en anglais, mais il a été vite corrigé et on a chanté en français. "Joyeux anniversaire, cher Claver".
Ce colloque m'a permis d'apprendre beaucoup sur la question de la diaspora, des migrations, des littératures du voyage ou de l'exil, voire d'interpréter les littératures actuelles en fonction du déplacement et du brassage des cultures. La question locale franco-québéco-canadienne était largement abordée à travers les interventions des spécialistes. Charles Bonn, Gilles Dupuis, Jean Morenno, Subha Xavier, Simon Harel, et d'autres, nombreux intervenants ont élargi mes connaissances du paysage "interstitiel" qui constitue la réalité des peuples migrants, exilés ou minoritaires.
Il y avait à ce colloque une bonne présence africaine émigrée ou d'origine. Justin Bisanswa dans sa conférence inaugurale a situé la littérature du voyage dans la perspective de l'antiquité grecque et romaine. Il y avait Gloria Onyeoziri et Rob Miller, Luc Fotsing Fandjo du Cameroun, Léontine de la Côte d'Ivoire, Sandrine Massolou du Gabon, Ghislain Liambou du Congo, et Cheketé du Bénin. Et d'autres dont les noms ne me reviennent pas spontanément.
De Kirchener, je me suis rendu par train à Ottawa via Toronto. Soit plus de six heures de rail.
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