L'attaque contre Monsieur Kengo wa Dondo est un acte de violence inacceptable. Que les "combattants" posent leurs revendications, expriment librement leurs désaccords avec les autorités du pays, ne devrait pas conduire à des agressions aussi brutales, criminelles que sauvages des personnes.
Cet homme réputé rigoureux et énigmatique aux yeux de certains est un dynosaure des régimes congolais. Cet homme aux chapeaux tentaculaires a occupé tous les postes imaginables sous Mobutu, donc un corrompu comme tous les autres. Les étudiants belgicains des années 80 s'en souviennent. Ils circulent par milliers encore sur les routes de Kinshasa, de Bruxelles ou Montréal, qui vivent paisiblement, sans fanfares ni trompettes. Lui a le malheur d'être président du sénat et d'avoir été candidat malheureux aux élections présidentielles. Certains estiment qu'il n'aurait pas dû se présenter, pour laisser la voie libre à Tshisekedi. Si nous nous battons pour la liberté, acceptons la liberté individuelle de chaque fils et de chaque fille de ce pays. Le sens de la démocratie, c'est aussi d'être bon perdant et de respecter son adversaire, son opposant.
Des analystes ont décrié l'Opposition congolaise comme étant incapable de s'organiser, minée par des égoïsmes insurmontables au lieu de viser une victoire commune. Il y a un apprentissage à tout. Il ne revient nullement à Kengo wa Dondo d'en payer les pots cassés.
Vous avez dit "Démocratie"? Ce n'est pas pour nous, Africains. Les agressions physiques, quelles que justifiées soient-elles, n'ont pas de raisons d'être. La conscience de l'individu ne se module pas à l'intimidation armée. Le sourire ne s'ordonne pas au fusil, sauf au théâtre ou à la comédie des rois. Non à toutes formes de violence!
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