Le 25 avril 1994 est décédée à Ngungu-Thambu (Kenge) ma soeur Anne-Louise. Paix à son âme! Un jour où j'ai senti le monde s'effondrer sous mes pieds. C'est la première fois qu'un tel événement m'arrivait, d'aussi près. Que j'affrontais la mort en face, que la mort devenait vraiment réalité. Dix-sept années se sont écoulées depuis. Les souvenirs sont encore intenses comme si cela datait d'hier. Eh oui, c'est la vie. Elle est morte le jour de son anniversaire.
Le jour de sa naissance il y a 46 ans, j'avais été envoyé par Papa dès 5 heures du matin à la maternité de Kenge m'enquérir de sa naissance; je me suis retrouvé par inadvertance dans la salle d'accouchement où une femme accouchait. Maman m'a chassé. Louise était née plus tard dans la journée.
La mort de Louise est advenue alors que je traversais une période difficile; j'en suis arrivé à douter de la vie, à me décourager, à découvrir l'inanité de toutes mes aspirations de ce temps-là. J'ai aussi découvert qui étaient mes amis. "Tout est relatif", me suis-je dit. L'idée me vint d'abandonner la rédaction de ma thèse, mais après réflexions et discernements, je me suis résolu de faire "vivre" sa mémoire à travers ce travail en le lui dédiant. Je n'ai plus jamais vu depuis une photo d'elle. Aussi surprenant que cela puisse sembler, je n'ai jamais été à Kenge m'incliner sur sa tombe. Comme le Père Teilhard de Chardin, j'ai étendu mes mains sur l'immensité du monde pour participer depuis Enney (Suisse) symboliquement à tous les rites relatifs aux funérailles et au deuil. Je la revois souvent dans mes rêves, vivante, souriante, parfois image évasive mais réelle. Il ne se passe un jour que je ne pense à elle.
A Lwisa, tuyindulaka betu kuna wena. Betu pi twakuzolaka, twakuyindulaka bwingi, mwan'etu!
Le jour de sa naissance il y a 46 ans, j'avais été envoyé par Papa dès 5 heures du matin à la maternité de Kenge m'enquérir de sa naissance; je me suis retrouvé par inadvertance dans la salle d'accouchement où une femme accouchait. Maman m'a chassé. Louise était née plus tard dans la journée.
La mort de Louise est advenue alors que je traversais une période difficile; j'en suis arrivé à douter de la vie, à me décourager, à découvrir l'inanité de toutes mes aspirations de ce temps-là. J'ai aussi découvert qui étaient mes amis. "Tout est relatif", me suis-je dit. L'idée me vint d'abandonner la rédaction de ma thèse, mais après réflexions et discernements, je me suis résolu de faire "vivre" sa mémoire à travers ce travail en le lui dédiant. Je n'ai plus jamais vu depuis une photo d'elle. Aussi surprenant que cela puisse sembler, je n'ai jamais été à Kenge m'incliner sur sa tombe. Comme le Père Teilhard de Chardin, j'ai étendu mes mains sur l'immensité du monde pour participer depuis Enney (Suisse) symboliquement à tous les rites relatifs aux funérailles et au deuil. Je la revois souvent dans mes rêves, vivante, souriante, parfois image évasive mais réelle. Il ne se passe un jour que je ne pense à elle.
A Lwisa, tuyindulaka betu kuna wena. Betu pi twakuzolaka, twakuyindulaka bwingi, mwan'etu!
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