18 août 2011

Abbé Henri Izwa Mpulu (1943-2011)


(Photo reprise du site de l'archidiocèse de Kinshasa)

Par un e-mail de l'abbé Charles-Claver Ndandu, je viens avec une très vive émotion d'apprendre la mort de l'abbé Henri Izwa en Belgique. Paix à son âme! J'ai ensuite lu sur le site de Kinshasa qu'il est décédé le 13 août.
Mes souvenirs de l'abbé Izwa sont relativement précis. C'est le 21 avril 1974 que je l''avais vu pour la toute première fois, à Bandundu Saint-Hippolyte, à l'ordination de l'abbé Innocent Mwela. Par sa  grande taille, il dépassait tout le monde à l'autel. La deuxième fois, c'était en septembre 1975 à Ito, près de Bandundu. Il était venu prêcher la récollection annuelle des grands séminaristes de Kenge, cette année-là. Puis, plusieurs fois à Mayidi. Très jeune, l'abbé Henri a assumé de grandes responsabilités. jeunesse. Tout en suivant ses études bibliques aux facultés catholiques, il était recteur du grand séminaire philosophique St Kagwa. Puis en 1975, il est devenu recteur du grand séminaire régional Jean 23 de Kinshasa. On le disait le fils bien-aimé et aîné du Cardinal Malula.
Je n'oublierai jamais comment il s'est dépensé pour organiser les obsèques de notre cher Firmin Mukwasa, grand séminaire de Kenge décédé début décembre 1977 sur le terrain de football de Jean 23. Qu'il repose en paix!
Je reverrai encore l'homme de Dieu, lors de ma régence, à Kalonda en fevrier 1979 où il était venu prêcher la retraite annuelle des petits séminaristes. Ensemble, nous nous sommes rendus sur le site en début de construction de Ngondi où se devrait de se délocaliser la SVD.
Ensuite ce sera à Rome, début 1980, au Collège Urbain. Je ne l'ai pas revu pendant tout mon séjour au pays entre 1982 et 1987. Par contre, ce sera à Fribourg que nous passerons ensemble le réveillon du nouvel an 1990 dans la famille de José Bula, parente à lui. Il venait de Jérusalem. Là, j'ai eu de longues conversations avec lui. Très discret sur ses rapports avec le Grand Léopard, il m'a surtout parlé de la manière dont il résolvait certains problèmes logistiques à Jean 23. La dernière rencontre date de juillet 2005, à l'aéroport d'Addis-Abeba, alors que nous voyagions tous pour Kinshasa. Il venait de Rome. L'abbé Grégoire Nsimba de Matadi me dira:"Claver, je ne crois pas que l'abbé Izwa t'a reconnu". Soit! On était fatigués du long transit. On s'est encore croisés et parlés dans l'avion, puis à l'immigration et au retrait cahotique des bagages à Ndjili. Dernières images furtives et évanescentes comme une poudre d'escampette! Le voilà mort aujourd'hui!
Je garde de l'abbé Henri Izwa le souvenir d'un serviteur de Dieu très aimable, travailleur, serviable, intelligent, pieux et dévoué à son engagement sacerdotal. Inaugurant une nouvelle génération de prêtres kinois, l'abbé Izwa a énormément contribué à l'éveil et à la croissance des vocations dans l'archidiocèse de Kinshasa. Homme de relations, il ouvrait même les portes du Mont-Ngaliema. Homme pratique, il était l'ami confident de quelques politiciens en vue, de l'époque. Son kikongo ya leta se limitait à quelques courtes phrases, mais correctes.
Cher abbé Henri, que ton âme repose en paix. "Lufwa kele nsuka ve, yo kele kaka nzila." Je m'unis de coeur à l'archidiocèse de Kinshasa pour rendre grâce au Seigneur pour toutes les merveilles qu'Il a accomplies à travers ton ministère apostolique.
  

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