Les informations de pillage, vandalisme et banditisme qui viennent du Royaume Uni montrent à quel point tout pays, quel que soit son degré de développement, est vulnérable. Un pays réputé pour son service de sécurité, par sa police de proximité, pour ses caméras ultra-sophistiquées de surveillance! C'est là qu'ont éclaté depuis quatre jours des émeutes qui embrasent pratiquement tout. Ce qui est curieux, c'est la surprise qui prend à revers la police et l'ampleur des dégâts, au vu d'immeubles défenestrées, des magasins saccagés ou incendiés. On se croirait au sortir de guerre. Mais c'est à Londres, Manchester, Birmingham, Liverpool, etc., lieux-symboles de la sixième puissance économique mondiale.
Des scènes qui me rappellent les pillages qui jadis mirent à genou l'économie de la RDC. Des images choquantes qui rappellent les bombardements de Bagdad ou les rues d'Abidjan, le printemps arabe à Tunis ou au Caire, à la différence que le nombre des morts n'est pas encore élevé chez les Britaniques. Une chose est vraie. Derrière les magnifiques palais anglais sourd un malaise de pauvreté et de chômage dans la jeunesse qui, aujourd'hui, éclate au grand jour. Un incident qui serait en d'autres temps passé inaperçu devient symbolique d'une ample insurrection raciale et sociale. Les places financières ne rassurent pas malgré un net rebondissement. L'explosion en est là: la jeunesse bouge, les pauvres réclament leurs droits aux riches, les casseurs démolissent sans discernement. Des actes inciviques et incontrôlés interdits par la loi. Le RU est sous le choc. Moralité: Nul n'est totalement à l'abri de l'insécurité.
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