12 avr. 2019

Comment livrer ce message?

Je l'envoie à quelqu'un que j'aime. Oui demain c'est mon départ/ pour un monde inconnu/ auquel tous jettent le regard/ etc. C'est l'ouverture d'un poème composé à l'époque où j'étais poète. Qui dit qu'on naît poète et qu'on devient orateur? Je pense que tout le monde est poète dans la mesure où c'est un art qui s'apprend à force d'exercices et de pratiques. Vous pouvez être naturellement poète, mais si les règles de cet art vous sont inconnues, nous n'étalerez jamais vos talents. J'étais poète, je ne le suis plus. J'avais des lecteurs parmi lesquels FM Mayengo, Séraphin Kiosi et Fabien Ndindi. D'autres aussi sans doute, mais je ne m'en souviens plus. C'était le mouvement de l'époque. Aujourd'hui je m'exerce à un autre genre d'écriture aussi bien sur ce blog que dans mes productions de recherche. 
"Demain c'est un départ pour un monde inconnu" (?). Je ne vous dirai pas où, car il n'est pas si inconnu que cela de moi. Je vais effectuer un travail scientifique dans le cadre de mes élucubrations cérébrales, alors que la réalité quotidienne me rappelle à l'ordre des taxes annuelles à payer et des revenues à récupérer s'il y en a. La date-butoir, c'est aujourd'hui. Comment faire? Fuir? Que non, c'est lâche. Affronter la réalité? Mais avec quelle force? Je laisse faire, et voir ce qui l'emporte. Je regarde autour de moi et vois le monde tourner en rond. 
Je pense à Maleno certes en ce jour. Qu'il m'inspire comme par le passé! Que son âme repose en paix! Je pense à ma cousine Rose Kasiala décédée dimanche 7 avril à Kinshasa. Paix à son âme! Le corps sort en principe aujourd'hui de la morgue et l'enterrement aura lieu demain. Voilà une parente que j'ai très peu revue dans ma vie. Nous avons vécu ensemble à Kimbau; depuis on ne s'est plus vus ou presque jamais. J'avais par contre de ses nouvelles sans qu'on se rencontre. Elle est partie, je ne connais même pas ses enfants sauf un, Daniel Kayala, qui est régent au petit séminaire de Katende. Il m'a été présenté aux obsèques de l'abbé Innocent Mwela en janvier. Ainsi va la vie!
Je pense aux vivants. A ma fleur de cactus toujours présente dans mon cœur. Que sa constante présence est consolante, inspirante et réconfortante. Elle est la muse qui me fait tressaillir et rebondir chaque fois que je cède à la panique ou au découragement. Elle ne me quitte jamais. Je l'aime, e final comme voyelle. Ainsi que je l'ai appris à l'école. E comme Voyelle. Je pense au poème d'Arthur Rimbaud. Elle seule sait de quoi je parle. Monument littéraire, elle est tout et rien, présente et absente, une véritable entité Off. Merci de te revoir au Terrain Neutre, à l'arène des cœurs.
Comment passer ce message? Je ne sais pas. Je vais me recoucher et attendre le soleil pointer à l'horizon au ciel de mes rêves. 
  

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