24 avr. 2019

La trêve des braves

Par cette expression j'entends rappeler que dans la vie il y a un temps pour tout: un temps pour danser ou pleurer, un temps pour dormir ou travailler, un temps pour parler et se taire. J'ai choisi de me taire un temps quoique parler ou écrire soient en quelque sorte ma vocation. Cela s'appelle la trêve des braves dans mon monde littéraire et critique. On reconnait un académique certes par la prolificité de son oeuvre, mais aussi par sa capacité à gérer son temps de sorte à être toujours présent dans les milieux où se tiennent les débats de son domaine. 
Ce temps de re-collection des données de travail est très important, surtout lorsque comme moi on doit assumer les conséquences des élucubrations cérébrales que l'on étale sur l'autel du savoir. J'ai eu à l'expérimenter à mes dépens. Autrement, comment expliquer que ce qui je ne voudrais que les gens sachent de moi leur est offert sur un plat doré. Et non pas par n'importe qui, mais par un proche inconscient de la gravité des actes qu'ils posent. Un lecteur régulier de ce blog peut en temps record dénicher la souris qui dicte ses lois au monde.
Savez-vous ce que c'est qu'un secret? Ce n'est pas ce qu'on tait car il peut être partagé par des centaines de personne. Une définition opérationnelle voudrait que le secret soit conçu un état mental susceptible de préserver des mauvaises surprises. Le secret est un état des lieux, un contrôle de l'efficacité de la parole. Faire la trêve des braves, c'est faire le vide autour de soi et s'insérer dans la dynamique de la production académique. Je n'en ai pas quoique il y a belle lurettes j'en fus le gardien et le protecteur. Je reviens vers vous après une retraite très fructueuse et vous prie d'effectuer la paix et la trêve des braves avec moi. Je suis là. 





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