30 juin 2020

Bilan 30 juin 1960 - 2020

1. Cinq ans de rébellion (60-65)
2. Trente-deux ans de révolution MPR (65-97)
3. Trois ans et demi de révolution AFDL(97-01)
4. Dix-huit ans de 5 chantiers et de PPRD (01-19)
5. Une année et demi de FCC-CACH (19- )

6. Bricolage politique: élections truquées, dictature
7. Balkanisation du territoire: occupation étrangère
8. Gestion économique chaotique: pillage, corruption, marasme
9. Insécurité généralisée
10. Inexistence de l'Etat de droit

"La RDC offre l'image d'un non-état. Dirigé par un régime extérieur qui fait main basse sur toutes ses structures visibles et invisibles, qui le pille et le prive de gérer ses immenses richesses naturelles, ce pays n'appartient aux Congolais que de nom. Les institutions censées assurer sa stabilité sont toutes infiltrées, téléguidées par des intérêts étrangers avec une active complicité de ses propres filles et fils. Des sommes colossales destinées à ses infrastructures sont impunément détournées par la pègre au pouvoir. Il est dirigé par des leaders que le peuple congolais n'a pas élus et dont l'amateurisme, l'inconscience ou l'incompétence ne sont plus à démontrer. Un pays sans vision qui s'enlise dans la misère, l'insécurité et la confusion au lieu de décoller au profit de ses citoyennes et citoyens. Un agglomérat tribalisé entre l'Ouest et l'Est. Otage d'une oligarchie sans conscience, le Congo démantelé par l'égoïsme matérialiste de ses filles et fils, ne réalise pas les vœux de la prospérité jadis rêvée par ses nobles aïeux. Béni de Dieu et considéré comme un scandale géologique, le Zaïre redevenu Congo est - on dirait - maudit, poursuivi par un maléfice qui l'étreint continuellement. Géré par une classe dont la bourgeoisie et l'illicite enrichissement scandalisent, et qui afficher ses biens mal acquis, le Congo n'est pas debout en soixante ans d'indépendance. De quoi se demander s'il est vraiment indépendant. Il s'avère qu'au fond le Congolais n'aime pas son pays. Le premier ennemi de ce pays est le Congolais lui-même. Aveuglés par l'appât des honneurs, de l'argent et des biens qu'ils extorquent ou volent à visage découvert, leurs excellences (religieuses inclues) et les honorables n'ont cure du peuple congolais. L'opacité en matière de gestion (corruption, détournement) est une mentalité. Il se dégage de ce principe de fonctionnement social que tout individu qui gère l'argent - du contribuable, d'un particulier ou d'une entreprise - se sert, vole. C'est la règle: tout gestionnaire dans ce pays détourne ou vole. La malhonnêteté s'est sacralisée en une vertu acclamée: on admire le riche sans s'interroger sur l'origine de ses avoirs. Le voleur est célébré, hissé aux nues, tellement sa suffisance matérielle éblouit le pauvre. On invite la presse nationale pour mettre un précieux collier onéreux au cou de sa dulcinée de méga-star. Ces honneurs de façade possèdent aussi leurs revers. Nous sommes superficiels, nous nous attachons à des futilités, nous nous masquons comme des pasteurs, des sapeurs ou des musiciens. Un honorable peut se révéler un kuluna, un bandit de grand chemin. Le profil que livrent au public ses leaders est vil, perfide, honteux. Observez attentivement. Tel est après soixante ans d'indépendance le triste sort de ce pays dit beau, hélas. Pourquoi? Pourquoi?
60 ans de honte et de trahison. Et la roue de l'histoire continue."
(L'Opposant)

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