16 juin 2020

Prof Abbé Marcel Tshiamalenga in memoriam

16 juin 2020. Relativement j'ai été magnétiquement mis en contact avec la FTCK, la faculté de théologie catholique de Kinshasa. Réagissant à une vidéo envoyée par Nicolas au sujet de l'existence historique de Jésus-Christ, le présentateur fanatique des théories égyptologiques a nomment cité les chercheurs Bilolo et Obenga: "Aucun égyptologue, aucun théologien digne de ce nom ne saura me contredire." Je suis habitué à entendre ces déclarations africanistes et ces revendications raciales sur l'Egypte et la Bible, depuis Cheikh Anta Diop.  Ce n'est pas nouveau. J'ai rappelé Nico qui adore ces sujets polémiques pour lui dire que je connais Dr Bilolo depuis la FTCK, le grand séminaire de Kalonda et Munich. C'est lui qui me montra le bureau du théologien Karl Rahner à Ludwig-Maximilian. J'ai beaucoup échangé avec lui du temps où j'étais à Rome, et même peu avant mon retour au Zaïre en 82. Et sur ce blog il y a un email de lui daté de 2012.
Tout de suite après ma conversation avec Nicolas, comme ondulant de fil en aiguille, j'ai reçu par un transfert de Séraphin, la nouvelle de la mort ce jour à Wiesbaden du Professeur Marcel Tshiamalenga. Paix à son âme. Voilà une grande sommité intellectuelle de la FTCK qui quitte ce monde. Très célèbre au département de philosophie et religions africaines, le théologien Tshiam a marqué la génération de mes amis étudiants en philosophie. Nestor Kiala aka Monsieur Boubou ne jurait que par lui: " Là Tshiam te dira....". Cet érudit respecté et fascinant à plusieurs égards, je ne l'ai jamais connu qu'à travers ses écrits et à la télévision. Je le revois encore déclarant: "Sur ce point-là, je suis loin de Tempels." L'auteur de "La vision -ntu" a déjà inscrit son nom dans l'histoire de la philosophie africaine alors qu'il ne détenait pas encore de doctorat en philosophie. Ce qui remettait en doute son autorité en cette matière. A son retour d'Allemagne, l'ami de l'abbé Ngindu a principalement enseigné à l'Unikin. Vous comprendrez aisément pourquoi Séraphin Kiosi n'a pas hésité de me filer cette nouvelle. Un maître est mort. Que son âme repose en paix. 

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