7 juillet 2020. Je me suis réveillé en pensant à la dernière interview que j'avais faite à ma Ma Christine à Kinshasa, il y a huit ans jour pour jour. Je voulais revoir Maman et réécouter sa voix. Voilà qu'à peine ouvrant mon portable, je suis tombé sur deux messages annonçant la mort, dans la nuit vers 3 heures, de Papa Charles Ndandu. Paix à son âme! Il y a quelques années nous avons pleuré Maman Viviane. C'est lui aujourd'hui qui nous quitte et va rejoindre les ancêtres. Que la terre des nôtres lui soit légère.
Un éloge d'une personne comme Papa Charles n'est pas facile à concevoir, quoique je sois habitué à cet exercice. Papa Charles, c'est mon papa. Je l'ai connu comme tous mes proches parents avant même de l'avoir vu, par les conversations de papa et maman. Son nom, sa famille, tout ce qui a trait à lui fait partie de mon environnement naturel, de ma famille et des miens. Comment le présenter? Je vais procéder en désordre, par la fin.
Lorsque je l'ai vu en août 2014, je n'avais jamais pensé que ce serait la dernière fois. Il était en bonne santé, toujours égal à lui-même, toujours enthousiaste comme du temps où je l'ai connu à Kimbau. C'est la dernière image que je garde de lui. Je lui ai parlé au téléphone à la mort de ma Viviane. Mais mes souvenirs remontent plus loin.
Lorsque nous retournons en octobre 1967 à Kimbau, Papa Charles enseigne en troisième. Parmi les fidèles des fidèles de mon père nouvellement affecté directeur de l'école primaire St François. Très vite, nous sommes introduits les uns aux autres. On sympathise. Roger Ndandu est mon condisciple en cinquième, et Amparine condisciple de Béatrice en deuxième. L'année suivante, les Ndandu vont à Kibengele, mais Roger restera à Ponton d'où il descendra pour la sixième. Ils passeront ensuite à Mwela-Kasu, Kabengo, Mutoni, etc. On se retrouvera souvent pendant les vacances à Mutoni. Papa Charles est demeuré proche de mon père.
Lorsque nous retournons en octobre 1967 à Kimbau, Papa Charles enseigne en troisième. Parmi les fidèles des fidèles de mon père nouvellement affecté directeur de l'école primaire St François. Très vite, nous sommes introduits les uns aux autres. On sympathise. Roger Ndandu est mon condisciple en cinquième, et Amparine condisciple de Béatrice en deuxième. L'année suivante, les Ndandu vont à Kibengele, mais Roger restera à Ponton d'où il descendra pour la sixième. Ils passeront ensuite à Mwela-Kasu, Kabengo, Mutoni, etc. On se retrouvera souvent pendant les vacances à Mutoni. Papa Charles est demeuré proche de mon père.
Pâques 1969. Deux maîtres et deux directeurs mettent, dans un esprit de coopérative et soutien mutuels, leurs économies ensemble et acquièrent trois génisses chez les Pères SVD de Kimbau. Ces bêtes seront déposées et confiées à la ferme de mon oncle Muteki Mungwa à Bangombi dans la savane entre Milombi et Kasenzi. Un lieu paradisiaque où j'aimais passer du temps. Les deux maîtres s'appelaient Jean Muzungu, mon enseignant de première primaire à Mutoni, et Charles Ndandu, mon oncle. Les directeurs avaient comme noms Ignace Mboma et Donatien Mabana. Vous connaissez sans doute les abbés Charles-Claver Ndandu de Bondo et Firmin Mboma de Kenge. Leurs parents étaient, à ma connaissance, les premiers enseignants originaires du coin à investir dans l'élevage bovin. Lelu Tata wendi kwandi, Nzambi kamuyamba.
Papa Charles était un homme humble, pacifique, très accueillant et très crédible. Rigoureux dans la conduite de ses affaires et dans l'éducation de ses enfants, il est resté toute sa vie attaché à ses valeurs humaines chrétiennes, digne de respect et de confiance. S'il est une leçon à retenir de lui, je dirais volontiers la modestie. Je pense à Ma Viviane, Colo et à Kipoyi d'heureuse mémoire. Je m'unis à toute la famille, spécialement à Roger, Amparine, Robert, Charles-Claver, Wivine et Nelly, pour pleurer notre patriarche arraché à notre amour. Que son âme repose en paix!
Tata Charles, wenda mboti. Baheka mboti bana bena kuna.
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