Actuellement, j'ai des impressions contradictoires, plutôt négatives sur mon environnement. Au niveau du boulot, ça va, j'entends, il y a des défis à relever tous les jours. Souvent il faut arbitrer des conflits de différents ordres ou d'intérêts. Là au moins, les règlements s'appliquent avec consistance. Ce qui m'inquiète actuellement, c'est les nouvelles qui viennent du pays.
1. De ma Famille. Il y a eu pas mal de décès dans la famille de la fin de l'année passée à ce jour. Pas mal de conflits entre individus pour des actes ou dits maladroits. Parfois, il vaut mieux se taire que de prendre position dans une dispute émotionnelle qui divise plus qu'elle ne rassemble les gens. Des tendances apparaissent; des divisions se dessinent selon qu'on est de telle ou telle partie de la famille. Des engagements se défont selon que l'on défend tel ou tel intérêt, telle ou telle personne. Difficile de se situer au-dessus de la mêlée sans être indexé. Cela, c'est aussi la famille. Vous avez beau vous disputer, tant que vous partagez le même sang, vous finirez un jour par vous remettre ensemble. C'est un destin qui, malencontreusement, est souvent oublié, remis en question par des contingences immédiates. Qu'on se le dise, la corde familiale s'affaiblit mais ne se coupe jamais. Ni la richesse, ni la pauvreté, ni la réussite, ni l'échec, n'y peuvent rien. Expliquant un problème de santé, je me suis surpris d'entendre d'une cousine: "T'en fais pas, c'est dans le sang. Moi aussi j'ai le même problème, même pire que toi." Ce point-là est l'essentiel. Cette semaine, j'ai dû prendre la décision d'assister une tante immobilisée depuis quelques mois par un AVC. Elle était très heureuse de mon geste, implorant des bénédictions divines sur ma personne. Au lieu de croiser les bras et attendre que la mort la frappe, le plus important est de l'accompagner jusqu'à ce que Dieu en décide. J'ai invité d'autres frères et sœurs à faire de même. Devoir familial.
2. Du Kwango. Soyons clairs, il ne s'agit pas faire de la politique mais de soulever quelques questions sur la gestion actuelle de cette province, disctrict ou sous-région comme ce fut appelé autrefois. Je n'ai visité que les territoires de Kenge, Feshi et Kasongo-Lunda sur les cinq que compte cette province. Depuis juin 2017, dans un esprit de rendre la pareille (to give back) à ma communauté d'enfance, je travaille pour l'ISP de Kenge en tant que prof. visiteur. Ce retour au bercail me permet d'observer et d'apprendre énormément. J'ai vu, je vois, je connais un bon nombre de leaders de cette province. Il ne me revient pas de juger, mais de constater que la province tourne en rond. En soixante ans d'indépendance le Kwango n'a pas progressé, alors pas du tout. Et nos politiciens s'enrichissent alors que la population croupit dans la misère et que les infrastructures de base demeurent inexistantes. Eau et électricité posent toujours problème. Il y a actuellement une université et des multiples instituts supérieurs, mais le niveau intellectuel reste bas. L'amour du pays et de la science me convainc du bien-fondé de mes enseignements dans cet institut.
Je viens de lire la réponse du gouverneur déchu à la motion qui lui a été adressée le 26 juin 2020. Un texte plein de fautes d'orthographe et de grammaire presque sur toutes les lignes. Une argumentation incohérente qui donne la mesure de l'incompétence et de la mauvaise gestion qui lui sont reprochées. Il se vante d'avoir bâti un édifice pour abriter l'Assemblée Provinciale, mais les habitants de Kenge prétendent que ce bâtiment est inachevé, et peut-être, ne sera jamais achevé, l'argent ayant été dilapidé. On l'accuse de s'emparer arbitrairement des recettes de la DGRKwa pendant que les agents de cette régie demeurent impayés depuis des mois. Son intérimaire vient ce 20 juillet de poser la première pierre pour un marché moderne qui porte son propre nom. Sisa bidimbu. Rien n'augure ni un avenir ni un développement radieux pour le Kwango, en dépit de quelques slogans politiques qui, en réalité, ne servent que leurs auteurs.
3. De la RDC. Ce que je viens de dire pour le Kwango s'applique aussi à la RD Congo entière. Soixante ans après son indépendance politique, la RDC souffre de l'égoïsme de ses leaders plus prompts à servir leurs ambitions et leurs ventres plutôt que l'intérêt supérieur de la patrie. Enviée de ses voisins prêts à exploiter ses énormes richesses, affaiblie par de nombreuses poches de rébellion à l'Est comme au Sud, occupée de tous les côtés à ses poreuses frontières, la RDC offre le triste spectacle d'un no man's land incapable de faire face aux assauts de ses envahisseurs. Le pouvoir, de Kinshasa soupçonné de complicité et de trahison, ne contrôle pas la totalité du territoire congolais. Certains vont jusqu'à dire que le pays est occupé depuis l'avènement de l'AFDL. Le président Paul Kagamé du Rwanda est montré du doigt comme étant le grand déstabilisateur de la RDC, en fait l'homme de main des Occidentaux dans leur effort de s'assurer l'exploitation des matières premières de ce pays réputé être trop étendu pour être bien gouverné. Le pouvoir actuel, issu des accords post-électoraux FCC-CACH, ne formerait qu'une émanation de cette hégémonie occidentale par l'entremise du Rwanda. Tout le monde lit et reçoit différentes versions de ces arrangements qui font de l'autorité morale du FCC le véritable commandant en chef dont le président congolais exécuterait les ordres. Le peuple demeure en attendant muselé, soumis à son malheureux destin. Le procès de 100 jours nous a montré le niveau de la corruption et de la gabegie dans lesquelles le pays s'enlise sous le régime actuel. Je n'affirme rien, mais je rapporte ce que je lis comme tout le monde dans les réseaux sociaux. Entre-temps vivent misère, pandémie, précarité, guerre, troubles, insurrections sociales, émeutes, etc. signes d'un profond malaise politique, social et économique.
Bref, mes impressions actuelles tendent plus vers le pessimisme quoique je sois de nature optimiste. Les nouvelles que nous recevions du pays ne sont guère rassurantes ni encourageantes.
Je viens de lire la réponse du gouverneur déchu à la motion qui lui a été adressée le 26 juin 2020. Un texte plein de fautes d'orthographe et de grammaire presque sur toutes les lignes. Une argumentation incohérente qui donne la mesure de l'incompétence et de la mauvaise gestion qui lui sont reprochées. Il se vante d'avoir bâti un édifice pour abriter l'Assemblée Provinciale, mais les habitants de Kenge prétendent que ce bâtiment est inachevé, et peut-être, ne sera jamais achevé, l'argent ayant été dilapidé. On l'accuse de s'emparer arbitrairement des recettes de la DGRKwa pendant que les agents de cette régie demeurent impayés depuis des mois. Son intérimaire vient ce 20 juillet de poser la première pierre pour un marché moderne qui porte son propre nom. Sisa bidimbu. Rien n'augure ni un avenir ni un développement radieux pour le Kwango, en dépit de quelques slogans politiques qui, en réalité, ne servent que leurs auteurs.
3. De la RDC. Ce que je viens de dire pour le Kwango s'applique aussi à la RD Congo entière. Soixante ans après son indépendance politique, la RDC souffre de l'égoïsme de ses leaders plus prompts à servir leurs ambitions et leurs ventres plutôt que l'intérêt supérieur de la patrie. Enviée de ses voisins prêts à exploiter ses énormes richesses, affaiblie par de nombreuses poches de rébellion à l'Est comme au Sud, occupée de tous les côtés à ses poreuses frontières, la RDC offre le triste spectacle d'un no man's land incapable de faire face aux assauts de ses envahisseurs. Le pouvoir, de Kinshasa soupçonné de complicité et de trahison, ne contrôle pas la totalité du territoire congolais. Certains vont jusqu'à dire que le pays est occupé depuis l'avènement de l'AFDL. Le président Paul Kagamé du Rwanda est montré du doigt comme étant le grand déstabilisateur de la RDC, en fait l'homme de main des Occidentaux dans leur effort de s'assurer l'exploitation des matières premières de ce pays réputé être trop étendu pour être bien gouverné. Le pouvoir actuel, issu des accords post-électoraux FCC-CACH, ne formerait qu'une émanation de cette hégémonie occidentale par l'entremise du Rwanda. Tout le monde lit et reçoit différentes versions de ces arrangements qui font de l'autorité morale du FCC le véritable commandant en chef dont le président congolais exécuterait les ordres. Le peuple demeure en attendant muselé, soumis à son malheureux destin. Le procès de 100 jours nous a montré le niveau de la corruption et de la gabegie dans lesquelles le pays s'enlise sous le régime actuel. Je n'affirme rien, mais je rapporte ce que je lis comme tout le monde dans les réseaux sociaux. Entre-temps vivent misère, pandémie, précarité, guerre, troubles, insurrections sociales, émeutes, etc. signes d'un profond malaise politique, social et économique.
Bref, mes impressions actuelles tendent plus vers le pessimisme quoique je sois de nature optimiste. Les nouvelles que nous recevions du pays ne sont guère rassurantes ni encourageantes.
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