Je croyais que cela ne se passait que chez nous, mais c'est partout. On étouffe la vérité pour justifier un fait complètement irréel. On étoffe une autre vérité pour faire couler une version erronée des faits. Tout cela pour un but inavoué, mais clairement perceptible si on analyse le fond. Il y a trop d'affaires étouffées dans ce monde. La vérité ne paraît que plus tard, et quand elle point, elle semble incroyable, surprenante et caduque. Souvent la vérité est camouflée dans d'incroyables soupçons qui, parfois, finissent par s'avérer crédibles. Certains ambitieux cachent leurs plans et ne les dévoilent que par des actions de nuisance qu'ils se croient en droit d'opérer. On élimine son rival, fut-il son père ou son meilleur ami, pour ensuite bloquer toute tentative d'investigation des faits. Cela s'est vu, cela se voit. La ruse est l'arme du malin. On étouffe, on tue.
Les affaires étouffées ne sont pas toutes spectaculaires. Elles existent dans la vie quotidienne, des fois dans le lieu, la famille ou la société qu'on fréquente. Comme dans le cas d'un mari cocu ou d'une femme trompée, tout le village est informé sans que l'intéressé n'en sache quoi que ce soit. Un quidam s'oppose au mariage de son fils avec une telle. Un maman se scandalise que sa fille ose aimer un tel garçon. Cela me rappelle le cas d'un père vagabond dont le cauchemar est de se retrouver un jour dans une telle situation. Comme un jeune homme surpris de draguer sa propre demi-sœur. Le secret de famille, c'est aussi cela. Seul un cercle de gens savent, nul autre. La famille sait mais personne n'ose parler ni divulguer quoi que ce soit parce que la vérité est gênante. Secret de polichinelle pour les uns, secret réel pour les autres qui n'appartiennent pas au sérail. Il y en a plus qu'on ne croit les affaires étouffées: des fois elles nous concernent sans que nous le sachions; des fois nous sommes impliqués sans le vouloir. Un quidam m'a confié: "Il m'est arrivé d'être pris à témoin pour des choses dont je ne savais ni les tenants ni les aboutissants. Une personne a renié devant moi ce dont elle était accusée. Acculée, elle m'a présenté comme témoin alors que je ne pouvais rien prouver. L'affaire était plus tentaculaire que je n'aurais imaginé. Je m'en suis sorti sans dégâts". Eh oui, "ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible" disait jadis mon pote d'heureuse mémoire.
"Soki oliaki mosuni ya bato, loba". (Si tu as bouffé la chair des gens, parle). Dans le monde occulte, la règle de rendre au créancier ou au prêteur la chair (humaine) que l'on a consommée. C'est donnant-donnant. Ce trafic humain ne souffre d'aucune excuse ni d'aucun écart. On paie coûte que coûte tout ce qu'on l'emprunte. Haute sorcellerie, rétorquera mon pourfendeur. Argument impertinent, ajoutera-t-il. Toujours est-il que la vérité cachée est parfois exigée pour qu'une situation se décante. Elle est comme la fumée ou la vapeur que l'on ne saurait annihiler dans une marmite. Croyance populaire certes, mais qui apporte des solutions à des problèmes inextricables. De pareilles vérités étouffées ou des affaires camouflées existent par milliers autour de nous lorsque nous n'en sommes pas nous-mêmes les instigateurs. Ouvrez l’œil, le bon œil, vous verrez plus clair. Je ne parle pas d'un troisième œil, car je n'y crois pas.
Bon dimanche à toutes les lectrices et à tous les lecteurs de ce blog.
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