Les affaires étouffées sont synonymes ou conséquence de l'impunité consacrée désormais en règle de gouvernement. On en vient à se demander si ces institutions qui favorisent la falsification des vérités, l'effacement des peines de justice ou la libération des criminels incarcérés, ne sont pas des parodies ou des mascarades vouées à tromper l'opinion nationale. Cela est alarmant lorsque des "élus" manipulent la justice et les institutions censées assurer un contrôle rigoureux de la gestion du pays. On tombe dans l'arbitraire qui règne au sommet de nos états. On adore le président au lieu de lui demander des comptes de sa gestion. On le met au-dessus de la Constitution lorsque celle-ci n'est pas taillée sur mesure. On l'encense, on implore sa magnanimité comme pour dire: "Tu ne nous as pas assez volé: vole encore plus. Tu ne mettras jamais fin à notre pauvreté. Le pays t'appartient."
Les innombrables affaires étouffées révèlent un système qui consiste à bloquer l'aboutissement des actions de justice et de contrôle. Quelqu'un détourne des millions, on l'arrête, on le relâche sans que l'argent détourné ne soit restitué au trésor public. Parfois la caution pour le libérer est tirée du butin volé lorsque ce n'est pas une personne influente qui l'efface. L'IGF déploie un travail énorme pour dénoncer détournements, manques de transparence, mégestions... mais les résultats ne suivent pas. Le peuple est pillé au lieu d'être le souverain primaire comme on aime le dire. Le peuple est muselé au lieu d'être servi, écouté et respecté. Le système fonctionne comme ça, on n'y peut rien, on croise les bras, on se résigne, la vie continue.
On étouffe tout... on vous fait taire. Silence, on étouffe, que dis-je, on tue.
Bon dimanche à la Belle!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire