Depuis quelques jours le nom de Pero Luwara est sur toutes les lèvres et circule dans les réseaux sociaux à tel point que mon attention a été attirée. Entre nous soit dit, je connaissais le personnage mais pas le nom. Je n'ai jamais vraiment aimé ses attitudes, mais j'ai toujours admiré son courage et sa passion pour la vérité. Ce journaliste possède quelque chose de spécial, qui fait de lui un expert de l'information et un communicateur charismatique. En même temps, quelque chose qui me répugne: son arrogance et son ton de sermon. Il prêche au lieu d'informer. Il exerce sur moi une sorte de fascination répulsive. Je ne l'aime pas mais je l'apprécie, sans fanatisme ni présomption, pour la richesse des informations instructives qu'il livre avec une relative conviction. Poursuivi par les services de l'ANR, radié de la corporation des journalistes, pour outrage à la personnalité du chef de l'état. C'est la nouvelle qui défraie actuellement la chronique. Je ne saurais me prononcer sur la justesse de ces poursuites et banissements. Il osé dire tout haut, sur son propre compte, ce que nous avons tous lu ou appris dans les réseaux. Il a osé remettre en question certaines décisions sur la sécurité à l'est du pays, à dénoncer les nombreux voyages soit plus de deux-cents qui coûteraient chacun 2.500 000 USD au trésor public, sans compter l'enrichissement illicite et le pillage systématique des ressources de la RDC, etc. Tout ce que Pero Lawara dit dans sa vidéo, je l'ai déjà entendu ailleurs. Voyez les publications audiovisuelles de Prof. Yombi, Israel Mutombo alias Sango, ou Fabien Kuswanika. Ce qui a frappé les télé-auditeurs, c'est le ton, la passion et la détermination dramatiques avec lesquels ces faits sont exposés par Lawara. Le président de la république incarne une institution de la république; il doit à ce titre être respecté. C'est pourquoi les services officiels de l'état se sont impliqués pour défendre l'intégrité du chef de l'état. Le message de ce cas est clair: tout citoyen congolais a le droit de dénoncer n'importe quelle injustice ou crime pourvu que les créneaux établis par la république soient strictement suivis. Tout tourne autour de cela. S'il tombe entre leurs mains après cette cavalie, il y aura des grabuges. Je n'en doute pas un instant. Dans un état de droit, l'incriminé se serait rendu à la justice comme l'homme qui a gifflé Macron... quitte à écoper les sanctions prévues par la loi. Chez nous, salus in fuga. Il est temps que la peur cesse et que les institutions de la république rassurent les citoyens à tous les niveaux.
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