Tollé général: la Vatican autorise la bénédiction hors-liturgie des couples homosexuels. Voilà en substance la réforme sociale attendue et longtemps annoncée par les modernistes du Vatican. C'est désormais officiel.
Après l'ultra-conservateur allemand Ratzinger, le Pape argentin Borgoglio s'est présenté comme un ultra-progressiste. Ce dont on se doutait depuis des années est devenu réalité aujourd'hui. Après les scandales de pédophilie, on aurait plutôt attendu une libéralisation du célibat sacerdotal. Mais priorité a été accordée à l'intégration des femmes et laïcs dans différents dicastères romains. Aujourd'hui c'est autour des hommes et femmes vivant en homo-couple de voir leur sort officiellement reconnu, voire résolu, par le Vatican. L'autre jour Ibangu m'a demandé si le Pape François était un homosexuel. Surpris, je voulais savoir d'où elle tenait cette info. Je ne sais plus quelle réponse elle m'a donnée. Un ami prêtre m'a tout de suite écrit ce qui suit: "Je me demande si lui-même n'est pas dans ce lot. Ou bien alors il a peur des mafiosi concernés." Par-ci par-là, sans y croire, je lisais des articles, je suivais des vidéos, présentant un côté satanique du pape. Je les banalisais comme des attaques perpétrées par des traditionalistes antipapistes. Mais aujourd'hui la boucle s'est bouclée. Un point de non-retour a été franchi. Au lieu de servir de refuge de purification aux perversités humaines, l'église catholique s'ouvre au monde débridé et encourage les excentriques.
Loin de moi l'idée de dénigrer nos frères et sœurs qui affichent leur différence ni de remettre en question l'infaillibilité du Saint Père, je m'interroge sur la signification et la motivation profondes de cette grave décision. Bénédiction hors-liturgie, ça signifie quoi? Qui administre cette bénédiction? Un prêtre ou un diacre ou n'importe quel catholique jugé idoine? Je comprends que cette bénédiction ne figurera jamais dans le manuel des Bénédictions de l'église catholique. Si c'est le cas, alors c'est une atteinte grave aux dogmes magistraux de l'église. Au niveau doctrinal, le mariage homosexuel est un mariage contre-nature. On rétorquera qu'il ne s'agit pas de mariage, mais d'union. Je n'y vois pas de différence fondamentale dès qu'il y a bénédiction. L'église catholique ouvre grande la voie à l'officialisation des mariages-gay. Le noeud ouvert va vite se refermer à la suite des puissants lobbies d'influence. Une victoire historique du modernisme. Un énorme camouflet aux conservateurs de l'église une, sainte, catholique et apostolique. La Loi du Christ du P. Häring ne vaut plus la peine d'être analysée. Encore moins St Thomas d'Aquin. Et dire que ledit Häring s'était jadis attiré la colère des canonistes sur ses positions en matière de sexualité. Cette entorse va donner sans aucun doute lieu à une grave crise qui marquera peut-être la fin de ce pontificat. Comme toujours, je me trompe lorsque je réagis à chaud.
Voyons voir comment la majorité des catholiques - ecclésiastiques et laïcs - vont réagir face à cette décision qui met l'église au milieu du village homosexuel. Que dis-je? Du village tout court car aucun village n'a jamais été identifié comme tel. Je suis peut-être rétrograde et anachronique au vu des tendances modernistes qui secouent l'église traditionnelle. Tout en comprenant les homo et lesbiennes, je garde ma sensibilité et ma solidarité à leur égard, mais je ne suis pas prêt, sous n'importe quel prétexte, à assister à une bénédiction hors-liturgie. Ce discours et cette prise de position n'engagent que moi.
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