2 déc. 2023

Tuer, tuer, tuer

J'en suis vraiment à me demander ce qu'est la nature de l'homme. Homo homini lupus, disait-on jadis. Je n'y croyais pas ou ne prenais jamais cela au sérieux. Naïf que j'étais. J'oubliais que la guerre faisait partie des attributs fondamentaux de l'homme. Le héros romain était célébré à l'Arc de Triomphe pour avoir tué un nombre important d'ennemis. Aujourd'hui les soldats revenant de la guerre sont accueillis en héros nationaux. Tout comme ceux qui meurent au front. Réfléchissons un peu. Tu tues, tu es célèbre. Tu ne tues pas, on t'ignore. Le tueur à froid est respecté. L'assassin est adulé, couvert de prix, récompensé après avoir provoqué un genocide qu'il a réussi à camoufler. L'envahisseur mène des affaires lucratives après avoir tué le chef, trop encombrant de la manne pétrolière. On tue pour occuper la propriété du voisin. On tue, on tue, on tue aveuglément. Souvent on mentionne vieillards, femmes enceintes ou enfants comme si les autres tués au front ou par bombardement méritaient naturellement la mort. Aberrant. Le puissant prend la terre du voisin qu'il convoite sans qu'il y ait une résistance musclée des autres. La tuerie continue. Des avions, des portes-avions, des bateaux de guerres, des armes chimiques ou de destruction massive comme des machettes sont mis à profit pour tuer, tuer, tuer le plus de gens possibles. l'industrie des armes prospère comme jamais auparavant...  Il faut la guerre pour vendre les armes. S'il n'y en a pas, on la provoque. On doit s'enrichir en tuant. Sommes-nous encore des hommes?  En fait, il faut tuer pour être respecté. La paix n'est en réalité qu'une trêve temporaire dans l'histoire belliqueuse des nations. Les pays voisins se craignent et se respectent parce qu'ils se sont tués quoique les plus forts demeurent toujours forts, donc menaçants et intimidants. On respecte l'autre lorsque son arsenal à tuer est puissant. L'être humain est-il naturellement un prédateur, un tueur en série ou quoi? Les exemples sont légion. Les Russes ont occupé la Crimée de force; ils continuent de bombarder l'Ukraine depuis plus d'une année... on ne sait pas trop quand ni comment ça finira. Hier je lisais que l'effectif de la machine à tuer russe serait augmenté de 15%. Au lieu d'investir dans les infrastructures de base et d'épanouissement humain, des milliards sont affectés à la tuerie. L'Est de la RDC est devenue une poudrière. On parle de millions de morts sans que la communauté internationale s'en émeuve. Soutenus par des grandes puissances, les voisins ougandais, rwandais ou burundais dans une moindre mesure, tuent pour piller les richesses naturelles et minières de la RDC. Ils bâtissent leur prospérité économique sur le sang des Congolais. Des centaines de milices et groupes rebelles y sèment l'insécurité et la mort avec une cruauté inouïe. Complice, la communauté internationale se tait, voire protège les tueurs. Tuer, tuer, tuer pour envahir et occuper la terre du voisin. Tel est le slogan. La mort naturelle s'éloigne de nos esprits. À peine la trêve terminée entre Israel et Hamas que les bombardements reprennent avec rage et intensité. Dans quel but? Tuer aveuglément. La soif de tuer est inextinguible. N'y a-t-il pas lieu de favoriser la paix durable plutôt que d'accroître la haine séculaire qui oppose ces peuples? Tuer, tuer, tuer, ça ne peut pas attendre. Il faut vite achever la boucherie commencée. Crime contre l'humanité pour les faibles. Les maîtres des gangs internationaux sont tranquilles dans leurs coins, peaufinant leurs épées à mille lames. Tout ça pour tuer d'autres hommes. Tuer, tuer, tuer. Regardez autour de vous: le criminel n'est pas forcément un étranger ni loin de vous. Les raisons de tuer sont multiples. Silence, on tue.  Ta gueule, fils de ..., on tue en silence. On est saint au ciel. Carnage, massacre, hécatombe, cruauté sanguinaire, tuerie, boucherie, etc. Autant de réalités meurtrières ou criminelles qui se dressent dans la vie quotidienne, si cela pourrait encore s'appeler vie.  Que reste-t-il de l'humain? Coq-à-l'âne! 

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