Il est indispensable d'obtenir le soutien des grandes puissances pour prendre le pouvoir dans son pays africain. Si par le passé, le soutien était couvert par une idéologie dictée par la guerre froide. Aujourd'hui, les Etats-Unis, la France et l'Angleterre procèdent sans cacher leurs faces. Aujourd'hui, par les services de renseignements, par des raïds aériens, par la diplomatie d'intimidation, par des suggestions de rébellion, ces grandes puissances peuvent du jour au lendemain déloger un dictateur de son piédestal et installer un groupe de rebelles aspirant à une démocratie sur le modèle franco-anglo-américain. C'est-à-dire, une démocratie qui, sur la terre africaine, défend les intérêts économiques et géostratégiques de ces puissances, en leur fournissant le pétrole, en offrant à leurs entreprises des contrats à clauses léonines sur les ressources naturelles et minières. Américains, Anglais, Français, et autres puissants, ne visent que leurs propres intérêts! Qu'on se le dise, le destin des Africains appartient aux Africains eux-mêmes.
Mon lecteur me dira, comme toujours: "Intellectuel sans pragmatisme! Le pouvoir et le destin africains se décident à Washington DC, à Paris et à Londres. Pas à Prétoria ni à Ibadan, encore moins à Kisumu. Pourquoi? Parce que les Africains cèdent facilement à la corruption, à l'égoïsme et à l'appât du gain. Et les grandes puissances le savent parfaitement. Il n'y a aucun nationaliste au vrai sens du terme. Les vrais subissent le martyre. Et crois-moi, personne n'est prêt au martyre."
Et l'Union africaine, quel est son rôle? Euh... De quoi parles-tu? Elle ne joue aucun rôle, sinon de servir de relai aux grandes puissance. Une union encore gangrenée par ses alliances coloniales.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire