Une fille et un garçon. Des faux jumeaux. Pas si faux que cela? Peut-être. La fille est de teint clair, le garçon de teint plutôt sombre: ils se ressemblent beaucoup. Il existe entre eux des situations relationnelles difficiles à expliquer: disputes, concurrences, jalousies, brutalités, ironies tracassantes. L'un est toujours la cible des attaques langagières ou physiques de l'autre. Chacun veut gagner à tout prix. Seulement voilà! Il existe également entre les deux une complicité très profonde. Lorsqu'ils se disputent, prenez garde de trop vous imisquer entre les deux. La volte-face est souvent surprenante: "Laisse ma soeur tranquille" ou bien "My brother is my best friend". Vraiment de quoi perdre son latin. La personne qui venait tantôt de demander secours pour que l'autre soit puni, la voilà qui soudain défend son frère ou sa soeur. N'est-ce pas le comble de la contradiction. Pour les adultes sans aucun doute! Sûr qu'ils se moquent éperdument des adultes et de leur monde. Le ton anglais de la fille est bajan, celui de son frère américain hérité de la télévision. Mais à ce jour, la compétence linguistique de la fille semble légèrement plus avancée que celle de son frère. Pourquoi? Eh bien, les femmes savent jacasser. Et ça commence tôt.
La fille a demandé de suivre une formation de ballet. Le garçon voudrait faire du karaté comme son condisciple chinois qui déjà excelle dans cet art martial.
Le jeune homme s'intéresse au computer sur lequel il manipule ses jeux alors que sa soeur s'occupe inlassablement de ses bébés poupées. Est-ce une différence de niveau intellectuel? L'homme réfléchit, la femme est émotionnelle. Préjugé d'un autre siècle, oui mais pas si faux que cela. Mon feu père Kasongo Bunda d'heureuse mémoire mettait ses fils à l'école à l'âge de six ans et ses filles à sept ans. Vieille école, dépassée, machiste. Le monde moderne suggère une égalité de chances et d'opportunités, qu'on soit homme ou femme. Est-ce si vrai que cela? C'est le défi de l'éducation. L'école de la vie est de loin plus instructive que les résidus de l'alphabetisation impériale coloniale.
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