Je soutiens haut et fort que la démocratie nous est étrangère par essence. C'est pour l'Occident et ses alliés bons élèves parmi lesquels on peut compter quelques exceptions en Afrique. Même là où elle paraît avancée, on dénote de nombreuses irrégularités structurelles et de surprenants comportements "coutumiers". Je persiste et signe. Démocratie, pas pour nous!
La faiblesse de l'Afrique, c'est l'instabilité de ses institutions manipulées au gré des humeurs de l'autorité suprême qui impose la terreur à ses sujets. Le Chef Buka, un cousin congénère avec lequel jeune je jouais au foot à Mutoni, a dû faire preuves de ses prouesses occultes en "vuukant" dans la forêt. Kuvuuka en kisuku, c'est voler, planer, sauter d'un lieu à un autre en l'espace d'un clin d'oeil. Des ennemis l'ont attaqué en forêt, il s'est aussitôt transféré au village où les quidams l'ont retrouvé vaquant tranquillement à ses occupations comme si de rien n'était. A Kibuka, on a longtemps cru qu'un missionnaire SVD de nationalité allemande était, en réalité, un lointain natif de Kibuka qui y est revenu après sa mort.
Notre système politique africain en est encore à ce niveau. On a beau, imitant les Occidentaux, gonfler les titres, les institutions et les privilèges qui y sont liés, on n'en est pas plus avancé que ne l'était mon grand-père Kahiudi d'heureuse mémoire. Pour lui, le Munganga administrateur colonial qui chicotait le chef Kidima n'était rien d'autre que son rival Muniana transfiguré en Blanc. En tant que littéraire et mythologue, je lis l'histoire présente de l'Afrique en ces termes peu élogieux, mais instructifs sur le plan de l'imaginaire. Car comme disait le cinéaste Fellini: "Tutto s'imagina, niente si sà". (Tout s'imagine, rien ne se sait). La machine démocratique africaine a de l'imagination, c'est clair au vu de multiples scenarios qui nous sont dévoilés au fil du temps comme dans un film à suspens.
Démocratie = Autocratie! Voilà ma dernière trouvaille. Les créolistes, parodiant leurs compatriotes, insistent qu'Aimé Césaire parlait mieux le français que "les" Français blancs. Mythification à dénoncer! A vrai dire, il était un anticolonialiste à l'intelligence éveillée. Sekou Touré a tellement marqué les Guinéens qu'on croit que la page de l'histoire ne s'est jamais tournée. Le Vieux Houphouët est pleuré en Côte d'Ivoire, plus d'une décennie après sa mort. Pourquoi cette héroïsation? Parce que ces deux leaders étaient des démocrates autocrates, parce qu'ils ont incarné leurs pays en profondeur. Pourfendeurs de mes idées, je vous défie de me prouver le contraire. Au-delà de la caricature, j'aime mieux l'anarchie proclamée que le despotisme voilé.
La faiblesse de l'Afrique, c'est l'instabilité de ses institutions manipulées au gré des humeurs de l'autorité suprême qui impose la terreur à ses sujets. Le Chef Buka, un cousin congénère avec lequel jeune je jouais au foot à Mutoni, a dû faire preuves de ses prouesses occultes en "vuukant" dans la forêt. Kuvuuka en kisuku, c'est voler, planer, sauter d'un lieu à un autre en l'espace d'un clin d'oeil. Des ennemis l'ont attaqué en forêt, il s'est aussitôt transféré au village où les quidams l'ont retrouvé vaquant tranquillement à ses occupations comme si de rien n'était. A Kibuka, on a longtemps cru qu'un missionnaire SVD de nationalité allemande était, en réalité, un lointain natif de Kibuka qui y est revenu après sa mort.
Notre système politique africain en est encore à ce niveau. On a beau, imitant les Occidentaux, gonfler les titres, les institutions et les privilèges qui y sont liés, on n'en est pas plus avancé que ne l'était mon grand-père Kahiudi d'heureuse mémoire. Pour lui, le Munganga administrateur colonial qui chicotait le chef Kidima n'était rien d'autre que son rival Muniana transfiguré en Blanc. En tant que littéraire et mythologue, je lis l'histoire présente de l'Afrique en ces termes peu élogieux, mais instructifs sur le plan de l'imaginaire. Car comme disait le cinéaste Fellini: "Tutto s'imagina, niente si sà". (Tout s'imagine, rien ne se sait). La machine démocratique africaine a de l'imagination, c'est clair au vu de multiples scenarios qui nous sont dévoilés au fil du temps comme dans un film à suspens.
Démocratie = Autocratie! Voilà ma dernière trouvaille. Les créolistes, parodiant leurs compatriotes, insistent qu'Aimé Césaire parlait mieux le français que "les" Français blancs. Mythification à dénoncer! A vrai dire, il était un anticolonialiste à l'intelligence éveillée. Sekou Touré a tellement marqué les Guinéens qu'on croit que la page de l'histoire ne s'est jamais tournée. Le Vieux Houphouët est pleuré en Côte d'Ivoire, plus d'une décennie après sa mort. Pourquoi cette héroïsation? Parce que ces deux leaders étaient des démocrates autocrates, parce qu'ils ont incarné leurs pays en profondeur. Pourfendeurs de mes idées, je vous défie de me prouver le contraire. Au-delà de la caricature, j'aime mieux l'anarchie proclamée que le despotisme voilé.
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