Dans ma livraison d'hier, j'ai affirmé que "j'imite mon père". Quel manque de personnalité! a rétorqué mon pourfendeur de lecteur surpris qu'à mon âge je puisse faire une telle déclaration. Là, là alors, je lui ai tout craché. Il n'y a aucune honte à imiter son père, ni à copier les bonnes choses.
Lorsque j'étais en formation, mon directeur spirituel m'avait offert une brochure très connue: L'imitation de Jésus-Christ. Un manuel précieux dans lequel j'ai appris à imiter JC et à faire face à l'adversité, pierre d'angle de mon arrière-fond chrétien. Soit. Revenons à terre. Mon père a été pour moi un modèle qui m'a inculqué des notions de vie. Rien de spécial. Tout fils de bonne famille, comme aurait dit feu abbé Firmin Kilunga, imite son père à une étape donnée de sa vie. A la différence que dans mon cas ce dernier a été aussi mon instituteur et directeur d'école.
C'est de lui que j'ai par exemple appris l'usage du dictionnaire Larousse. En sixième primaire, en guise de cadeau de fin d'année scolaire, il m'en a offert un aux frais de l'école. Je pense à lui chaque fois j'ouvre un dictionnaire. Ma signature, jusqu'à ce jour, est une copie astucieuse de celle qui fut la sienne avant 1969 car il l'avait légèrement retouchée à la "zaïrianisation". Celle-là, j'entends l'ancienne, je peux la reproduire comme d'hier.
Manque de personnalité? Tu parles. Fils de mon père, j'agis par moi-même. C'est mon caractère. Je me retrouve souvent à réagir à des situations de la même façon que lui l'aurait fait. Souvent, je m'en rends compte un peu tard, mais je continue consciemment sur la voie que mon père aurait suivie. C'est complexe. C'est moi. Ma partie humaine, biologique. Rien à dire. Je n'y changerai rien. Je suis ainsi programmé. Sans le savoir, j'imite mon père.
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