Je viens d’apprendre de façon
complètement inattendue la mort, au mois d’août de Mgr Gérard Kulungu, ancien
vicaire général de Kikwit, ancien directeur du petit séminaire de Kinzambi,
ancien responsable de l’enseignement, ancien professeur à l’ISP de Kikwit,
premier recteur du grand séminaire St Cyprien, etc. La liste des charges qu’il
a assumées est importante. Paix à son âme !
C’est plutôt dans le sillage de
Mgr M’Sanda que j’ai connu cet éminent canoniste et serviteur de l’église. Avec
les abbés Guya et Fernand Mukoso, il appartenait au cercle très fermé des
conseillers personnels de l’ancien évêque de Kenge. J’ai eu à le fréquenter à une époque parce qu’il a été une des rares personnes que l'intransigeant prélat de Kenge
écoutait. Je pèse très bien mes mots. S’il est une personne dont Mgr M’Sanda a
suivi les conseils et à qui il se référait, c’est bien Mgr Gérard Kulungu. Je
me permets de révéler qu’il a personnellement contribué à la création de Saint Cyprien et à la rédaction des
premiers textes qui ont accompagné la fondation canonique de la congrégation
diocésaine des Sœurs de Marie Reine de la Paix de Kenge. Les deux se rencontraient très souvent, à plusieurs titres soit à Kikwit soit à Kenge.
J’ai été témoin de ce dont je parle. J'ai admiré l'homme de Dieu dans sa simplicité et sa noblesse d'esprit.
Je n’oublierai jamais une
anecdote qu’il nous a racontée à propos des Camerounais. Etudiant à Rome, il avait connu un prêtre du Cameroun qui menaçait d’aller
pendre sa soutane devant la Basilique Saint-Pierre si son évêque ne le laissait
pas achever son doctorat. La même fougue que j'ai trouvée chez M. Hebga, Eboussi-Boulaga, E. Mveng, Mongo Beti, voire chez Beyala, tous des figures de réticence à l’ordre coercitif. J’ai retenu beaucoup d’autres
souvenirs de ce prêtre que la force des choses m’a amené à côtoyer. Requiescat in pace !
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