Un peu de pragmatique. Je crois que la première langue de ma fille, Chrystelle, homonyme de Maman, est l'anglais. Contrairement à son frère jumeau, ses rrrrrrrrrrrrr sont typiquement les mêmes que ceux que j'entends chez mes étudiants de français à l'université des West Indies. Au moment même où j'évoque mes étudiants, je viens d'interrompre pour écouter à la radio un de mes anciens étudiants, Kevin White qui revient du Japon où il enseigne l'anglais. J'avais à l'époque dirigé son travail de fin d'études. Je l'entends rendre témoignage de son travail au Japon. Comme hobby, il a voyagé à travers l'île nippone afin de s'imprégner de la culture du pays. Il a trouvé le Japonais plutôt introverti, s'acceptant comme il est.
Revenons-en à ma fille. J'ai surpris une conversation avec sa mère:
- Chrystelle, tu n'as pas fini ton lait. Voudrais-tu manger du bon foufou avec du poisson?
- Non, maman.
- Elle est en train de dormir, je trouve. Que je dis.
- Non, je n'ai pas, réagit-elle.
Voilà une situation grammaticale propre à l'anglais. A la différence qu'ici, c'est la sonorité et le contexte qui guident le fonctionnement linguistique de Chrystelle: "No I don't". Allez-y voir!
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