Je me retrouve de nouveau à Kinshasa. Le tronçon Kenge Kinshasa s'est effectué sans encombres, soit trois heures de route dans des conditions idéales. Il ne faisait ni chaud ni froid. Beaucoup de brouillards au début, surtout du côté de Kenge jusqu'autour de Pont-Kwango. J'ai revu l'endroit où nous avions été attaqués en 92 par des hommes en uniformes militaires. J'aurais pu perdre la vie ce jour-là. Quelle horreur ! A cet endroit, la route jadis abimée est impécable aujourd'hui. On s'est arrêté à Batshongo, puis à Bankana pour une petite collation dans la confusion routière qui caractérise cet endroit. On a acheté des kwanga ou chikwangues. Allez y voir. A l'entrée de Kin, j'ai attentivement observé NSele, revu la vieille bâtisse aujourd'hui en état de délabrement: elle a eu son heure de gloire du temps de Monsieur Mobutu. Nganda Eyala, Kinkole, Bibwa, EfoBAnk, Aéroport de Ndjili, Kingasani ya suka, et enfin la ville, exactement comme dans un rêve. Etant donné que j'avais des courses urgentes en ville, je n²ai passé que quinze minutes à la maison. J'ai donc profité du véhicule qui m'a conduit qui amorçait ainsi son retour sur Kenge. En ville, il me fallait charger le téléphone, identifier l'institution bancaire, faire des copies des pièces d'identité, remplir d'interminables formulaires, fournir des photos passeports, etc. Des petites courses mais qui vous prennent des minutes, voire des heures. Je n'ai pas eu le temps de prendre quelque chose, j'ai dû me contenter d'une boisson sucrée dont je ne connaissais ni le nom ni le goût. Il me fallait à tout prix aller rejoindre Séra. Eh bien, comme les bons esprits se rencontrent, et ce n'est pas du hasard car il n'y a jamais de hasard dans la vie, c'est Nathalie Kapinga qui m'interpelle, venue de nulle part. Une grande surprise! Sans hésiter, je décide de faire une surprise à Séraphin. Eh bien, chez Séra on a fait sauter le champagne apporté exprès de France pour mes 60 ans. On re-chante le Happy Birthday... et on a savouré du busisi aux tsatsa, une recette typiquement suku. De la roseille aux écrevisses, une merveille culinaire dressée par Djoma pour notre plaisir. Une journée pas comme une autre!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire