26 septembre 2007-21. Il y a 14 ans mourait à Kinshasa Masina mon père. Une mort qui me fut annoncée par mon beau-frère Cyrin Muzembo, lui-même décédé en date du 26 février 2020. Soit 13 ans plus tard. Comme l'histoire se répète, hier 25 septembre a été enterré à Kingungu, dans le secteur de Pelende-Nord, un autre beau-frère Me Benoit Lubamba. C'est dire combien nous sommes connectés comme famille. Le mari de Béa a annoncé la mort de Papa, quatorze ans plus tard, c'est au tour du mari de Vicky de tirer sa révérence. J'ai déjà parlé de lui dans une entrée précédente. Un coup dur. Donc l'enterrement a eu lieu hier à Kingungu, après un passage remarqué du corps à Kenge au Gratec du Prof Théo Mbemba dont Me Benoit a été un précieux collaborateur. Le retour à Kinshasa des délégations qui sont allées à l'enterrement est prévu pour aujourd'hui, ce qui laisse prévoir une dispersion aujourd'hui des compatissants. Nous attendons leur rapport pour décider des détails.
Autre chose. Ce matin en méditant peu avant la messe en ligne, j'ai retrouvé une surprenante coïncidence enfouie dans ma mémoire. Le sort a fait que Vicky nous représente le 30 août aux funérailles de notre grand-tante Hélène, épouse de feu Kha Kisalu Bakaba. Eh bien, à la mort de ce dernier en juin 69, maman Christine est partie de Kimbau avec une fillette d'à peine un mois et demi, c'était Victorine pour participer à l'enterrement de son oncle. Bref, Kalongo a enterré aussi l'homme que l'épouse Hungu. Etonnant quand même! Me revoilà dans ma toge de mythologue. Et qui aurait pensé que son propre mari, souffrant déjà pendant ce temps, partirait deux semaines plus tard.
Septembre est là avec sa panoplie d'incessants malheurs: Ngudia Miledi mia Khata fut enterrée le 1er septembre, son mari décédé le 26 septembre fut enterré le 3 octobre 2007. Papa Bernard Mosimi, mon beau-père fut décédé un 11 septembre. Dans l'entre-temps d'autres morts dans la famille: Patience, aujourd'hui Papa Benoit. J'apprends encore la mort hier d'un cousin: Gilbert Mbakata, paix à son âme! Des souvenirs d'amis proches: Jean-Pierre Gavuka. La liste est longue.
Oui, il y a quatorze ans, nous étions dans la douleur, exactement comme aujourd'hui. A la différence que Me Lubamba part jeune et laisse des enfants de très bas âge dont l'avenir sera une priorité pour notre famille entière. Que du fond de sa tombe, leur grand-père les regarde avec bienveillance et nous donne la force de les guider et de les soutenir spirituellement, moralement et matériellement. Telle est ma prière spontanée de ce dimanche qui marque ses 14 ans dans l'autre monde. Paix à ton âme Papa. Mboti Tata kuna wenda, bayindula bana ye batekulu baku. Tuyindulaka betu bosu tata!