5 septembre 2021. Ce dimanche, nous avons décidé de suivre la messe en ligne plutôt que de nous rendre à l'église paroissiale St Francis. Et pour cause? Le coronavirus. Oui, le coronavirus. Il y a une semaine on a détecté à la Barbade 92 cas positifs. Hier 4 septembre, c'était 65 cas. Ce qui a déclenché et justifie encore une peur populaire proche de l'hystérie. De nouvelles mesures de prévention ont été prises pour rassurer la population, mais qu'on se le dise, le coronavirus est là. Bajans say: "Covid 19 is there. Ain't going nowhere" (Le coronavirus est là. Il ne va aller nulle part). En clair, nous devrons vivre avec. Et pour longtemps peut-être. Près de notre demeure, le collège Queens a été transformé en lieu d'isolation pour les personnes testées positives en attente de leur deuxième test. Les statistiques officielles montrent que la Barbade dénombre aujourd'hui 484 personnes en isolation. Le Ministère de l'éducation a décidé que les cours seront données en ligne dans toutes les écoles maternelles, primaires et secondaires de l'île. L'université des West Indies s'est réunie pour reconsidérer son plan de cours pour ce semestre, et toute l'année. L'option en ligne n'arrange pas tout le monde, car il y a des facultés où les cours ou expériences de laboratoire font partie intégrante du curriculum. Des mesures de prévention doivent être prises pour permettre une formation semi face à face, synchronous, blended ou flexibles. Si non, beaucoup de nos étudiants verront leurs cycles prolongés ou incomplets. Nous sommes donc obligés de créer des solutions concrètes à nos problèmes.
J'ai interrompu la composition de cette entrée pour suivre la messe en direct depuis St Francis. Belle homélie du curé Fr Kirk Prospere sur l'écoute, reprenant un commentaire de Fr Paul: "If you don't hear, you become blind." J'ai apprécié. Aussi simple que cela. En disant "effata", Jésus "fait entendre les sourds, et parler les muets". Aux exégètes d'en débattre car il y a longtemps que j'ai mis mon grec et mon hébreu au placard. Mais quand il le faut, j'y reviens bien entendu. Le littéraire peut aussi lire la bible. N'est-ce que nous utilisons les mêmes références, que nous nous nous rejoignons dans la pratique herméneutique? Le King Albert Ngengi, l'homme de Mafolo, me le rappelle de temps en temps. Trêve de blagues. J'ai eu une conversation avec Vwanga que nous avons dû suspendre, juste au moment où elle devenait intéressante. Voilà dans quelle ambiance je baigne ce dimanche, avec le barbecue qui s'apprête. D'autres conversations viendront sans aucun doute. Bon dimanche à tous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire