Kenge, Mars 2023. Depuis près de deux semaines je me trouve à Kenge pour mes enseignements habituels mais les conditions de travail sont difficiles. Salle de cours non disponible, retards dû à différentes dysfonctionnements, bruits insoutenables. Tout est réuni pour que le travail soit inefficace, les cours non assimilés et bien entendu des résultats insatisfaisants pour les apprenants. C’est presque chaque jour qu’il se pose un problème anodin mais que l’irresolution amplifie considérablement.
La première semaine, j’ai enseigné dans un hangar ouvert.,, c’est là que la DG est venue me saluer sans s’étonner de l’insolite du lieu. Toutes les bonnes salles étaient attribuées à d’autres, dont une à mon propre assistant œuvrant pour un autre professeur. Le campus est entièrement ouvert. Des enfants passent à moins de cinq mètre du lieu criant à tué-tête ou simplement cherchant quelque pitance qui pourrait assouvir leur faim. Des voitures et motos circulent bruyamment à dix mètres sans la moindre attention à l’espace du cours. Pour le deuxième cours, j’ai exigé qu’une salle adéquate me soit attribuée. À mon arrivée, un autre professeur occupe la salle réservée. Je proteste. Conciliabule. Je reçois une autre salle. Que du temps perdu inutilement.
Hier encore, comme les étudiants ont une réunion pour leur stage de fin d’études, je m’arrange pour les rencontrer sur le site officiel de l’ISP. Peine perdue. Des bruits infernaux fusent de partout. Impossible de communiquer dans ce brouhaha. Il y a même un prof qui enseigne avec microphone et baffles sans aucun souci des dérangements qu’il cause autres collègues et étudiants. C’est une autorité morale, comme on aime à le dire dans ce pays. L’interview prévue avec le poète Mayengo ne pourrait pas avoir lieu dans ces conditions. On opte pour le lendemain au site de Mangangu. Que du temps perdu inutilement.
À suivre!
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