26 mars 2023

Enseignements à Kenge

Un collègue venu du Brésil pour enseigner le droit à l’Université du Kwango s’est trouvé dans une situation difficile et humiliante. Arrivé en janvier, il a dû attendre la fin de la session, recours et délibérations des deux sessions avant de commencer ses enseignements. Provost à son université brésilienne, il a profité du temps des vacances pour s’acquitter de ses responsabilités à Kenge. Mais c’était sans compter avec les attitudes agressives de ses collègues du lieu. On lui a imposé des cours différents de ceux repris sur sa charge-horaire attribués à d’autres. Il a été sommé par le doyen de suspendre les cours… et obligé de repartir sans achever ce qu’il a commencé. Ce traitement est indigne d’une institution universitaire. J’en ai parlé au recteur qui l’a rencontré à son départ. J’accuse!

Les professeurs qui viennent de la diaspora sont souvent mal reçus ou perçus dans certaines institutions congolaises. Des préjugés comme des suspicions pèsent sur eux, sur leur intégrité, voire sur leurs capacités professionnelles. Une question de territoire. J’y reviendrai. 

Je n’ai pour ma part pas connu ce genre de problème, étant respecté de mes collègues et étudiants. En plus je suis chef de département. À ce titre, j’organiserai des réunions mensuelles car il me revient de proposer la charge-horaire à la section et au secrétariat général académique. Ce qui assurément me met à l’abri de désagréables surprises. De ce point de vue, l’ISP s’en tire mieux que l’UNIK. Je pourrais me tromper, peut-être que je me trompe même. Par contre, les autres difficultés organisationnelles ou logistiques sont similaires. 

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