17 mars 2023. Une première erreur. L’interview était prévue pour 10 heures, ignorant complètement le décollage-horaire entre la Barbade et la RDC. Je ne sais pas où j’avais la tête. Ce n’est finalement que dans l’après-midi que la connexion a pu être établie.
Les étudiants ont eu l’occasion d’interroger le poète sur son parcours d’écrivain et de professeur. Économiste et poète, Nlandu Mamingi est engagé à find pour la cause de son peuple congolais. Il a même expliqué sa nouvelle forme d’écriture inspirée des haïkus japonais. Des strophes successives ou isolées en tercets alternés caractérisent cette poésie, surprenant le lecteur par la densité de son propos. Comme Mayengo, Nlandu a impressionné les étudiants par son originalité, et surtout par sa connaissance des réalités d’un pays qu’il a quitté depuis plus de trente ans, mais auquel il entièrement attaché.
De Du côté du Congo (2002) aux Haïkus dikatés, (2020) que j’ai préfacé, Nlandu Mamingi compte neuf recueils des poèmes publiés chez des éditeurs aussi différents qu L’Harmattan, Lemba, Édilivres, etc. Le poète demeure consistant, constant et fidèle à ses thème de prédilection. Sa passion pour le Congo envahi par les brouahaheurs qui ont genocidé et tenu en otage le pays de Lumumba est sans egal. Il s’est donné mission d’être la voix des sans voix dans Tu parleras. À la fin, l’auteur de La dernière note à invité ses interlocuteurs à critiquer son oeuvre et y découvrir les clés de lecture sans cette poésie de dénonciation et de révolte. Cet innovateur du genre poétique congolais n’a d’égal que son propre génie.
Deux étudiants des promotions précédentes ont écrit leurs mémoires de fin d’études sur les haïkus de Mamingi. Comme quoi, mon travail de vulgarisation de la poésie du poète établi à la Barbade porte déjà du fruit. Le travail continue.
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