La décision de révoquer Carlo Ancelotti est tombée ce matin du 28.9.17 comme un coup d'épée. Le Bayern de Munich s'est débarrassé de son entraîneur à l'issue de la correction qu'ils ont subie hier face au PSG. Les propriétaires des clubs, qui souvent ne comprennent rien au foot, ne visent que des résultats et des profits financiers. A leur avis, une équipe ne peut que gagner tous les matchs alors que l'équipe se bat dur pour chaque point gagné, chaque but marqué. Cela laisse encore une fois réfléchir à la profession d'entraîneur.
1. Un métier ingrat. Lorsqu'une équipe gagne, c'est les joueurs; lorsqu'elle perd, c'est l'entraîneur. Ignoré en cas de victoire, et vilipendé en cas d'échec. L'honneur va aux joueurs, les seuls acteurs que tout le monde voit sur le terrain pendant que celui qui conçoit la stratégie de la victoire est invisible. Il arrive très souvent qu'un entraîneur soit révoqué en cas de contre-performance. Di Matteo renvoyé de Chelsea moins d'une saison après avoir la coupe d'Europe; Mourinho expédié comme un colis malsain de Chelsea; Ranieri lâché par Leicester après avoir gagné la Premier League. Arsène Wenger trône encore sur les perches d'Arsenal quand bien même il n'a presque plus rien gagné. Autant d'exemples qu'on peut évoquer. La dernière parole revient aux actionnaires majoritaires des clubs.
2. Ancelotti, un des meilleurs entraîneurs de football au monde. L'histoire le retiendra comme celui qui a tout gagné partout où il est passé. En commençant par son Italie natale où je l'ai connu comme joueur de l'AS Roma, en passant par Milan, l'ancien coach de Juventus, Chelsea, PSG, Real Madrid, détient un impressionnant palmarès. Le voilà aujourd'hui destitué de son poste du Bayern comme le dernier des Mohicans. Eh oui, c'est la vie d'entraîneur toujours écartelé entre des dirigeants qui n'attendent que des résultats et des joueurs aux tempéraments parfois difficiles à gérer. Cela est encore plus dur pour un entraîneur italien (donc latin) dans un milieu allemand (germano-saxon). Un entraîneur, c'est comme une orange pressée. Cela se prouve presque à chaque saison sportive.
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