23 sept. 2017

Le monde devient de plus en plus dangereux

1. Catastrophes naturelles. Les tremblements de terre, les séismes maritimes, les volcans, autant de signes qui mettent en danger la vie humaine dans toutes les parties de l'univers. Rien que cette saison nous avons assisté à des ouragans meurtriers d'une ampleur jamais connue auparavant. La catégorie 5 est le maximum prévu par l'échelle Simpson. L'amplitude des séismes terrestres arrive facilement autour de 8 et plus. Les records se battent à une vitesse extraordinaire. Il ne se passe un mois qu'on n'entende l'avènement d'un éboulement terreste, d'une chute de boue destructrice de vies et d'infrastructures d'un pays. Il ne se passe pas un mois sans qu'on entende parler d'une chute de glaciers, d'avalanches dévastatrices, de tourbillons de sable, de pluies diluviennes et donc d'inondations ravageuses. A n'en pas finir. Le changement climatique est une réalité qui doit être prise au sérieux si on voudrait offrir aux générations futures un monde sain où il fera bon vivre. Mais les hommes sont loin de s'entendre à ce sujet, car ils privilégient les dividences financières et des accords d'enrichissement basés sur des intérêts nombriliques, nationalistes ou capitalistes. Aucun sens d'éthique.
2. Dissensions politiques. Chaque époque possède ses points forts et faibles. Les guerres mondiales n'ont pas été déclenchées par hasard. Un ensemble de faits et conditions les ont rendues possibles. Des facteurs humains et des hégémonies politiques ont fait qu'elles aient lieu. Aujourd'hui alors que se tient l'Assemblée Générale de l'ONU à New York, on assiste à une montée de menaces nucléaires. L'Iran vient de lancer un missile Koramshar pour défier le géant américain. La Corée du Nord est entrée dans une rhétorique belliqueuse contre les Etats-Unis que les Russes qualifient d'une querelle de "Kindergarten". En Europe, la tendance qui poussait les états à s'unir est mise à dure épreuve par le Brexit. L'unité de l'Europe prônée par l'Union Européenne se fragilise du moment que la sortie des Anglais inspire d'autres nations à les suivre. Le Moyen Orient et l'Asie ne s'en sortent pas mieux. Les négociations de paix entre Israëliens et Palestiniens sont dans un cul-de-sac. Les dissensions créées par les divisions coloniales ou idéologiques s'éternisent et se radicalisent alors même que des mouvements de bons offices s'activent désespérément à ramener l'entente et la paix entre les frères et soeurs séparés de deux bords. L'Afrique et l'Amérique Latine sont minées par des conflits internes.
3. Guerres civiles. Ca bouge partout. La Colombie et Venezuela font face à des tensions internes ravivées par la crise économique. Des poches de rébellions s'activent ci et là sans mentionner les puissants cartels de la drogue. L'insécurité bat son plein dans les grandes villes du Brésil, du Mexique, et de certaines îles. Il ne se passe pas un jour sans que meurent des innocents à la suite de ces actes souvent accompagnés d'échanges de tirs. En Afrique, les Sarahouites se battent; le Sud-Soudan depuis son indépendance s'occupe plus de la guerre que de sa construction; la RDC connait ci et là des affrontements militaires attribués à des groupes armés à l'Est et au Kasai. Il y a deux jours, une de nos secrétaires m'a envoyé un reportage de Reuters ou BBC (?) relatant la cruauté de ces groupes. Un nommé Kawana déclarait avoir choisi d'être brûlé plutôt que d'être décapité par les assaillants. Et la caméra a montré sa jambe droite brûlée. Dieu seul sait comment ce miraculé a pu s'échapper pour se retrouver à Kikwit. Imaginez-vous placé devant un tel choix!  

Les réflexions sur ce qui précède m'amènent à noter que les menaces à la vie se situent à tous les niveaux; elles sont naturelles, belliqueuses ou criminelles, rendant ainsi le monde de plus en plus dangereux. De multiples questions se posent à la conscience des hommes de ce monde. Faudrait-il rester chez soi dans une île susceptible d'être rayée de la surface terrestre par un cataclysme ravageur? Faudrait-il opter pour un Eldorado Occidental au risque de perdre sa vie dans un canot surchargée et d'être victime d'une maffia des passeurs sans coeur? S'exiler dans un pays où les étrangers sont accueillis en parasites ou accusés de tous les péchés du monde? Faudrait-il rester chez soi privé des droits élémentaires ou dans des conditions précaires de pauvreté et de détresse? Ou bien faudrait-il croiser les bras et regarder stoïquement le monde s'effondrer sans qu'on dise un mot? Dans un monde où un nationalisme xénophobe, haineux et raciste revoit le jour, il convient de garder, quelle que soit l'option qu'on prend, sa personnalité intègre et intacte contre les vents de l'histoire. 

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