12 oct. 2018

Le monde comme il va

Le monde manifeste toutes les allures de sa fin. Apocalyptiques dans tous les sens du mot, les événements qui se déroulent sous nos yeux ne sont pas loin de présager la fin du monde. La Barbade où j'habite depuis les dernières dix-huit années de ma vie n'offrent plus le paysage luxurieux d'il y a un temps. Elle vient pour la deuxième fois de son histoire de solliciter l'assistance du FMI. Si la première tentative avait été maîtrisée grâce au bon leadership de Mr Sandiford, l'administration actuelle du pays devra encore montrer son savoir-faire. En d'autres mots, sa compétence et son sens de leadership lequel implique vision et plan stratégique.
Le FMI à en croire ceux qui sont spécialisent dans les prédictions en est un présage, Il impose ses règles de privatisation et de rééchelonnement de dettes à des conditions souvent implacables pour les pays débiteurs. Le FMI comme la Banque Mondiale finissent par désarmer les gouvernements de leur emprise directe sur leurs économies. Les prophètes de malheurs ne me contrediront pas. Ces idées sortent droit de ma lecture de Jean Ziegler. Solution de dernier recours, le FMI souvent démantèle les structures fondamentales de l'état dans le but évident de laisser libre cours au capitalisme sauvage, aux diktats des superpuissantes sociétés multinationales ou transcontinentales. A cette allure, il est impossible ou presque à un pays de se gérer et développer librement, tellement il consacrera toutes ses recettes au remboursement de ses dettes. En fait, pauvre littéraire sans prétentions d'économiste, je régurgite ce que je lis à gauche et à droite.
Les problèmes actuels sont sous le signe de ce type d'imprévisibilités et d'incertitudes. Migrations, déportations massives des populations, exils, épidémies virales, guerres et atrocités liées à elles telles les viols, extorsions, tueries, usage de drogues, et les terribles changements climatiques, etc; Autant de bouleversements propres à présager des signes de fin... du monde. Changeons de terme; au lieu de fin, parlons du "monde comme il va".
Lorsque je pense à mon pays, la consternation est profonde de constater que nous n'avons absolument rien appris de notre passé. Nos soixante ans sous peu de souveraineté nationales n'ont rien changé en terme de maturité. Au vu de ce qui se passe dans les tractations politiques pour les élections prochaines il se prépare un chaos dans un contexte où parti au pouvoir et opposition mènent dans un dialogue de sourds et durcissent le ton, sans vraiment se préoccuper vraiment de ce que veut le peuple congolais. L'impression générale qui se dégage est qu'il n'y a que le pouvoir qui compte. Les dirigeants semblent sourds à la misère et aux revendications de leurs concitoyens. Le pouvoir pour pouvoir;  peu importent les moyens de garder ou d'acquérir les dividendes liés à cette noble ambition. Plus ça change, plus c'est la même chose, hélas. La lutte acharnée s'est déplacée de la personnalité du chef de l'état traité de tous les noms sordides, traîné dans la boue et traité de tous les noms sordides, par ses adversaires les plus farouches vers une autre cible de combat, les machines à voter. Le vote électronique voulu par la Ceni est violemment contesté. Une frange de la population menée par l'Opposition se démène pour que les élections soient faites de façon traditionnelle. La Ceni soutient totalement la machine à voter qu'elle a initiée et tient à faire fonctionner le 23 décembre. Voilà où on en est. L'incertitude plane sur ces élections, sauf dans le chef des tenants du pouvoir. Observons donc comment les choses évolueront.
Ce monde-là forme une ouverture vers le chaos, l'anéantissement de ce beau pays aux griffes d'une meute de sbires sans pitié, immoraux et hautains. Devant cette impasse sans solution, n'est-ce pas le lieu de revendiquer la destruction du monde pour y insuffler du nouveau sang. Le monde évolue vers 'l'incertitude du lendemain. Attendons voir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire