1. Colonialisme permanent.
De plus en plus des réflexions s'élèvent pour se positionner face à l'après-Covid19. Ces réflexions évoluent dans tous les sens. Certains esprits visionnaires perçoivent la mouvance de ces évènements et préconisent une lecture réaliste pour mettre fin au colonialisme permanent auquel nos pays sont soumis. Les Français, rusés et malins à plusieurs égards, trouvent des solutions toutes faites pour l'Afrique. François Macron au lieu de se préoccuper des milliers de personnes qui meurent en France s'empresse d'aider l'Afrique à s'en sortir de la crise du Covid19 qui n'a pas encore fait autant de morts sur ce continent. Il voudrait prévoir pour l'Afrique ce qu'il n'a pas prévu pour la France. Il y a la technique de la récupération politique et historique. Le non dit de ces attitudes est perceptible aux yeux des analystes éclairés. La France comme l'Europe se préoccupe de sa suprématie sur l'Afrique pour imposer des schémas de solutions. Les structures mises en place pour perpétuer son hégémonie doivent être ajustées à ces nouvelles donnes: Francophonie, Franc CFA, et par extension toutes les institutions de l'ONU ou de Bretton Woods. Des dispositions sont activement prises pour que les Européens contrôlent de façon permanente l'Afrique politiquement, économiquement, culturellement, et aujourd'hui sanitairement ou médicalement. Tout le monde le sait, cela se voit, mais aucune voix qui dénonce cette situation colonialiste ne se laisse entendre au monde. On est malade, le médicament doit provenir de Londres, Paris ou Bruxelles à défaut de déplacer le malade fortuné vers ces destinations présentées comme des Eldorados. Le colonialisme est tellement ancré dans nos mentalités que nous n'échappons jamais à ces schémas aliénants. Nous sommes rattrapés, vilipendés ou tués chaque fois que nous cherchons nos propres solutions.
2. Racisme camouflé.
Avec l'apparition du Covid19 on s'aperçoit que le monde dit riche et puissant subit des décès par milliers. Aujourd'hui en gros 70.000 aux États-Unis, 30 000 en Italie ou en Espagne. Mais la première préoccupation des puissants de ce monde est de trouver des solutions ou des vaccins pour les Africains. D'où le soupçon d'une épuration raciale. D'où le spectre d'une extermination programmée des Noirs et des Africains afin d'occuper leurs terres et bénéficier de leurs ressources naturelles qui sont déjà pillées par l'entremise des Multinationales et de leurs parrains locaux. En réalité, c'est du racisme simulé ou camouflé. Les Africains réputés être de race maudite et des sous-hommes ne sont doués ni d'intelligence ni de savoir technique; ils doivent être soumis, dominés par les êtres supérieurs que forment les autres races. La perception spontanée est qu'ils sont tellement opportunistes, corruptibles, égoïstes et matérialistes, que pour quelques poignées de dollars ils sont prêts à céder leurs terres, leurs richesses ou à trahir leur patrimoine culturel. Nos ancêtres l'ont fait, nous continuons de le faire sous la même forme. A plusieurs égards, les Occidentaux comme les Orientaux se permettent vis-à-vis des Africains des attitudes, des déclarations et des positions que seul le racisme peut justifier. Aucune race n'a subi comme aurait dit Aimé Césaire avec autant d'indignation et de cruauté, la déportation, l'esclavage, la colonisation, l'extermination, le travail forcé, l'animalisation, et la méprise que la négraille. Le racisme est une réalité aux multiples facettes. Il réapparait subrepticement sans qu'on l'évoque par des attitudes logiquement indéfendables, mais mythiquement réelles. Le noir est conçu comme instinctif et émotionnel, incapable de lire, de penser, de trouver des solutions rationnelles à ses problèmes. Il faut lui proposer des solutions. Non sans rire des gens déclarent que le vaccin antipaludique aurait été trouvé si cette maladie advenait naturellement en Europe ou en Amérique. Le colonisation et l'aliénation mentale ont pour conséquence que les Africains ont perdu leurs religions, leurs cultures, leurs langues, bref leur autonomie existentielle au profit d'une identité leur imposée de l'extérieur. Victimes d'un complexe d'infériorité viscérale, ils acceptent leur statut de race inférieure ou infériorisée par l'ironie de l'histoire, sans le contester ni rechigner.
3. Complexe d'infériorité?
Il est venu le temps de nous débarrasser du complexe d'infériorité ou d'infériorisé qui nous colle à la peau. Il nous a été imposé de nous penser à travers les prismes de l'Occident, de nous sentir inférieurs par rapport à l'Autre plus puissant, plus riche et plus intelligent alors que rien ne justifie ni cette puissance, ni cette richesse ni cette intelligence. Ceux qui ont étudié avec eux à l'université peuvent témoigner. "Les tricheurs des examens écrits", les "tailleurs" et les "copieurs" se comptent aujourd'hui parmi les plus brillants esprits de ce siècle. C'est cette civilisation du vol et de la triche qui fait notre faiblesse. Le voleur est admiré pour sa richesse qu'il ne mérite pas. L'honnêteté est bafouée au détriment de l'intérêt matériel. Il est temps de se décomplexer. Depuis quelques semaines on voit venir d'Afrique des solutions à la crise du Covid19. Madagascar autorise avec succès à ses citoyens de consommer un produit Artemisia à base de plante, suscitant un tollé parmi les grands manufacturiers de produits pharmaceutiques. Les critiques dites "scientifiques" ne cessent de contester cette solution locale parce qu'elle leur coupe l'herbe sous les pieds. Des gros intérêts financiers - non éthiques - sont en jeu. Outre les laboratoires de meilleure qualité, l'Occident possède le monopole de la science et de la recherche. La solution providentielle à la pandémie ne saura sortir que de ses laboratoires. Pas question de se laisser piquer le pion. Un nommé Dr Jérôme Munyangi serait menacé de mort pour avoir osé affronter les théories de la science occidentale en cette matière.
Africains, prenez-vous en main. Vivez votre vie selon vos propres principes moraux/mentaux plutôt que des schémas importés ou imposés de l'étranger. Bref soyez vous-mêmes.
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