Les avis sont partagés sur la capacité Tshisekedi de gagner un deuxième mandat et sur l'identité du candidat commun de l'opposition Moise Katumbi. Tshisekedi dispose de son arsenal gouvernemental et législatif de l'Union sacrée tandis que Katumbi peut compter sur les apports de ses partenaires et alliés. Quelles sont les chances de Martin Fayulu, le président élu de 2018, pour rééditer son précédent exploit s'il en était un? Très peu à voir la configuration actuelle des cartes, cependant une coalition avec d'autres canditdats de poids pourrait faire la différence. Un retournement de dernière minute pourrait aller en sa faveur car tout reste encore possible. Tout cela si les élections sont crédibles et transparentes. Les faiblesses ou échecs du leadership de Tshisekdi sont exposés par ses opposants: trop de promesses non tenues, amateurisme, tribalisme, gabegie, corruption, complicité dans les pillages des ressources minières, etc. L'opposition n'offre jusque là pas encore de stratégies d'alternatives convaincantes pour gagner le pouvoir. De Katumbi bien qu'il s'en défende, une certaine opinion persiste à dire qu'il détient ou a détenu trois passeports, donc trois nationalités avec des noms différents. Les adversaires ne manquent pas d'exploiter cette faille identitaire. Le candidat, quant à lui, s'appuie sur ses réalisations comme gouverneur du Katanga pour revendiquer la magistrature suprême. Apparemment, il serait le seul à affronter avec une certaine chance le tout-puissant président sortant. Et Fayulu, pourquoi pas? C'est le parfait outsider, la carte gagnante du Jungle Bridge. Attendons voir.
Autre problème, le non-tenue des élections dans Rutshuru et Masisi pose problème car elle ouvre une voie à la balkanisation du pays étant donné que ces deux régions sont convoitées et actuellement occupées par le M23. Ne faudrait-il pas prolonger le mandat des anciens élus de ce coin et réorganiser les élections plus tard? Que les politiques s'y penchent. Cette faille sera sans aucun doute utilisée par les pays voisins pour réaliser leur projet d'occupation. Le piège de ce dilemme consiste à jouer le jeu des envahisseurs. L'occasion, si l'on y prend garde, serait propice pour consolider la partition du Grand Kivu au profit des étrangers. Ce problème mérite d'être mûrement examiné et clarifié. Parole de littéraire!
Que les avis soient partagés, c'est une bonne chose. Signe que les Congolais réfléchissent sur le sort de leur pays et proposent des solutions. Signe aussi d'esprit démocratique car chacun a la liberté de solliciter le suffrage populaire ou de voter pour le candidat de son choix. Que les élections reflètent la voix du peuple, tel est le voeu à émettre au détriment d'un tripatouillage du scrutin. Meilleurs voeux à mes parents, amis, collègues et connaissances candidats à différents postes de ces élections. Qu'au-delà de la diversité des uns et des autres règne l'unité de la Nation Kongo. Parole de patriote!
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