12 oct. 2013

12 octobre 1987: Ouf!

12 octobre 1987. Ce fut mon dernier jour à l'évêché de Kenge. Ce matin-là était particulier. Mgr M'Sanda était à Kenge. J'estimais avoir fini l'initiation de mon successeur, l'abbé Faustin Kwakwa, plus rien ne me retenait à Kenge. J'avais aussi une raison personnelle de partir ce jour-là. J'avais pris congé de tous les collègues de la procure et de la paroisse Notre-Dame, de la paroisse Anuarite, des sœurs Salésiennes de la Visitation comme des sœurs de Marie Reine de la Paix, des amis, familles et autres sympathisants. Bref de tout ce qui constituait mon monde de Kenge. J'avais décidé de quitter Kenge ce jour-là afin de me rendre à Kinshasa pour finaliser mes démarches de Fribourg et voyager si possible dans un délai raisonnable. Quelques souvenirs me reviennent. Je suis allé en vespa au camp ONL, au camps Masikita, au camp Mupepe et aux champs des tirs chez les miens. Un ancien copain d'école primaire est passé récupérer quelques effets dont il avait besoin. Une parente est passée prendre des médicaments que j'avais en réserve pour elle. Une journée pleine et chargée.
Les dispositions avaient été prises pour que je voyage par le bus SOTRAZ qui fonctionnait parfaitement à l'époque. Autour de 22 heures, j'ai quitté l'évêché à pied après avoir alerté l'évêque surpris, les abbés Denys Luhangu, Nicolas Berends, le père Jean Van der Hulst et le frère Jean-Baptiste van Rooijen. A la porte, j'ai poussé un long OUUUUFFFFFFFFFFFFF  libérateur qui a fait éclater de rire Faustin. Ce OUFF-là est jusqu'à ce jour celui qui me reste le plus significatif, le plus profond, le plus soulageant, le plus symbolique, car c'est à cet instant-là que j'ai repris le contrôle réel de ma vie. Le reste n'en est qu'un suivi.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire