"Littératures en langues françaises: histoire, mythes et création", tel est le titre du colloque international organisé conjointement par l'UPEC (Université de Paris-Est Créteil) et l'AUF (Agence Universitaires de la Francophonie) en partenariat avec Laval, Omar Bongo, Craïova, !roraina, Maldova, et le CIEF da la Sorbonne. Les profs Papa Samba Diop et Alain Vuillemin étaient les maîtres d'orchestre à Paris-Créteil. Six ateliers concomittants en deux-trois sessions de trois présentations ont constitué les vingt-huit ateliers initialement prévus. Le premier jour on a assisté après l'ouverture officielle, à une table-ronde rassemblant Ndhembi et Caya Makhele, animée par Jacques Chevrier, professeur émerite. La conférence inaugurale de Samba Diop a porté sur les tendances observées actuellement en littérature subsaharïenne.
A la pause, c'était un temps de retrouvailles et de connaissances de personnes connues à travers leurs publications. Retrouvailles entre autres avec Justin Bisanswa, Olga Hel Bongo, Romuald Fonkwa, Valentina Tarquini, Williams, Léontine Gweye, Selom Gbanou, Caya Makhele, Jacques Chevrier. Sylvère Mbondombari du Gabon n'est pas venu. Connaissance avec Marie-Rose Abomo-Maurin, Amuri Mpala, Céline Gahungu,Elise Adjoumani, Alain Vuillemin ou Papa Samba Diop. A ce dernier, j'ai demandé si c'est lui qui avait écrit un compte-rendu sur mon livre Des transpositions... dans Research in African Literature. Je voyais Abomo-Maurin pour la première fois bien que j'ae collaboré à son collectif Tchicaya U Tam'si ou l'éternelle quête de l'humanité de l'homme en 2010. J'ai aussitôt pensé à régler mon litige financier avec elle à l'issue de cette collaboration. J'ai fait de bonnes confusions: j'ai attribué à Léontine Gweye la nationalité gabonaise alors qu'elle est ivoirienne. Je tenais à mettre un visage sur le nom de mon collègue de L'shi, Amuri Mpala qui a publié un excellent livre sur Tchicaya. Bref, des rencontres formidables. Puis a commencé la présentation des contributions individuelles. J'ai suivi Fonkoua et Bisanswa avec beaucoup de plaisir. Des exposés d'une facture exceptionnelle en terme de recherche et de pertinence.
Ma propre présentation "Des littératures-mondes aux francophonies périphériques" était prévue pour 16h45, mais elle a eu lieu trente minutes plus tard. J'y ai présenté le livre d'Oana Panaïté et mon propre livre en insistant sur leur dimension théorique comme étant des tentatives de résolution du conflit français vs francophone. Le débat qui s'en est suivi était intéressant, mais je devrai éliminer quelques éléments de mon texte qui sera publié dans les actes.
Peu après, mon beau-frère Dr Donatien Mosimi est passé me chercher à la bouche du métro Créteil-Université. Et nous sommes partis pour Coulommiers. Là, une surprise, car peu de temps après notre arrivée, il m'a demandé de l'accompagner voir quelqu'un. Savez-vous qui? Me Grégoire Munoko, procureur général de la république. Quelles retrouvailles! Nous avons passé près d'une heure à l'hôtel où était logé mon illustre cousin paternel à parler comme tous les Kalondais de Kalonda, de la famille et de la vie. Un moment très touchant pour moi. Le matin suivant, Donat nous a reconduits tous les deux à Paris.
La deuxième journée du colloque était marquée par la présence d'un écrivain roumain, Viesniec Matei, qui nous a parlé de son expérience d'écrivain devenu francophone par la force des choses et par choix. Il écrit ses pièces de théâtre en français, mais ses romans s'écrivent en roumain. On peut le comprendre. J'y ai appris que quand Caeucescou avait fui Bucarest et que le pouvoir était dans la rue, c'est un poète qui a rappelé la population au calme avant que les politiciens ne récupèrent l'arène politique. Ainsi que l'immense contribution de deux comédiens roumains à aider la population à panser ses plaies.
Dans l'après-midi, j'ai suivi l'intervention d'Elise Adjoumani de Cocodi, Abidjan: "Ecritures francophones hybrides: révélatrices d'une diversité ou d'une identité des littérures d'expression française". Exactement le sujet sur lequel je travaille et pour lequel j'ai obtenu une bourse de recherche à Gronigue. Une présentation très instructive selon moi par une jeune chercheuse qui, je vous assure, possède une carrière exceptionnelle devant elle.
Bref, une très bonne conférence dans l'ensemble sur le plan de la qualité des sujets et de l'organisation. Deux couacs: on nous a donné des stylos mais pas de bloc-notes sur lesquels prendre des notes; aux pauses-cafés il n'y avait que des croissants, du café avec sucre sans lait. A la française quoi! Pas de thé. Je conseillerais à l'avenir de disposer une logistique plus efficace. J'ai vu pire ailleurs. Je suis parti après avoir réglé le compte d'Abomo-Maurin. Le retour à Coulommiers a été en douceur malgré la basse de temperatures autour de 1°.
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